Index / Triaud-Blondeau1
Voici les notes de deux "poilus". L'un, né le 11 mai 1884 à Saint-Julien-Beychevelle (33), fut incorporé à Saintes (17) comme deuxième classe. L'autre, né le 1 février 1891 à Mussidan (24), fut incorporé à La Rochelle (17) comme sergent. Tous les deux étaient réservistes.
Nous les retrouvons embarqués dans la même galère, dans la même brigade, dans les mêmes lieux, aux mêmes dates. Ils racontent les mêmes faits avec leur propre personnalité, l'un pour sa mère, l'autre pour sa femme.
L'un, mourut le 26 septembre 1917 sur l'Eperon de Beaulne (02) dans la bataille du Chemin des Dames, sergent au 206° R.I. L'autre, après une grave blessure, eut la chance de voir la paix comme lieutenant au 234° R.I., et mourut à plus de 90 ans. Destin ? Chance ? Hasard ?
Eugêne BLONDEAU habitait 7, rue Marbeuf à Paris (10°) et exerçait la profession de fleuriste. Il est né le 12 mai 1884 au village de Beschevelle, commune de St-Julien (33). Il s'est marié le 19 décembre 1911 à la mairie du X° arrondissement, à Paris, avec Félicie BIENVENU. Son père Laurent BLONDEAU était sabotier. Sa mère, Joséphine VIVIER, habitait Royan en 1914, lors de la déclaration de la guerre.
Le carnet de note du caporal E. BLONDEAU
(206° Régiment de Ligne, 17° compagnie) qu'il nomme
lui-même "Impressions de Campagne", a été
trouvé dans un secrétaire de famille par M. Roland
THOMAS et conservé précieusement. Son arrière
grand-père, M. Alfred THOMAS, Chevalier du Mérite
Agricole, Chevalier de la Légion d'Honneur, était maire
de Malleloy (Meurthe et Moselle) pendant la guerre de 14. Ce carnet
avait été enregistré par la gendarmerie de
Pompey (54).
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