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Chapitre XXX

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Principaux personnages et familles

en dehors de ceux cités au cours de ce travail.


Airaud - d’Appelvoisin - Aubouin - Ayrault - d’Aubernay - de La Badonnière - Bailly - de Badin - de Beauregard - Bernard - Bideran - Blanchard - Bonneau - Bonnet - Bourdon - Bourgueil - Brethé - Brunet - Bouthet - de Cambolas - Catinault - Chabot - Chameau - Clerc de La Chateaudrie - de Conty - Dardin - Defaye - Delahaye - Dubreuil - Dupin - Faure - Fraigneau - Fradin - Frère de La Faugère - Girault - Guionnet - Guiochon - Guitteau - Ingrand - Joffre - Lévesque - Liège - Marsault - Métayer - Millet - Morisson - Pelletreau - Ochier - Richard - Sardin - Sauzé - Ursault.

 


AIRAUD

Ce personnage est l’un des plus anciens seigneurs de la contrée dont le nom nous soit connu. Il vivait à la fin du X° siècle (960-1030) ? Cadelon II, vicomte d’Aunay, voulant le récompenser des services qu’il lui avait rendus, lui donna en fief l’église de Saint-Germain d’Isernay et ses dépendances.

AIRAUD ne conserva la possession de ce fief que pendant un quart de siècle environ. En 1025, sentant sa fin s’approcher et soucieux de se concilier les faveurs célestes par de bonnes oeuvres, il donna aux moines de l’abbaye de Saint-Maixent tout ce qu’il avait reçu des vicomtes d’Aulnay.

d’APPELVOISIN

Il existait au pays de Gâtine une famille, d’origine chevaleresque, portant ce nom. Quand aux d’APPELVOISIN mentionnés sur les registres paroissiaux d’Exoudun, je les crois originaires des environs de Lusignan et issus d’une famille roturière.

Le 18 juillet 1658, Marie d’APPELVOISIN, épouse Daniel SAUZÉ, et Suzanne d’APPELVOISIN, fille d’André et de Marie PLANCHON, contracte à son tout mariage, le 23 septembre 1646, avec Gilles SAUZÉ. En 1695, le 26 novembre, Grâce d’APPELVOISIN, fille d’André et de Marie BRUNETEAU, épousait en l’église d’Exoudun Me Louis BOURDON, sieur de la CAMBAUDIÈRE et demeurant à Bagnault. Leur acte de mariage est signé par André, oncle de la future.

Olivier d’APPELVOISIN, fils d’André d’APPELVOISIN, sieur de la CHAPRONNIÈRE et de Françoise GUILLON de la BERTATIÈRE, épouse à Exoudun, le 14 novembre 1731, Jeanne PELTREAU, fille de Daniel alors minotier à Isernay et de Marie MOYNAULT. Devenu veuf, il convole en secondes noces avec Marie Jeanne INGRAND, fille d’0livier INGRAND, maître chirurgien à Exoudun et de Marguerite SAUZÉ.

Je trouve encore en 1770, Olivier d’APPELVOISIN, minotier à Exoudun, époux de Jeanne GABARD.

AUBOUIN Pierre

Chevalier, accompagnait le comte Raoul d’Exoudun dans les guerres auxquelles il prit part. Il était probablement au nombre de ses hommes liges.

Se trouvant aux côtés du comte en 1242, lors de la guerre qui eut pour cause la prise de possession du comté de Poitou par Alphonse, frère de Saint-Louis, il fit partie des troupes de Hugues X, comte de La Marche, qui opéraient contre les armées du roi. Il se retira de la coalition en même temps que le comte d’Eu, c’est-à-dire dès le commencement des hostilités. Malgré ce retrait, il se vit supprimer, à titre de représailles, plusieurs des terres qu’il possédait pour avoir fait acte de rébellion envers ses suzerains, le comte de Poitou et le roi.

Les domaines confisqués lui furent restitués en 1258 par décision des commissaires enquêteurs du comte Alphonse : «Item nos reddidimus Petro Auboin militi qui fuit tempore guerre cum comiti Augi apud Metulum quandam terram sitam apud Bacies valentem XL sols. vel. circa per annum, non invenimus aliam causam sayzicionis misi quod movebat de fesdo comitis Marchie. » (Enquête de 1258. Regista Alphonsi Lat.10918. Bibliothèque nationale)

Peu de temps après cette restitution, il achetait du comte Alphonse une terre sise près de Raceas. (Archives nat. Carton 190-8-7)

L’un des ancêtres de Pierre Aubouin, également dénommé Pierre, avait, vers 1040, un four banal et quelques terres à Izernais, ce qui permet de supposer que cette famille d’ancienne chevalerie avait des possessions à Exoudun dès le X° siècle. Je ne puis affirmer qu’elle y avait établi sa résidence.

AYRAULT, alias HAIRAULT ou HEYRAU.

La famille AYRAULT paraît s’être localisée à Bagnault où l’un de ses membres, Abraham, exerçait les fonctions de notaire dans la seconde moitié du XVII° siècle. J’ai, dans ma collection plusieurs actes rédigés et signés par lui.

Le 5 janvier 1687, il tenait sur les fonts baptismaux Abraham MIGAULT auquel il donnait son prénom.

Le 11 mai1689, Ezaïe, Jean et Daniel AYRAULT, peut-être fils d’Abraham, signent l’acte de mariage de Marie AYRAULT, leur soeur, avec François BERNARD, sieur de la GRANGE, hôtelier à Bagnault.

Jean AYRAULT est qualifié marchand cabaretier à Bagnault le 9 octobre 1699 à l’occasion de la mort de sa femme Magdeleine GANDELIN.

Daniel AYRAULT, en son vivant notaire au marquisat de La Mothe-Saint-Héray, meurt à Bagnault le 21 octobre 1703, à l’âge de 70 ans. Il devait être, je crois, frère d’Abraham précité.

Enfin, un extrait du papier censif de la seigneurie de Boissec (document qui fait partie de ma collection) mentionne en son article 94 Jean, Jacques et Jeanne AYRAULT au sujet de la rente noble qu’ils doivent à la recette de cette seigneurie pour des terres qu’ils tiennent non loin de Bourleuf (10 décembre 1760). Pour le même motif, Pierre AYRAULT avait été l’objet d’une poursuite exercée par PRIOUX, huissier royal, agissant à la requête de Jean Alexandre LE COMTE, chevalier, fondé de pouvoir de « Messire Jean Baptiste de Castelanne, marquis et seigneur des terres et seigneuries de Boissecq en Exoudun, Bourleuf et leurs annexes » au sujet du payement de la rente inscrite à l’article 98 du même censif.

En ces dernières années, on trouvait encore à Exoudun quelques personnes portant le nom d’Airault, il n’en existe plus.

d’AUBERNAY (Charles)

Fils de Jacques d’AUBERNAY, trompette de la compagnie de Mr le Chevalier de MONTBARAY au régiment royal de la cavalerie et de dame Jeanne Baptiste de RORTHAISE, il reçoit le baptême en l’église d’Exoudun, le 8 décembre 1729.

Cette naissance coincide avec le séjour des troupes à Exoudun, Bagnault et environs où elles étaient cantonnées pour surveiller les réunions protestantes et en particulier celles qui étaient faites par le pasteur CHAPEL qui, ainsi que le prédicant BERTHELOT, sut, pendant plusieurs années, se soustraire aux poursuites dont il était l’objet.

de la BADONNIÈRE

Cette famille, originaire des environs de Poitiers ou de Vivonne, est venue s’établir à Bagnault vers 1660. Elle était apparentée aux DUPUIS ou DUPUY de la BADONNIÈRE dont les armoiries étaient les suivantes : « d’argent au puits de sable, accosté de 2 serpents ailés de sinople affrontés et buvant dans le puits. » (Barentine). Plusieurs de ses membres sont mentionnés sur les registres paroissiaux.

I -Pierre de la BADONNIÈRE, ayant épousé Elisabeth GUIOCHON de Bagnault, fixa sa résidence dans ce village. Il eut pour enfant, alors qu’il exerçait les fonctions de sergent royal :

1 - Marie, mariée au plus tard au commencement de l’année 1680 à Jérémie THEBAULT ; ils eurent une fille, Elisabeth, qui fut présentée au baptême le 4 décembre 1680. La même Marie, devenue veuve, épouse en secondes noces Pierre BERTHOUIN, chapelier à La Mothe-St-Héray (20 janvier 1689) ;

2 - Pierre dont je parle ci-après ;

3 - Magdelaine, née le 21 octobre 1663, est marraine de Pierre PROUST en décembre 1681 ;

4 - Jacques, sieur de CHAMPBOURDON, marchand cabaretier à Bagnault, épousa Suzanne RAYMOT de Brieuil le 20 juin 1701 et mourut le 1 septembre 1704 à l’âge de 32 ans. Il laissait comme enfant, Jacques, né le 12 mai 1704 et qui meurt à La Mothe le 2 juillet 1705.

Devenue veuve, Suzanne RAYMOT se remaria le 4 mai 1705 avec Jean RICHARD, minotier.

 

II - Pierre de la BADONNIÈRE, sieur de la Chaulme, « maistre hoste » à Bagnault, né en 1667, meurt le 30 juin 1715, âgé seulement de 48 ans. Il fut enterré dans la nef de l’église. De son mariage avec Judith THEBAULT qui était, je crois, sa cousine germaine, il eut une nombreuse famille :

1 - Pierre, né le 2 avril 1692, meurt le 17 avril suivant ;

2 - Jacques , dont la naissance ne figure pas sur les registres, ceux-ci ayant plusieurs années incomplètes ou disparues ;

3 - Pierre, né en 1693, dont je parle au paragraphe III ;

4 - Charles, né le 13 novembre 1695, a pour parrain un autre Charles de la BADONNIÈRE qui devait être son cousin ;

5 - N..... présenté au baptême le 26 janvier 1698 ;

6 - Paul, né le 21 mars 1700 ;

7 - Jeanne, née le 26 novembre 1702, morte le 11 avril 1703 ;

8 - Alexandre, né le 19 janvier 1704, signe l’acte de mariage de sa cousine germaine Judith THEBAULT, le 4 octobre ...;

9 - Marie Judith, née le 14 septembre 1706, meurt le 28 octobre 1707 et est enterrée dans la nef de l’église ;

10 - Olivier, né le 6 octobre 1708, a pour parrain son frère Charles.

Lors du décès de leur père, le 30 juin 1715, trois des enfants ci-dessus désignés étaient présents à son inhumation : Charles, Paul et Jacques. Pierre et Alexandre sont les seuls indiqués comme assistants aux funérailles de leur mère, Judith THEBAULT, qui meurt à Bagnault le 8 janvier 1739 à l’âge de 70 ans.

 

III - Pierre de la BADONNIÈRE, troisième du nom, contracte mariage le 25 novembre 1716 avec Louise BERGERONNEAU, fille de feu René BERGERONNEAU et de feu Louise GRANIER, habitant en leur vivant la paroisse de Saint-Hilaire de Melle. Il eut comme enfant.

= Marie, née le 29 août 1717.

Lors de son mariage, ledit Pierre de la BADONNIÈRE est qualifié maître chirurgien et en 1718 praticien. Il dut quitter le village de Bagnault vers 1720.

Du reste, à partir de cette date, on ne trouve plus trace de cette famille dans la paroisse.

« Messire Jean DUPUY de la BADONNIÈRE » dit le chevalier de la BADONNIÈRE avait assisté, le 20 juin 1701, au mariage de Jacques de la BADONNIÈRE et de Suzanne RAYMOT, puis le 29 novembre 1716 à celui de Pierre de la BADONNIÈRE et de Louise BERGERONNEAU.

 BAILLY Pierre

âgé de 27 ans, prononce une abjuration in extremis, le 16 mai 1736, sur son lit de mort devant LA MICHELIÈRE, curé de Saint-Martin de Pamproux.

 BADIN de

chevalier, capitaine BADIN (de)au régiment de Dragons-Orléans, il vint à Bagnault avec sa compagnie dans le courant de l’année 1731 et sûrement avant le 1 novembre, époque où la fille de l’un de ses dragons fut présentée au baptême. Il s’y trouvait encore au mois de juin 1732 ainsi que l’atteste sa signature apposée au bas de l’acte de naissance de la fille de Joseph FRESNOY, dragon dans ladite compagnie.

 BEAUREGARD (de) Philippe Hélie

lieutenant de dragons au régiment de la Trémouille est mentionné à l’occasion d’un acte de baptême de juillet 1718 alors que sa compagnie de dragons était en garnison à Exoudun.

 BERNARD François, sieur de la GRANGE

« Me hoste du logis de Saint Jacques » à Bagnault, était, antérieurement à 1707, curateur « à la personne et biens de Jean BERNARD son frère » lequel exerçait à Bagnaualt la profession de boulanger. Ils étaient fils de Jean BERNARD et de Françoise BATON et avaient pour oncle « maistre François BERNARD, sergent royal, demeurant à la maison noble de Vanzay ».

Ledit François BERNARD, sieur de la Grange, avait épousé, le 11 mai 1689, Marie AIRAULT de Bagnault. J’ignore s’ils ont eurent des enfants, les registres paroissiaux n’en font aucune mention.

Comme autres membres de la famille, je citerai :

Samuel BERNARD, professant la religion protestante, qui épouse en premier lieu, Marie DOUCET, dont il eut au moins un fils, Daniel, qui contractait mariage, le 19 novembre 1696 avec René MINOT de Fontblanche. Ledit Samuel, devenu veuf, se marie en secondes noces avec Françoise MELLIN qui lui donne une fille Elisabeth, née au logis de Petousse, le 27 novembre 1700.

Suzanne, Jeanne et Jean BERNARD sont mentionnés à des titres divers sur les registers paroissiaux de 1710 à 1718.

Magdeleine BERNARD épouse Louis MOURRY de Saint-Pierre de Melle, le 19 janvier 1724, en présence de Jean BERNARD, son frère, et de Jean BERNARD, son oncle.

Enfin Marie BERNARD devient l’épouse de Paul GUIONNET, minotier à Bagnault.

 BIDERAN (de)

Cette famille, originaire du Périgord, vint s’établir en Poitou dans le courant du dix-septième siècle. Elle avait pour armoiries : « de gueules au château de trois tours d’or ».

= Sébastien de BIDERAN, qualifié écuyer et prieur de Saint-Thibault, tient sur les fonts baptismaux Pierre GARNIER, fils de Pierre, seigneur de la SICARDIÈRE et de Renée de LEZARD; ils habitaient la paroisse d’Exoudun.

= « damoiselle Renée de BIDERAN » figure également comme marraine de Renée GARNIER, fille de ceux ci-dessus indiqués (9 juin 1664). Deux ans plus tard, le 5 octobre 1666, elle épousait en l’église d’Exoudun, Pierre PIOT.

 BLANCHARD

Plusieurs personnages de ce nom ont habité la paroisse d’Exoudun au siècles qui ont précédé le nôtre.

Ainsi, Pierre BLANCHARD, marié à Suzanne PAIRAULT est père de Simon, baptisé le 7 septembre 1683. La dite Suzanne PAIRAULT étant morte en donnant le jour à son fils, Pierre BLANCHARD contracte un second mariage avec Marie PIRONNEAU, le 22 décembre de la même année. Ils ont un fils, Pierre, qui a pour parrain Pierre BLANCHARD et pour marraine Elisabeth BLANCHARD dont le degré de parenté avec le nouveau-né m’est inconnu (9 juillet 1685).

= Isaac BLANCHARD était fermier de la métairie des Gourjaudières en 1664, époque à laquelle il prend à bail ladite métairie pour une période de sept ans (9 mai 1664). Le 26 février 1672, il renouvelle son bail pour une nouvelle période de sept ans, mais il était décédé avant l’expiration. Il avait épousé Suzanne BOUGOUIN et s’était établi comme fermier des Gourjaudières le 13 juin 1653.

Leurs enfants, au nombre de sept, les remplacèrent comme fermiers de la même métairie, Michel et Etienne se portant garant pour Jean, Jacques, Etienne, Marie et Marguerite, leurs frères et soeurs (bail du 8 novembre 1729 en ma possession).

= Etienne BLANCHARD, dit la bonté, avait épousé Suzanne DURIVAULT ; il est mentionné le 21 janvier 1703 sur les registres paroissiaux à l’occasion du mariage de sa fille Marie. Ce doit être son fils, également dénommé = = Etienne qui épouse Marie SERVANT le 25 novembre 1733 après abjuration des deux futurs époux.

= Je citerai encore René BLANCHARD, époux de Jeanne BERNARD ; ils ont un fils, Jean, baptisé le 28 septembre 1687. Pierre BLANCHARD, Jacques, fils d’Etienne et Jeanne DURIVAULT (10 août 1692). Suzanne BLANCHARD, fille de Jean et Françoise GRÉGOIRE, baptisée le 26 octobre 1692. Jean BLANCHARD, cardeur à Bagnault en 1700.

 BONNEAU

L’armorial de d’Hozier mentionne BONNEAU Antoine « hoste à Ixoudun » auquel il attribue les armoiries suivantes : « de sinople à sept treffles d’or posées 2,3,2 ».

= BONNEAU René, sieur de BELAIR, était en 1621 échevin et sergent royal de Niort. Il mourut sans alliance.

= BONNEAU Marie, épouse de Jean POIGNAND, marie sa fille Marie avec Pierre OCHIER, sieur de la Robertière vers 1660. Les nouveaux époux habitaient Exoudun où ledit Pierre OCHIER est cité comme parrain le 18 décembre 1695.

= BONNEAU Louis, sieur de Loubigné, avait épousé sa cousine Marie BONNEAU et était décédé lors du mariage de Marie, leur fille (1 mai 1688) avec Frédéric RIVET.

= BONNEAU Pierre, « hoste de Saint Jacques à Bagnault » fut odieusement persécuté au mois de juillet 1681 ainsi que je l’ai relaté dans le chapitre relatif au protestantisme. Un BONNEAU Pierre est indiqué comme « maistre tailleur d’habits » en 1682. Est-ce le même? Je ne saurais le dire, en tout cas, BONNEAU Antoine reçoit la qualification de « maistre hoste de Saint Jacques au village de Bagnault » à l’occasion de la naissance de sa fille Jeanne, le 23 février 1698.

= BONNEAU Renée était l’épouse de David GIRAULT en 1683 ; ils ont une fille, Madelaine, baptisée le 29 octobre.

D’après le dictionnaire des familles du Poitou, le père de BONNEAU Pierre, sieur de Saint-Jacques, dont j’ai parlé ci-dessus, était le fils puiné de François BONNEAU, sieur de la Béraudière et de N.... AUDITEAU. Il aurait épousé vers 1600, Suzanne MIGAULT dont il eut Pierre et en 2° noces, Elisabeth MELIN qui le rendit père

1° - de Daniel, lequel épousa Suzanne PROUST de Bagnault puis N... FERRUYAU ;

2° - Paul ;

3° - Marie qui épousa Jacques BERLAND vers 1640 ;

4° - Jehan, marié le 5 octobre 1644 à Esther BELLIN ;

5° - Elisabeth, mariée à Jean LEVESQUE

Je citerai encore au hasard de mes recherches :

= Samuel BONNEAU marié à Louise DESCHAMPS ; ils ont une fille, Marie, qui reçoit le baptême le 20 juillet 1687.

= Marie BONNEAU, enterrée au cimetière de Chaubourgne le 17 février 1689 à l’âge de 22 ans.

= Daniel BONNEAU, inhumé au cimetière des Jardinières le 7 avril 1689.

= Jean BONNEAU, qui épousa Madeleine GUIONNET le 24 mai 1689 ; leur fille Suzanne est baptisée le 7 avril 1698.

= Pierre BONNEAU, épouse Françoise AUVIN le 14 avril 1692 ; il est le parrain de Pierre BOUFFARD le 3 août suivant.

= Abraham BONNEAU, meurt le 12 avril 1696 à l’âge de 62 ans et est enterré le lendemain au cimetière de Chaubourgne.

= Pierre BONNEAU et Elisabeth FERRUYAU, conjoint, ont une fille, Marie, qui reçoit le baptême le 14 octobre 1696.

= Marie BONNEAU, épouse de Jacques ROUGIER d’Exoudun, est citée à l’occasion du baptême de sa fille Marie le 8 janvier 1697.

= Antoine BONNEAU cité plus haut.

= Louise BONNEAU, épouse de (Louis) Isaac FRAIGNEAU, sieur de Boisloudun, meurt de 10 avril 1703.

= Jean BONNEAU « cy devant sacristain aagé de 73 ans » est enterré le 4 septembre 1686 dans l’église d’Exoudun.

= Jacques BONNEAU, âgé de 66 ans, est enterré le 17 septembre 1686.

= Samuel BONNEAU, marié à Louise DESCHAMPS, habitait Massient ; leur fille Geneviève est baptisée le 20 juillet 1686.

= Judith BONNEAU était épouse de Jean CHABOT, sieur de la Nouaillière, demeurant à Chay où il exerçait la profession de maître chirurgien.

= Louis BONNEAU et son, épouse Madeleine BOUQUET, ont une fille, Henriette, baptisée le 5 décembre 1700.

= Jehan BONNEAU, mentionné sur les actes de l’état civil en 1694.

 BONNET

La famille BONNET habitait Exoudun et Bagnault. Elle vint dès en premier au protestantisme, prit une part importante aux événements de l’époque et principalement à ceux qui marquèrent la démolition du temple d’Exoudun et la période des dragonnades.

L’un de ses membres a relaté dans un journal manuscrit qui était, il y a quelques années encore entre les mains d’Alfred RICHARD, archiviste de la Vienne, tous les faits dont il a été témoin dans la paroisse.

Il habitait le village de Bagnault.

Bien que les registres paroissiaux soient muets sur les actes de la vie civile des familles protestantes, j’ai pu malgré tout réunir différentes notes desquelles il résulte que les BONNET faisaient en général partie de la bourgeoisie de l’époque et y tenait une place honorable.

= Daniel BONNET habitait Bagnault avant 1680. Marié à Suzanne PROUST, ils eurent au moins trois enfants qui me sont connus :

1 - Jeanne, qui meurt le 3 avril 1687 à l’âge de 10 ans.

2 - Pierre, baptisé le 2 janvier 1682.

3 - jean, baptisé le 2 mai 1683.

Devenu veuf, Daniel BONNET épouse en secondes noces le 12 février 1692, Marie LIÈGE qui, le 22 novembre suivant, lui donne un fils dénommé Louis.

= Ismaïl BONNET exerçait la profession de minotier à Exoudun. Il avait épousé sa cousine Marie BONNET dont il eut au moins une fille Marie, tenue sur les fonts baptismaux le 8 septembre 1697.

= Pierre BONNET, qualifié fouassier à Exoudun le 5 juillet 17..

= François BONNET, marchand fouassier en 1704.

= Pierre BONNET, qualifié « bourgeois à Exoudun » avait épousé Jeanne P..... qui lui donna pour fils Louis, né le 8 février 170.

= Benjamin et Marie BONNET abjurèrent « l’hérésie de Calvin et Luther » le 7 novembre 1734.

= Suzanne BONNET avait épousé Raymond RENCONNEAU, maître chirurgien à Brioux ; ils eurent au moins deux enfants :

1 - François RENCONNEAU, maître chirurgien comme son père ; il épouse Marie SAUZÉ, fille de Daniel, maître chirurgien et greffier des rôles de la paroisse d’Exoudun.

2 - Marie Jeanne RENCONNEAU qui épouse Pierre SAUZÉ, fils de Daniel précité.

 BOURDON

Dès la seconde moitié du seizième siècle, les BOURDON étaient nombreux à Bagnault et leurs possessions les faisaient classer au nombre des bourgeois aisés.

En 1592, le 24 septembre, François BOURDON, marchand à Bagnault acquiert de Arthus BERNARD, aussi marchand à Bagnault, deux pièces de terre près ledit Bagnault dont l’une située au « Teigné ou Tannier » pour 22 « escus sols ». (Cette expression « escus sols » est une abréviation d’écu au soleil. A partir de Louis XI, l’écu de France, à l’avers des monnaies d’or était surmonté d’un soleil. Jusqu’en 1641, les écus furent en or, mais à partir de cette époque, on créa l’écu d’argent de 60 sols et le demi-écu de 30 sols qui sont restés en circulation jusque dans les premières années du XIX° siècle).

Son fils Pierre BOURDON, contacte mariage avec Suzanne DARDIN, fille de Pasquet DARDIN et de Andrée MEROUZEAU à la date du 19 octobre 1592. Son contrat de mariage est signé par ses deux oncles, Annibal et Antoine, lesquels signent avec leur frère François un accord le 28 octobre 1593.

Agissant en commun, Annibal et Antoine achètent de BONNEAU, demeurant à Chenay, une pièce de terre près les Gourjaudières pour la somme de 30 écus (27 octobre 1594).

Le 9 mai 1596, Jaquette CHARTIER, femme d’Annibal, dicte son testament en vertu duquel elle donne à son mari tous ses biens meubles. Quant aux immeubles, il en jouira sa vie durant et ils reviendront ensuite aux héritiers naturels.

Annibal et Antoine BOURDON exerçaient ensemble la profession de « marchands bouchiers à Bagnault » ; ils avaient « un banc ou estal soubz la halle de La Mothe au rang des bouchiers lequel estait estimez cent cinquante livres » (4806,75 F, monnaie actuelle).

Le 18 octobre 1597, ils achètent de Pierre FAURE, sieur de LA LANDE, demeurant audit lieu de la Lande, paroisse d’Enjambeau-les-Lusignan, une pièce de terre de deux boisselées située aux quatre quartiers, près Bagnault, plus un jardin d’une boisselée touchant d’un bout à la rue du Minage pour la somme de « 55 escus sols et demy ».

Puis, Antoine achète pour son compte personnel, le 19 janvier 1600, du même vendeur, une autre pièce de terre sise à la Pierre près Bagnault. Le 19 août 1601, nouvel achat, toujours du même vendeur d’une pièce de terre de 3 boisselées aux Bournaiches pour 36 écus sols.

En accord avec son frère Pierre, également boucher, ils achètent de Jehan BIRAULT, marchand à Bagnault pour la somme de 20 écus, un terrain de deux boisselées à Champ Menon (14 mars 1602).

Ledit Pierre fait à son tour diverses acquisitions, notamment de Jehan BIRAULT, une pièce de terre au fief de Lerveille pour 6 livres 10 sols (10 octobre 1602) ; une autre de Jehan POUVREAU de Bizon, paroisse de Chenay, consistant en une pièce de vigne au même fief pour 10 livres 10 sols (22 septembre 1603) ; puis il échange, le 5 avril 1610, avec THONARD de Pamproux un terrain situé à Chantegrelet.

Le 29 novembre 1614, Antoine BOURDON procède à un règlement de compte avec Joachim SARDET, laboureur à boeufs demeurant à Bagnault. Celui-ci reconnaît devoir audit BOURDON « tant pour argent presté, bled dheu, randition de marchandises que touttes aultres chauses », la somme de 20 livres laquelle il lui paye.

Vers 1620, on trouvait à Bagnault, Annibal, Antoine Pierre et Cristin BOURDON qui étaient probablement frères. Pierre épousait Anne LORIN par contrat de mariage en 1616.

Cristine BOURDON, sans doute soeur des précédents avait épousé Jehan SARDET.

Leu aïeul commun, Pierre BOURDON, habitait Massient et était décédé avant 1550. Le papier censier du marquisat de La Mothe (1550) mentionne les « hoirs » ou héritiers de feu Pierre BOURDON comme possédant un « hébergement » ou maison et un bois situés à Massient.

En 1683, Aaron BOURDON tenait à rente su seigneur de Brégion, une grange et une aire contenant 20 verges, une maison, 8 verges, une autre grange et « ayre » de 24 verges, le tout situé à Bagnault.

Le 29 avril 1659, Isaac et Nataniel BOURDON issus du premier mariage de Daniel BOURDON et de Marie URSAULT et Pierre BOURDON leur frère consanguin issu du second mariage dudit Daniel avec Suzanne SERVANT procédèrent au partage des biens immeubles leur revenant et chargent de la constitution des lots Aaron et Antoine BOURDON, leurs oncles paternels.

Le 1° lot, échu à Isaac, comprend :

= Le domaine de la Mallebranchère, paroisse de Chey ;

= Le domaine de la Bourdinière ;

= La « quarte partie » d’une maison sise à Bagnault ;

= La moitié plus la tierce partie « d’un banc ou étal socibz laditte halle de La Mothe au rang des bouchiers »

= Une pièce de pré en la rivière de Brieuil ;

= Une vigne et deux pièces de terre au fief Lebrault ;

= Une pièce de terre aux Alleuds« Allus » ; une autre aux Quatre quartiers et une « aux Grois de Loumellet ».

Le 2° lot échu à Nataniel comprenait :

= La sixième partie d’une maison au faubourg Charrault de Saint Maixent.

= Vingt sols de rente annuelle et perpétuelle ;

= Une pièce de terre sur Roche ;

= Une vigne et une pièce de terre à Lerveïlle ;

= Une vigne à Chiloup et une autre terre au fief Quéron ;

= Une tannerie à La Mothe ;

= Deux pièces de terre au Champ des Coudrées ;

= Une aux Alleuds, une vigne à Lerveille, une terre à la Tonnelle.

Le 3° lot attribué à Pierre comprenait les immeubles appartenant à sa mère.

En cette même année 1659 « Magdellayne BOURDON vefve de Jehan GARRAUD » vend un jardin situé aux Ouches de Bagnault pour 37 livres à Pierre GUIONNET et le 15 août 1660, Marie BOURDON, mariée à Louis LA COMBE donne naissance à une fille Marie Anne qui a pour parrain Louis HUET, sieur des GROY et pour marraine Marguerite SALMON.

Antoine BOURDON dont j’ai parlé plus haut avait épousé Françoise CHAMEAU et leur fille Françoise se maria à Pierre SAUZÉ suivant contrat passé à la date du 17 décembre 1662.

Appartenant toujours à cette famille, je citerai encore Marie BOURDON épouse de Jacques PETIT (1683) ; Jean BOURDON (1686) ; Jérémie et Paul BOURDON, fils de Aaron et de Marie GUIONNET (1687-1689) ; Jeanne BOURDON épouse de Pierre GUIONNET, sieur de Lerveille ; elle meurt le 13 juillet 1700, âgée de 51 ans ; Louis BOURDON, fils de Louis et de Grâce d’APPELVOISIN, contracte mariage le 1° novembre 1695 avec Catherine GUILLON, fille de René GUILLON, sieur de la BERTELLIÈRE ; en présence de Moïse BOURDON et de Louise BOURDON, ses frère et soeur, ladite Louise BOURDON avait épousé François FRETÉ, sieur de NERBONNEAU ; Jacques BOURDON, marchand à Chenay ; Pierre et Marie BOURDON sont parrain et marraine en 1696, le 19 août, André BOURDON (1697) ; Jean BOURDON vend à son frère Aaron le 15 octobre 1700 « tous les biens domaynes et héritages qui lui appartenaient comme venant de la succession de Izaac BOURDON, leur père » pour la somme de 400 livres ; Antoine BOURDON, qualifié bourgeois, demeurant à Bagnault, est enterré le 24 janvier 1703 ; Suzanne BOURDON, épouse de Jean CHAMEAU « maître apothéquaire » était veuve lors du mariage de son fils le 9 juin 1705.

A cette énumération déjà longue, je puis ajouter Antoine BOURDON, sargier en 1706, fournier en 1715 et marchand en 1719. Il avait épousé, je crois, Elisabeth MOYNAULT , le 23 mars 1724 ; Marie Marthe BOURDON, fille d’Aaron et épouse de Pierre ROUGIER, meurt au château d’Exoudun dont son mari était fermier général ; Elisabeth BOURDON, fille de Louis et de Catherine GUILLON, épouse, le 28 février 1724, Jean Baptiste LIÈGE, bourgeois et donne naissance à une fille, Elisabeth, baptisée le 19 janvier 1725.

Enfin, Pierre BOURDON, fils de François, marchand, et de Marie BIGET, épouse, le 23 mai 1753, Marie ROUGIER, fille de Pierre, marchand et de Marguerite INGRAND. Cette famille BOURDON habitait la paroisse de Ceaux (Vienne). Ledit Pierre BOURDON est qualifié marchand le 4 janvier 1755 à l’occasion de la naissance de son fils Pierre ; deux ans plus tard, il est « maistre d’escolle » lors du baptême de son fils Louis (3 mars 1757) et sacristain le 25 décembre 1758 à la naissance de sa fille Marie qui meurt le 26 juin 1768. Entre temps était née Marie Marguerite, baptisée le 31 mai 1761.

 BOURGUEIL

Cette famille a donné de nombreux représentants et l’on trouve parmi eux des chirurgiens, un instituteur, un procureur syndic, un huissier, des sacristains, etc... De nos jours encore, on trouve des descendants de la famille BOURGUEIL tant à Exoudun qu’à Lezay et à Poitiers où réside le commandant Germain BOURGUEIL, officier de la légion d’honneur, grand et glorieux mutilé de la grande guerre.

L’un des premiers dont le nom me soit connu est :

 

I - Philippe BOURGUEIL, maître chirurgien, habitant le bourg d’Exoudun avant 1660. Il avait épousé Marie MARCHESSEAU qui lui donne au moins trois enfants.

= 1° Louis dont je parle ci-après ;

= 2° Alexandre Henry cité comme parrain le 16 juin 1681 et le 29 novembre 1671 ;

= 3° Marie Anne baptisée le 8 septembre 1660.

 

II - BOURGUEIL Louis, sieur de REVERDY, maître chirurgien, qualifié également sieur de la REVÊTISON, contacte mariage le 20 février 1683 avec Henriette CHABOT, fille de Pierre, sieur du RIMBAULT, habitant Exoudun.

De nombreux enfants furent le fruit de cette union :

= 1° Jean Baptiste qui meurt le 4 octobre 1696 ;

= 2° Jacques, baptisé le 17 février 1686, meurt le 1 octobre 1723 ;

= 3° Pierre, né le 5 avril 1689 ;

= 4° Louis, baptisé le 8 décembre 1692 ;

= 5° Jean, baptisé le 3 juillet 1697, meurt le 19 avril 1699 ;

= 6° Henriette, du 15 février 1699, meurt le 12 août 1706 ;

= 7° Claude, né le 6 septembre 1701, meurt le 15 septembre suivant ;

= 8° Jacques, dont on ignore la date de naissance, meurt le 2 octobre 1722 ;

= 9° Jeanne, née le 8 septembre 1702, meurt le 11 janvier 17.. ;

= 10° Jacques, baptisé le 28 juin 1705 ;

= 11° Jean, né le 8 janvier 1707, était sargier lors de son mariage avec Geneviève MARTINEAU, fille de Paul, sagier et maître des petites écoles à Loubigné.

Quant à Pierre, il épousait Louise FOUCAULT en 172. et en eut deux enfants :

= 1° Geneviève, baptisée le 7 septembre 1726 ;

= 2° Pierre, baptisé le 20 mai 1732 ; son père est qualifié de sacristain dans l’acte de baptême.

Louis BOURGUEIL, sieur de REVERDY, mourut le 2 juillet 1721. Voici du reste la copie de son acte mortuaire « Louis BOURGUEIL, sieur de REVERDY, âgé d’environ cinquante huit ans, sacristain, décéda à Exoudun le deuxième juillet 1721 et fust enterré le lendemain ieudi dans la nef de l’église en présence de Pierre, Jacques et Jean BOURGUEIL, ses enfants et plusieurs autres parents et amis quy n’ont signé sauf le soubsigné » P. BOURGUEIL - BONTEMPS, archiprêtre d’Exoudun.

Henriette CHABOT, son épouse, était morte le 3 septembre 1718 et fut inhumée le lendemain dans la nef de l’église.

Un Jean BOURGUEIL figure, le 1 mars 1789, parmi les électeurs désignés pour la nomination des députés qui devront se réunir à Poitiers pour la rédaction du cahier des doléances des Etats du Tiers-Etat.

La liste des souscripteurs du don patriotique établie le 6 mars 1789 comprenait trois BOURGUEIL qui s’inscrivaient pour les sommes suivantes : N... BOURGUEIL, 1 livres 10 sols ; Jean BOURGUEIL, 0 livres 12 sols ; Pierre BOURGUEIL, minotier, 6 livres.

Un BOURGUEIL est membre du Conseil de la commune puis officier municipal de 1791 à 1795.

J’ai parlé dans des pages précédentes des soeurs BOURGUEIL qui exerçaient la profession d’institutrices en cette commune au moment de la Révolution.

BRETHÉ Julien,

seigneur de la SICOTIÈRE, était veuf de Louise Marie SUZANNEAU lorsqu’il épousa, le 7 août 1684, en l’église d’Exoudun, « damoiselle Jeanne ROUSSEAU » qui était sa veuve le 29 novembre suivant. Il avait signé son acte de mariage « Julien BRETHÉ de la GUYBRETIÈRE ».

La famille BRETHÉ de la GUIBRETIÈRE portait comme armoiries « d’azur au chevron d’argent accompagné en chef de 3 étoiles d’or et en pointe d’un lion de même, armé et lampassé de gueules. » (Armorial du Poitou)

 BRUNET

Cette famille a eu de nombreux représentants du seizième au dix-neuvième siècle, tant à Exoudun que dans les paroisses avoisinantes.

En 1556, Philippe BRUNET était vicaire de l’église de Saint-Maixent de Pamproux (Archives de la Vienne).

Il y a eu à Exoudun plusieurs familles distinctes de BRUNET, lesquelles peuvent avoir, ce que j’ignore, une origine commune.

En 1661, Jean BRUNET, marié à Jeanne GAUTIER, est cité à l’occasion de la naissance de sa fille Françoise, le 15 ma...... Son fils Gille, baptisé le 25 novembre 1663, a pour marraine Jeanne BRUNET, soeur ou nièce de Jean et enfin Marguerite, fille des mêmes, reçoit le baptême le 3 juin 1667.

François BRUNET, peut-être frère du précédent avait épousé, avant 1660, Suzanne GOBET dont il eut une fille Suzanne, tenue sur les fonds baptismaux par Me Gilles URSAU... le 14 avril ; un fils, Henry, baptisé le 29 novembre 1671 et une fille, Louise, baptisée le 23 septembre 1674.

Vincent BRUNET avait pour épouse Jeanne THEBAULT qui lui donne comme enfant Barbe et François, baptisés en l’église d’Exoudun les 12 avril 1671 et 8 juillet 1674. Jeanne THEBAULT mourait le 15 avril 1686 à l’âge de 60 ans et Vincent BRUNET était inhumé le 10 juin de la même année à l’âge de 66 ans.

Etienne BRUNET contracte mariage le 4 mai 1669 avec Louise DURY de la paroisse de Saint-Léger les Melle. Ledit Etienne exerçait la profession de « marchand serrurier » à Exoudun et devint père de six enfants :

1° Jean, présent au baptême le 7 décembre 1669, a pour parrain Jean BRUNET, son oncle ;

2° Jeanne, baptisée le 18 février 1672 ;

3° Barbe, née le 27 septembre 1673 ;

4° Pierre, baptisé le 14 avril 1675 ;

5° Françoise du 14 août 1678 ;

6° Suzanne, née le 20 février 16..

Le 15 novembre 1676, Judith BRUNET qui devait être la fille de Jean BRUNET et de Jeanne GAUTIER, épouse Jean MARCHESSEAU d’Exoudun. Assistaient au mariage, Jean BRUNET, son père, Jean et Gille, ses deux frères lesquels signent l’acte.

Vincent BRUNET, dont j’ai parlé, dut avoir pour seconde femme, Jeanne PRÉ, qui, étant mentionnée épouse de Vincent BRUNET, est inhumée le 11 ami 1686.

La plupart des membres de cette famille adoptèrent le protestantisme, de sorte que les registres paroissiaux, tenus par les archiprêtres, ne mentionnent aucun des actes de la vie civile, naissance, mariage ou décès, faits selon les rites de la religion réformée.

Lors des dragonnades qui eurent lieu en 1681 et furent le prélude de la révocation de l’édit de Nantes, Pierre BRUNET, marchand et fermier général du lieu noble de la Croix, auquel avaient été attribuées les armoiries suivantes en 1666 « de gueules à un chef d’or chargé d’un soleil de sable », fut durement traité par les dragons qui séjournèrent pendant plusieurs jours chez lui et finirent par lui arracher une abjuration.

Néanmoins, le mariage de Jacques BRUNET avec Suzanne AMAIL, veuve de Pierre BERLOIN fut célébré en l’église d’Exoudun, le 6 octobre 1687.

Le 4 août 1690, François BRUNET, marchand, signe une transaction avec Isaac BOURDIN et sa femme au sujet d’une rente de 80 livres qu’ils devaient à BRUNET.

Pierre BRUNET, fermier général de la seigneurie de la Croix, avait épousé, je crois, Marie GUION. Son fils Pierre lui succéda comme marchand minotier et comme fermier général de la Croix ; il épouse Jeanne PELTREAU, fille de PELLETREAU, sieur du PONT et en eut :

= 1° Jean, baptisé le 1 mars 1698 ;

= 2° Antoine, né en 1696, meurt le 21 décembre 1701 ;

= 3° Louis, né le 26 février 1700, 24 jours après le décès de son grand-père Pierre BRUNET ;

= 4° François, présenté au baptême le 26 mai 1703 ;

= 5° Marie dont j’ignore la date de naissance, mais qui meurt le 8 avril 1726 sans avoir contracté mariage.

Par suite d’alliances contractées dans les paroisses voisines, bon nombre des descendants de ceux dont je viens de parler s’établirent en dehors de la paroisse d’Exoudun et notamment paroisses de Lezay et Vançais.

 BOUTHET

D’après Beauchet-Filleau, la famille BOUTHET serait originaire de Celle-l’Evescault ou des environs. Elle avait pour armoiries : « d’or au chevron de gueules, accompagné en chef de deux roquets de même, et en pointe d’une hure de même ».

Ce n’est guère qu’au commencement du dix-huitième siècle que l’on trouve à Exoudun quelques représentants de cette famille.

En 1696, Jacques BOUTHET, marié à Jeanne JOLLY, est cité à l’occasion de la naissance de sa fille Françoise, le 16 décembre.

François BOUTHET, qualifié bourgeois, fils de Jean et Perrine DUPONT, épouse Françoise SAUZÉ, fille de Daniel et de Marie d’Appelvoisin. Ils se fixèrent à Exoudun où il leur naquit un fils, Jacques, baptisé16 août 1719 ; son parrain fit Jacques SAUZÉ PRENEUF et sa marraine Marie BOUTHET. Ils eurent ensuite une fille Françoise Elisabeth, présentée au baptême le 13 novembre 1722 ; le parrain fut Louis SAUZÉ et la marraine Marie LIÈGE ; un fils Jean François, né le 25 octobre 1720 ; il eut pour parrain Jean BOUTHET, soldat, et pour marraine « damoiselle Louise SAUZÉ » ; un autre fils, Louis François, tenu au baptême par Louis Roche FRADIN et sa soeur « damoiselle Marie Suzanne FRADIN » (1626).

François BOUTHET fut procureur syndic de la paroisse d’Exoudun du 1° octobre 1725 au 1° octobre 1727.

Pierre BOUTHET, époux de Marie CHAIGNEAU, eut un fils, Pierre, baptisé le 22 août 1729 et Olivier, né le 21 août 172...

Le 12 février 1720, Marie BOUTHET, fille de Jean, marchand à Exoudun, épouse Alexandre INGRAND, marchand ; Jacquette BOUTHET, veuve de Jacques CHAUVINEAU de La Mothe contracte mariage avec Moïse CHARTIER, d’Exoudun, veuf de Marie GIRAULT, le 22 novembre 1723.

Enfin Jean BOUTHET, lieutenant des Invalides, qui n’est autre que le Jean BOUTHET qui fut parrain de Jean François, le 25 octobre 1720, meurt à Exoudun le 26 décembre 1755 et est enterré le lendemain 27, à l’âge de 60 ans.

Il ne restait aucun descendant de cette famille à Exoudun au commencement du siècle dernier.

 de CAMBOLAS

La famille de CAMBOLAS, dont le nom ne se trouve pour ainsi dire pas dans la province de Poitou, fut amené du Rouergue par les d’ALBIN de VALZERGUES, seigneurs de BOISSEC.

Jean de CAMBOLAS, sieur de la Rose, fils de Georges et de Marie Anne PRINNÉ de la paroisse de Saint-Martin de Cormier, diocèse de Rodez en Rouergue et demeurant depuis 1715 au logis de Boissec, épouse, le 18 avril 1719, Jeanne INGRAND fille de feu Antoine, maître chirurgien et de Marguerite SAUZÉ. Il cessa de résider à Boissec aussitôt son mariage car il est qualifié marchand dès l’année suivante, 1720, à l’occasion de la naissance de sa fille Louise qui meurt le 30 décembre 1726 à l’âge de 6 ans. Il était devenu père d’une deuxième fille Marie, le 8 août 1721 et peut être d’une troisième, Geneviève, mentionnée comme marraine en 1753.

A partir de cette date, je n’ai pu trouver aucun autre renseignements sur les personnages de ce nom.

 CATINAULT

Cyrus appartenait à une famille noble qui paraît être originaire de Mirebalais et qui avait pour armoiries « d’azur au lion d’or »

Ledit Cyrus, qualifié seigneur de la BOISSELIÈRE, était fils de Jacques CATINEAU, seigneur de BOISSELIÈRE et de Catherine BAUGIER demeurant à la Martinière, non loin de Couhé Vérac. Il mourut à Loubigné où il se trouvait chez son cousin germain Moïse Louis GUITTEAU, « garde estallon » dans la nuit du 28 au 29 novembre 1700 à l’âge de vingt-six ans et fut enterré dans l’église.

Sa mère, Catherine BAUGIER, qui avait adopté les principes de la religion protestante, abjura avec ses cinq enfants mineurs, dont elle avait la tutelle, le 15 juin 1685 à Poitiers.

 CHABOT

Pendant les deux siècles qui précédèrent la Révolution, il existait, tant à Exoudun qu’à Chenay, Chey et autres paroisses circonvoisines, un grand nombre de personnages de ce nom. Je me bornerai à parler ici de ceux qui ont habité notre localité, qui ont pu y posséder quelques terres ou qui ont pu y contracter des alliances. La plupart appartenaient à une famille qui a donné à la ville de Niort des maires, des échevins, des juges consuls et dont l’un de ses membres les plus illustres a été le général baron CHABOT qui prit une part importante à toutes les campagnes du premier Empire. (Voir Beauchet-Filleau, Dictionnaire Historique de Généalogique des Familles du Poitou, 2° édition, tome II, page 169 et suivantes)

Les armoiries de cette famille étaient les suivantes : « d’or à trois chabots de gueules 2 et 1 ».

CHABOT Paul, notaire royal, procureur fiscal et greffier à Chaunay, épousa Elisabeth MIRASOL, fille de Pierre MIRASOL, maître chirurgien, et de ABIGAÏL de la MOTHE et soeur de Pierre MIRASOL, colonel du régiment d’infanterie de Bagnault. Elevé dans la religion protestante, il est porté comme nouveau converti ainsi que sa femme en 1685.

Paul CHABOT mourait à Chaunay le 18 novembre 1721 après avoir été père de dix enfants dont l’un, François, marié à Vançais en 1715 à Marguerite AFFUSIER eut une fille Marie qui épousa son cousin Charles Philippe, sieur de la PIGEONNERIE dont je parle plus loin.

Pierre César CHABOT, époux de Suzanne GUIDON, possédait divers immeubles à Loubigné et aux environs, lesquels immeubles il arrente à Louis HAUTEBOURNE, laboureur à Loubigné (18 mars 1733) moyennant un « pot de vin de 150 livres » et le paiement de la rente annuelle perpétuelle, seconde et foncière à la Saint-Michel de chaque année de la somme de 13 livres. (Bonnet et Marsault, notaires à Lezay - Etude Magnant-Boursier)

Jean CHABOT, maître chirurgien, fils de Jean, sieur de la MAUVAITIÈRE et de Judith BONNEAU, habitant la paroisse de Chay, marié en l’église d’Exoudun le 29 septembre 1692 avec Jeanne OCHIER, fille de feu Pierre et de Marie POIGNANT. S’étant fixé à Exoudun pendant quelque temps, il lui naquit une fille, Françoise Marguerite, présentée au baptême le 29 mars 1702. Devenu veuf, il épouse sa belle-soeur, Madeleine OCHIER et fut enterré à Chenay le 13 novembre 1736, âgé de 73 ans. La seconde épouse l ‘avait précédé dans la tombe.

Pierre CHABOT, sieur de RIMBAULT, dont la femme m’est inconnue, eut au moins une fille Henriette qui épouse à l’église d’Exoudun, le 20 février 1683, Louis BOURGUEIL, sieur de la REVÊTISSON. Elle meurt le 4 septembre 1718 après avoir donné le jour à onze enfants.

Charles Philippe CHABOT, sieur de PIGEONNERIE et de CHAMPBERLAND (logis de Bagnault) était le fils de Jacques CHABOT, sieur de VIRÉ (Augé), la GERBAUDIE (Cours), la POUPAUDIÈRE (Vitré), garde du corps du roi Louis XV et de Marie PEROT de Bel-Isle. Il épousa sa cousine Marie CHABOT vers 1745, fixa sa résidence à la Baronnerie de Vançais dont il était fermier général et afferme, le 18 janvier 1746, la seigneurie et maison noble de Butré pour une période de 5 ans, moyennant un fermage annuel de 830 livres et deux douzaines de pigeonneaux. (minutes de l’étude Boursier)

Il dut faire l’acquisition du logis de Champberland vers 1750 de François LAISNÉ, marchand à Poitiers car il est mentionné comme habitant Bagnault le 29 septembre 1751. Ce doit être en vertu de cette acquisition qu’il prend les titres de sieur de la PIGEONNERIE et de CHAMPBERLAND.

Le 30 avril 1759, Pierre BONNET et Marie ARCHAIMBAULT, sa femme, reconnaissent devoir à « messire Charles Philippe CHABOT, sieur de la PIGEONNERIE » la somme de 1002 livres 15 sols.

Enfin, le 2 août 1766, il rend aveu au comte de LUSIGNAN, seigneur des MARAIS de LEZAY, pour son château de Champberland qui était compris dans la mouvance de la seigneurie de la Lande. Puis, agissant en qualité de fondé de procuration du Commandeur de Bagnault, il fit, le 12 décembre 1790, la déclaration des biens dépendants de la Commanderie qui devenaient désormais biens nationaux.

Il était père de trois filles :

= 1° Marguerite, née en 1746. Elle épousa son cousin germain Jacques Daniel CHABOT, sieur des MAISONS-NEUVES qui fut avocat au siège royal de Niort et mourut à Fontenay-le-Comte, le 12 décembre 1815, maissant un fils, Daniel Abraham, qui devint maire de Fontenay-le-Comte.

= 2° Suzanne Elisabeth, née le 10 avril 1748, marié le 23 janvier 1774 à Jean Philippe DAVID, sieur de la GOURAUDERIE et décédée au logis de Bagnault en 1838. La dépouille mortelle des deux époux repose dans un coin du jardin de la chapelle.

Ils eurent au moins deux enfants : Jean Henri DAVID qui habitait Bagnault en 1854 et qui, à sa mort, demanda a être enterré à côté de ses père et mère ; Suzanne Françoise DAVID qui épousa Jean JARD BOURDINIÈRE de la MOTHE.

= 3° Marie qui épousa (au désert) Louis Charles SARDIN, notaire à Exoudun puis procureur fiscal à La Mothe.

Nicolas Mandé CHABOT, sieur de la FOIE est mentionné dans un acte du 3 mai 1758 comme possédant des terres au tennement des Grois-Moreau (près la Croix longue). (Document de ma collection)

 CHAMEAU

La famille CHAMEAU paraît être originaire de La Mothe où plusieurs de ses membres ont successivement résidé pendant près de deux siècles. Parmi eux, se trouve Charles Benjamin CHAMEAU qui lègue à sa ville natale (La Mothe Saint-Héray) une somme de 120.000 francs pour servir à doter chaque année quatre rosières ; mais l’ordonnance qui autorisa cette fondation réduisit le legs à 60.000 francs pour deux rosières seulement. Cet acte de bienfaisance a mérité à son auteur la reconnaissance de ses compatriotes et son souvenir est toujours conservé avec sympathie à La Mothe.

Certains autres membres ont contracté des alliances dans la paroisse d’Exoudun ou y ont possédé des immeubles .

D’après l’Armorial Général du Poitou établi par d’Hozier, la famille CHAMEAU avait les armoiries suivantes : « de sablé coupé d’argent à un chameau de gueules brochant sur le tout. »

CHAMEAU Françoise, fille de Philippe CHAMEAU et de Marie VILLENEUVE, épousait, vers 1620, Antoine BOURDON, marchand à Bagnault.

A peu près à la même époque, Léonnie CHAMEAU, fille de Pierre et de Marie BELLIN, contractait à son tour mariage avec Paul FRAIGNEAU, chirurgien à Exoudun. Il était le fils de Jean FRAIGNEAU et de Jaquette NICODON

Quelques années plus tard, Jean CHAMEAU, sieur de CHAMPULÉ, apothicaire, épousait Suzanne BOURDON, originaire de Bagnault, fille d’Aaron, marchand, et de Suzanne AUDUR, soeur du notaire de Pamproux. Son fils, Benjamin, sieur des ORTIOUX, chirurgien, s’alliait à son tour, le 9 juin 1705, avec Catherine FRAIGNEAU d’Exoudun, fille d’Isaac, sieur de BOISLOUDUN et de Louise BONNEAU. Ils eurent pour fils Pierre qui devint père du fondateur des rosières.

Le même Benjamin figure sur les anciens registres paroissiaux d’Exoudun comme parrain de Marie LIÈGE, le 26 décembre 1713. Sa fille , Marie-Suzanne, est également citée comme marraine de Marie Anne FRAIGNEAU, le 14 juillet 1737.

Entre temps, Pierre CHAMEAU, marchand de soie et drap, demeurant à Niort, achetait de Catherine SARGET, veuve de Michel NIVARD d’Exoudun, par acte en date du 27 avril 1644, la portion de la métairie noble des Gourjaudières, appartenant à la dite dame, moyennant le paiement d’une rente annuelle et perpétuelle de 18 boisseaux de blé, mesure de La Mothe, dont 6 boisseaux de froment, 6 de méture et 6 de baillarge.

Cet arrentement n’ayant point donné satisfaction à CHAMEAU, il cède, par acte du 13 novembre 1650 à Jean GUILLONNEAU, procureur au présidial de Poitiers et propriétaire de ladite métairie des Gourjaudières, la portion de domaine dont il s’était rendu acquéreur à condition que lui, GUILLONNEAU, payerait à l’avenir à la veuve NIVARD la rente qui lui était due en vertu de l’acte du 27 avril 1644.

Appartenant à cette même famille, je citerai encore :

= Daniel CHAMEAU, chirurgien, qui est parrain à Exoudun, le 23 février 1698.

= Jean CHAMEAU, apothicaire, qui assiste en qualité de témoin au mariage de François FRADIN, bourgeois, avec Marie SAUZÉ (16 février 1699).

= « damoiselle Philippe CHAMEAU, femme et légitime espouze du sieur Pierre SERVANT, lieutenant de quavallerie au régiment de Parabère » est marraine de Louis GUIONNET, le 8 janvier 1712.

= Benjamin CHAMEAU est marraine à Exoudun, le 14 juillet 1737.

= Catherine Elisabeth CHAMEAU, fille d’Antoine et de Marie Félice BONNET est marraine de Catherine Elisabeth SARDIN, le 12 octobre 1774.

 CLERC de la CHATEAUDRIE

Cette famille est originaire de Niort où plusieurs de ses membres ont été échevins ou magistrats. Elle avait pour armoiries « de gueules à trois têtes de lion d’or ».

Anne Elisabeth CLERC de la CHATEAUDRIE, fille de Philippe, avocat en parlement, lieutenant de la maîtrise des eaux et forêts de Chizé, et de dame Marguerite OLIVIER, épousait, le 17 juillet 1752. Me Pierre DUBREUIL-CHAMBARDEL, bourgeois et fermier général de la seigneurie de Boissec. Elle était alors âgée de 26 ans, étant née le 25 novembre 1725.

Jean CLERC de la CHATEAUDRIE, avocat au parlement, est parrain, le 22 mai 1750, de Pierre Jean DUBREUIL-CHAMBARDEL, son neveu, baptisé de même jour à Exoudun.

Et enfin, Alexandre Pierre CLERC de la SALLE, cousin germain de Jean dont je viens de parler, exerçait les charges d’avocat au siège royal de Saint-Maixent et de sénéchal et juge ordinaire de la baronnie de La Mothe-Saint-Héray. C’est en cette dernière qualité qu’il fut chargé de dresser l’inventaire des titres de la paroisse d’Exoudun qui se trouve déposé aux archives départementales des Deux-Sèvres et dont une copie figure dans ma collection de documents se rapportant à Exoudun.

 de CONTY

Au dire de certains, cette famille serait originaire de La Mothe-Saint-Héray. Quelques-uns de ses membres ont contacté alliance avec certaines personnes habitant Exoudun ; d’autres y ont été en relation d’affaires.

Ennoblis en 1652 en la personne de Pierre de CONTY, seigneur de la TIBAUDIÈRE (La Mothe St-Héray), LAUBOUINIÈRE (Melle) et la SIMALIÈRE (St-Sauvant) pour services rendus au roi, les de CONTY reçurent comme armoiries : « d’azur à la croix ancrée d’argent cantonnée de quatre roses d’or ».

Georges de CONTY, fils de Georges, seigneur de LAUBOUINIÈRE, de la SIMALIÈRE, et de Gabrielle de VIEILLECHÈZE, était en même temps petit-fils de Pierre ci-dessus dénommé. Il naquit le 26 février 1708. En son vivant, il devint capitaine au régiment de Vendôme, prit le titre de seigneur de la BRIOUZE ou des BROUSSES et épousa, le 3 juin 1692, à Saint-Sauvant, Louise URSAULT, fille de Jean-Gilles, sieur de la RIVIÈRE, minotier à Exoudun et Radégonde THOMAS. De ce mariage, naquirent dix enfants.

L’un des frères de Georges de CONTY, René, avait épousé, le 30 juin 1688, Jeanne ROY, fille de Vincent ROY, seigneur de la CONTENTINIÈRE et de Jeanne de COUGNAC de la paroisse de Chey. Il était mort avant 1719 car sa veuve, qui habitait alors La Mothe, vend, à la date du 18 septembre de cette année, à Jacques BOUCHER, fermier général de la seigneurie de BRÉGION, la métairie du Tertre en la paroisse de Chey.

Enfin, Pierre de CONTY, seigneur de la SIMALIÈRE, avait arrenté par acte en date de 1786 à Jean MARSAULT de Brieuil, la métairie de la Bouchère en la paroisse de Payré (Vienne) moyennant la rente annuelle de 240 livres ainsi qu’en témoignent diverses quittances en ma possession.

 DARDIN

La famille DARDIN, aujourd’hui disparue de la région, et probablement éteinte, est, selon toute vraisemblance, originaire de Bagnault où son la trouve représentée à partir de la seconde moitié du XVI° siècle. Dès cette époque, la plupart de ses membres reçoivent la qualification de bourgeois, tout en exerçant des professions manuelles ou libérales qui leur permettent une existence aisée. Aussi, se font-ils attribuer les armoiries suivantes : « d’or à deux dards de gueules posés en sautoir ».

Les renseignements qui suivent ont été puisés dans les registres paroissiaux, dans mes notes particulières et dans les documents de ma collection..

Le 30 octobre 1692, Pasquet DARDIN, maréchal, sa femme Andrée MEROUZEAU, Blaise DARDIN, aussi maréchal et sa femme Marie SARGET, demeurant tous à Bagnault, procèdent « au partage et division des biens immeubles, domaynes et héritages » provenant des successions confondues de leurs père et mère. Au nombre de ces immeubles, figuraient un pré « assis à Ballandan », deux pièces de terre « aux Bournesches », d’autres situées au fief des « Plantes », à « Champ long », à « L’aire veille », (Kerveille), à « la Croix Baudyan », à « Godelan », à la « Tousse-ronde », etc...

Blaise DARDIN et sa femme vendent ensuite à la date du 11 décembre de la même année, 1592, à René PRIOUX, marchand à Bagnault, pour la somme de « vingt trois escus sols et deux tiers », une maison « assise à la Pichounerye touchant la maison dud. PRIOUX et au chemin tendant de l’esglise dud Bagnault à Brieuil à dextre et d’autre à la vannuelle par laquelle l’on va de ladicte ruhe de la Pichounerye à la fontayne de la Potinière à dextre ».

Le 14 septembre 1593, ledit Blaise DARDIN abandonne à Pierre FRANCE, de Bagnault, une pièce de vigne assise au « fief du Vignault » et reçoit en échange une petite maison « sise à la Pichounerye dud. Baignault ».

Pasquet DARDIN et son gendre Pierre BOURDON, marchand à Bagnault, font acquisition, le 28 mars 15.., de divers immeubles dont une maison avec jardin, une vigne et des terres labourables pour la somme de « quatre vingtz escus sols ».

Le même Pasquet DARDIN et ses deux neveux, François MEROUZEAU « le jeune » et son frère Daniel, fils de feu Mathurin MEROUZEAU et de Geneviève DARDIN, vendent à SOULLARD, laboureur à boeufs à la Myollière, paroisse de Lezay, quelques pièces de terre (15 février 1596).

Deux ans plus tard, Blaise DARDIN loue aux conjoints PRUNIER de Javarzay, à moitié fruits et profits, diverses pièces, savoir : « douze mesures au Jeu de la boulle », une pièce « à la Croix Baudyan », une « au Tannie », deux boisselées « au Vignault », une boisselée et demie à « la Lombarde », une boisselée « aux Remigères », deux boisselées « à la vallée de Brieuil », huit boisselées et demie « aux Bournesches », une « aux Houmelets », quatre à « la longue vigne », trois à « la fousse de Brieuil », une « aux Guyottières », deux aux « Sablières », une au « fief Bault », une à « la voye d’Exoudung », une au « fief Saint-Nicollas » et la moitié « du champ de lappitault ».

Outre Blaise et Pasquet DARDIN, un Jean DARDIN, maréchal à Bagnault, qui ne saurait être le frère des deux premiers puisqu’il ne figure point lors du partage effectué le 30 août 1592, mais qui devait être, je crois, leur cousin germain, signe, le 5 mars 1... un accord avec Pierre BONNEAU de Brieuil.

Le 10 août 1606, ledit Jean acquiert de Guillaume de MALVAULT, écuyer, seigneur de la POUPAUDIÈRE, diverses pièces de terre, puis il afferme, le 4 avril 1613, à BASTARD, laboureur à boeufs, demeurant aussi à Bagnault, une pièce de terre assise « au pont Charrault dud. Bagnault contenant demy journée de faucheur et touchant d’une part à la Sepvre et d’autre au chemin quy va dud.Baignault à Moulin-Neuf à senextre (a gauche) » pour 10 livres, 10 sols par an. Il s’agit, je crois, du pré de l’Epron.

Quelques jours après, le même afferme une autre pièce de terre en pré située au « fief Rocheau » en la paroisse de Pamproux, à Martin AUDOUARD pour 3 boisseaux de froment et 3 de « mesture ».

Un autre membre de cette famille, Pierre DARDIN, était aussi marchand à Bagnault et possédait des terres auprès de Chenay au lieu-dit « le Perot » en 1644.

Le 12 octobre 1615, Blaize DARDIN et sa femme Marie SARGET reconnaissent qu’ils étaient redevables à défunt Léon LÉVESQUE, sieur de MASSIENT, habitant à Exoudun en son vivant, deux obligations :

= 1° l’une en date du 15 avril 1599 portant la somme de « quarante-quatre escus sols valant six vingt douze livres » (132 livres) ;

= 2° l’autre du 14 août 1608 portant la somme de cent livres.

Ces obligations avaient été données par le défunt à son gendre Me Jean BELLIN de la BOUTAUDIÈRE pour le paiement d’une partie de la dot de sa femme Catherine LÉVESQUE et de Françoise DESHAYES.

Paul DARDIN, fils de Pasquet DARDIN et de Andrée MEROUZEAU, exerçait la profession de sergent royal. Il est mentionné comme tenancier du papier des rentes de la seigneurie de Brégion à l’article 22 et est enterré à Chenay, le 9 septembre 1680.

Ce doit être l’un de ses fils également, dénommé Paul, sieur de LONGPRÈ, qui exerçait, dans la seconde moitié du XVII° siècle, la profession de sergent royal à Exoudun. Il assiste à l’assemblée de communauté de la paroisse le 14 décembre 1704, puis au mariage de sa fille Marie avec Pierre DELAHAYE, fils de Pierre DELAHAYE, sergent royal, le 7 juillet 1705 et meurt le 27 juin 1712 âgé de 67 ans.

A la même époque, un autre Paul DARDIN, qualifié bourgeois, habitait la paroisse de Souvigné. J’ignore quel degré de parenté existait entre les deux, cependant, j’ai tout lieu de croire qu’ils étaient cousins germains.

Plusieurs membres de la famille DARDIN adoptèrent les dogmes de la religion réformée et quelques-uns d’entre eux se réfugièrent à l’étranger pour échapper aux poursuites dont ils étaient l’objet. Ainsi, Marie DARDIN, veuve de Jean GUIONNET, minotier à Bagnault, qui avait abjuré en l’église de Chenay, le 14 novembre 1681 dans le but de se soustraire aux mauvais traitements des dragons, avait pris le chemin de l’exil quelque temps après car elle est mentionnée en 1686 comme « ayant abandonné le royaume pour cause de religion. » Il en est ainsi de Moïse DARDIN « sargettier » à Bagnault, époux de Marie GUIONNET.

Une double alliance avait été contractée entre les familles DARDIN et GUIONNET, son frère Moïse DARDIN était devenu l’époux de Marie GUIONNET et tous étaient de zélés protestants. En dehors de sa profession de sargier, Moïse DARDIN se livrait au commerce des grains et des farines ; il avait pour associé dans la région de Lezay, Pierre TESNON, fermier général du château de Germain avec lequel il apurait ses comptes le 23 mars 1686 avant de se réfugier à l’étranger où il dut mourir sans avoir pu revenir au pays natal. Sa veuve convolait en secondes noces avec Paul RAYMOT de Chenay, le 28 avril 1713.

Je citerai encore, comme appartenant à cette même famille Samuel DARDIN qui habitait aussi Bagnault et avait épousé sa cousine Jeanne DARDIN, dont il eut au moins une fille dénommée Marie, née le 23 février 1687.

Une Suzanne DARDIN figure sur les registres de l’état civil comme marraine de Suzanne CRÉMEAU, le 8 avril 1682 et enfin Louise DARDIN est marraine à Chenay de sa nièce ou cousine Luise DELAHAYE, le 19 juillet 1708.

 DEFAYE

Venue au protestantisme dès le début de la Réforme, cette famille se composait de simples artisans (sergiers ou texiers en toile) habitant Exoudun.

L’un de ses membres, Etienne DEFAYE, s’étant pris de querelle pour cause de religion un jour de marché à La Mothe avec quelques fanatiques de la Villedieu de Comblé, il fut tellement malmené qu’il ne put se rendre à Exoudun.

Voici du reste l’accord consenti entre la mère de la victime, René CLERC et le sieur Jean CHAMEAU le jeune, pour la suite à donner à cette affaire.

« Par devant les nottaires royaux à saint Maixent soussignés personnellement establis et soumis Renée CLERC, veuve de Izaac DEFAYE, demeurant au bourg d’Exoudun en nom et comme ayant charge de Etienne DEFAYE, son fils absent auquel elle s’oblige de faire rattiffier ses présentes dans un mois prochain a peyne de tous despans dhomages inthérests icelle tenant et sortant à effet icelluy demeurant à Exoudun dune part ;

Et le sieur Jean CHAMEAU le jeune, marchand, demeurant au bourg de La Mothe Saint Héraye dautre part ;

Auquel CHAMEAU laditte CLERQ auid.noms de son bon gré et vollontté a ceddé et transporté sans estre tenue a aucunes garantyes recours ny restitutions de deneirs savoir est laction criminelle que ledit Estienne DEFAYE estoit sur le point dintanter contre Morice et Jacques COURTOIS demeurant à la Villedieu de Comblé paroisse de Saint Easne pour les mauvais traitements coups, playes contusions et meurtrissures quils luy firent le jour de hier au marché de ce lieu à cause de quoy et afin den faire informer pour avoir telles réparations honnorables et proffitables dhomages inthérets que le crime le meritte il a presentté sa requète au sieur seneschal du marquisat de ce lieu de La Mothe en conséquance de laquelle ledit CHAMEAU poura faire ouer tels tesmoings quil avisera faire decretter vizitter ledit Estienne DEFAYE par le Me Chirurgien estant en exercice, demander provision d’allimants et faire touttes poursuittes quil jugera a propos, laditte CLERQ luy ayant mis lad.requeste es mains et subrogé aux droits lieu et places desd.CLERQ et son fils pour agir sous le nom dicelluy DEFAYE ou sous le sien ou sous celluy dicelluy CHAMEAU comme il avisera bon estre Led.cession et transport estant faitte moyennant la somme de vingt livres laquelle ledit CHAMEAU soblige de bailler et payer audit DEFAYE savoir dix livres jeudy prochain et les autres dix livres dans quinze jours aussy prochains, outre quoy il s’oblige de payer ce quy reviendra au sieur Benjamin CHAMEAU, Me Chirurgien de ce lieu pour les traittemens et mediquamens faits et fournis audit DEFAYE et quy le serons jusques a parfaitte gurison. Les frais de justice et des présentes a peynes de tous despans dhomages et inthéretz ou il arriveroit que ledit DEFAYE vienne à mourir desdits blessures et mauvais traittemens le présent traitté demeurerait nul et sans effet cessant quoy il nauroit esté consanty. Tout ce que de a esté consanty par les partyes voullu et stipullé accepté promiste garder et accomplir par les foy et sermens etc....

Leu et donné a entendre aux partyes le unziesme jour de juin mil sept cents six déclarant laditte CLERQ ne savoir signer.

GOY et PALATE, notaires royaux à La Mlothe

(Document de ma collection).

 DELAHAYE

J’ai parlé dans des pages précédentes de Michel DELAHAYE « régent ès-escolles dexoudung » où il enseignait « les lettres françoises et latines » vers la fin du seizième siècle, je n’y reviens pas. Je dirai seulement que ledit Michel eut un fils auquel il donna également le prénom de Michel. Il est cité comme tenant un hôtel à Exoudun en 1590.

Je n’ai pu retrouver le nom de son épouse qui lui donna au moins un fils, Pierre, lequel embrassa l’état ecclésiastique.

Le 15 mai 1615, il prenait possession en qualité de « clerc tonsuré du diocèse de Poitiers » de la chapelle et confrérie de saint Nicolas desservie en l’église d’Exoudun, et ce, en vertu des provisions obtenues en cour de Rome le 22 avril 1614. Ayant été pourvu d’un bénéfice autre et plus avantageux, il confia à son père le soin de récupérer les revenus de la chapelle de saint Nicolas. Plusieurs titulaires de bénéfices ecclésiastiques, (prieurés, chapelles ou stipendies), éloignées du lieu de leur résidence, chargeaient en effet une personne de la localité de percevoir en leur nom tous les émoluments et produits dudit bénéfice ; mais, dans le cas présent, les habitants, à qui appartenaient cette chapelle, jugèrent qu’il y avait abus et que le père de DELAHAYE n’avait pas le droit de récupérer à son profit les revenus du temporel de la chapelle en question.

L’assemblée générale des habitants, convoquée à cet effet le 31 juillet 1622, chargeait ses procureurs syndics de demander « par touttes voyes deuhes et raisonnables à Michel DELAHAYE hostelier à Exoudun le restitution des fruits, proffits, revenus, esmolhumens de lad.chapelle et confrairie de saint Nicollas appartenant à la fabrique et au général de lad.paroisse et dont il jouit journellement et fait son proffit journalier et de mettre ès-mains des procureurs syndics les provisions et expéditions qu’il en a obtenu soubz le nom de son fils comme il a cy devant promis et est tenu et obligé par accord fait avec les procureurs fabriqueurs de lad.paroisse quy luy en donneront descharge. »

Le règlement fut opéré conformément au désir exprimé par les habitants et un nouveau titulaire, Jehan LASSON, fut désigné pour remplacer DELAHAYE.

Un autre Pierre DELAHAYE prenait part aux délibérations des assemblées de communauté tenues par les habitants de 1622 à 1635. Il eut au moins un fils, Pierre, qui exerça la profession de sergent royal jusqu’en 1700, année où il mourut.

Il laissait un fils également nommé Pierre, troisième du nom qui épousait en l’église d’Exoudun, le 7 juillet 1705, Marie DARDIN, fille de Paul, sergent royal à Exoudun.

Le 17 septembre de l’année suivante avait lieu l’inhumation de Louis DELAHAYE, bourgeois, âgé de 61 ans, oncle de Pierre, époux de Marie DARDIN.

 DUBREUIL-CHAMBARDEL

Pierre DUBREUIL, sieur de CHAMBARDELLE, était fils unique de Pierre DUBREUIL, également sieur de CHAMBARDELLE et de Catherine HERSANT. Baptisé en l’église de La Mothe le 10 février 1729, il perdait son père le 10 mars suivant et sa mère, devenue veuve, épousait en deuxièmes noces, le 8 novembre, même année, François FRÈRE, sieur de la FAUGÈRE, duquel elle eut une fille Catherine.

Un peu livré à lui-même pendant son enfance, Pierre DUBREUIL reçut une instruction plutôt sommaire ; il se fit cultivateur et exploita des domaines qu’il prenait à ferme, entre autres, le prieuré de Fontblanche, la seigneurie de Boissec, la stipendie de saint Nicollas et, en dehors d’Exoudun, le prieuré de Pamproux et celui de Verrines-sous-Celles.

De tempérament quelque peu exalté, lorsque la Révolution éclata, DUBREUIL en embrassa la cause avec enthousiasme et se créa assez rapidement une situation politique élevée : il fut successivement élu président de l’Assemblée électorale réunies à Niort le 7 juin 1790, puis administrateur du département.

Il fut élu député à l’Assemblée législative en 1791, se fit recevoir membre de la Société des Jacobins de la rue Saint-Honoré et figura parmi les politiciens les plus ardents de l’époque.

Elu député à la Convention en 1792, il siégea parmi les députés de la Montagne et se signala par la violence de ses votes. Dans le procès du roi, il vota la mort sans appel ni sursis en disant : « Si je ne consultait que mon coeur, je ferais grâce ; mais comme législateur, je consulte la loi et la loi a parlé. »

Après la Convention, il fut nommé commissaire du gouvernement près le directoire des Deux-Sèvres, fonction correspondante à celle de préfet de nos jours, qu’il occupa jusqu’au 18 brumaire. L’arrivée au pouvoir de Bonaparte l’obligea à renoncer à la politique et il se retira au château de Boisgrollier non loin de Rouillé (Vienne) puis au Châteignier près Jazeneuil où il mourut âgé de 77 ans le 23 brumaire an XV (14 novembre 1806). Il fut enterré dans le jardin de cette propriété.

Il avait épousé en l’église de Saint-André de Niort, le 17 juillet 1752, Anne Elisabeth CLERC de la CHATEAUDRIE, fille de Philippe, Conseiller du roi, lieutenant particulier de la maîtrise des eaux et forêts de la ville de Niort, doyen des avocats de cette ville et de Marguerite OLLIVIER. Son épouse était de quatre ans plus âgée que lui.

Pendant les premières années de leur mariage, Pierre DUBREUIL et sa femme fixèrent leur résidence à Exoudun, au château de BOISSEC où ils se retirèrent jusqu’au commencement de l’année 1757. Ayant cessé d’être fermier général de la seigneurie de Boissec, il se retira alors dans sa propriété de Pied-Morin (Avon) où il suivait avec la plus grande attention le mouvement philosophique qui préludait à la Révolution.

Il fut père de neuf enfants dont les quatre premiers nés à Exoudun :

= 1° Catherine Françoise Elisabeth, née à Exoudun le 18 juin 1753, marié à Avon le 15 novembre 1780 à Claude Louis GUYOT , notaire royal à Loubigné près Chef-Boutonne ;

= 2° Pierre-Jean, né à Exoudun le 22 mars 1754, marié le 27 février 1786 à Bernardine NACHET dont il eut deux fils, Pierre-Jacques et Louis ;

= 3° Jacques Philippe, né à exoudun le 20 avril 1755, marié à Elisabeth Marie TESSEREAU qui le rendit père de Pierre-Jacques Philippe et de Marie-Elisabeth. Jacques-Philippe DUBREUIL mourut à Rouillé le 15 avril 1833 ;

= 4° Louis, né à Exoudun le 28 août 1756 eut de Marie DUPÂT, sa femme, deux enfants : Hippolyte et Marie Françoise Suzanne, morte religieuse à Sainte-Croix de Poitiers ;

= 5° Marguerite Elisabeth, baptisée à Avon, le 1 novembre 1757 ;

= 6° Anne-Elisabeth, née à Avon le 29 décembre 1758, religieuse aux bénédictines de Civray, puis à Sainte-Croix de Poitiers où elle mourut le 8 janvier 1840 ;

= 7° Pierre décédé en bas-âge ;

= 8° Suzanne Victoire, née à Pied-Morin le 21 juin 1762, mariée à Poitiers le 9 juin 1787 à Louis Jacques ROUGIER GRANDCHAMPS d’Exoudun, fils de Jacques et de Marguerite RICHARD MAISONNEUVE ;

= 9° Anne-Marguerite, né à Pied-Morin le 11 septembre 1763, mariée en premières noces à Jean-Louis-René DUPUY et en secondes noces à Poitiers, le 27 novembre 1806, à François-Claude LAMBERT, veuf de Maerguerite HOISSARD.

Louis Gilberton DUBREUIL, d’une famille autre que celle du Conventionnel, exerçait à Bagnault les fonctions de maître chirurgien. Il avait épousé Suzanne GOULET dont il eut deux enfants :

= 1° Marie Suzanne, baptisée en l’église d’Exoudun, le 5 septembre 1755 ;

= 2° Magdeleine, baptisée le 29 octobre 1756.

Suzanne GOULET meurt au cours de l’année 1759 et Gilberton DUBREUIL se marie en secondes noces avec Anne Suzanne BOUTET qui lui donne :

= 1° Louis, baptisé le 30 juin 1761 ;

= 2° Jeanne Céleste, baptisée le 19 septembre 1762, mariée le 6 juin 1786 à Jacques MASSÈ, chirurgien à la Chênaye, paroisse de Sainte-Néomaye ;

= 3° Jacques, né le 4 avril 1765 ;

= 4° Michel, baptisé le 12 avril 1770 et inhumé le 3 août 1771.

 DUPIN

Un seul personnage de cette famille a habité, au XVI° siècle, la paroisse d’Exoudun et mérité à ce titre d’être cité.

Guichard DUPIN, écuyer, seigneur de COURGÉ et de LUCHÉ, était le fils de François DUPIN, seigneur de COURGÉ et de la GUÉRIVIÈRE.

En 1593, il était fermier général du prieuré d’Isernais où il demeurait avec son épouse Jeanne d’ORFEU.., de la famille des seigneurs de FOUCAULT. Le 6 février de cette année 1593, il acquiert « une maison prez et au-devant porte principalle de la maison noble d’Izernais appellée la maison de feu ROUSSEAU », puis, le même jour, il se rend acquèreur d’une autre vieille maison et une grange situées au même lieu. Ce dernier achat consenti moyennant la somme de « quarante escus ung tiers ».

Dans un acte du 17 août 1595, il est mentionné comme demeurant en la maison « noble d’Izernais et faisant les affaires du sieur prieur ». A ce titre, il délivre quittance au sieur DALLET, fermier à la Chapronnière, duquel il a reçu « quarante escus, ung pourceau, un chevreau, six chappons et douze fromages » qu’il doit payer chaque année au prieur.

J’ignore pour quel motif ledit Guichard et son frère Antoine, seigneur de la GUÉRIVIÈRE, contractant le 15 novembre 1598 de Gaspard PRÉVOST, sieur de la TIGRA.., gouverneur du château de La Mothe Saint-Héray, un emprunt de 484 escus sols.

Trois jours après, Guichard affermait au nom du prieur, la métairie d’Izarnay appartenant audit prieur « avec touttes ses appartenances et despendances de maison, granges, vergers, près, bois, froustis, mazureaux, terres arables et non arables fors les dixmes et le pré de la fourche », pour une période de sept ans moyennant le paiement annuel de « cent boisseaux de bled pur et net et marchand, mesure de La Mothe dont quarante-deux boisseaux de froment, vingt-neuf de mesture, vingt-neuf de baillarge, ung pourceau de ung an à deux, deux douzaines de fromages, six chaperons, six poulets et quatre oyzons (oies) ».

A partir de cette date, je n’ai retrouvé aucun document concernant ce personnage.

Les DUPIN portaient comme armoiries : « d’argent à trois bourdons de gueules posés en pals ».

 FAURE

Cette famille a compté plusieurs représentants qui ont habité le village de Bagnault dès le quinzième siècle. Ainsi, Catherine FAURE, habitant Bagnault, épousait, vers l’an 1400, un nommé BUOR d’Angoulème qui rendant hommage au roi à cause de son château de Lusignan pour le « fief Laugies » dont je n’ai pu retrouver ni l’emplacement, ni la trace sur aucun document. Ce fief avait été apporté en mariage par sa femme.

En 1572, quatre frères, Pierre, Moïse, Jean et François FAURE habitaient Bagnault et Jacques, leur frère, résidait aux Rivières où il était marchand.

Pierre FAURE, qualifié sieur de la Lande, avait épousé Barbe FOREST et, en 1577, il fait un échange de terres avec Gabriel BELLIVIER, seigneur de FOREST, en la paroisse de Chey. En 1582, le 25 avril, étant qualifié « huissier pour le Roy en pays de Poictou et demeurant à Baignault paroisse d’Exoudun » il vend à Me THOMAS, notaire royal à Saint-Sauvant, une pièce de terre sise « au pré de la Chaume, près Saint-Sauvant » contenant 15 boisselées et 2 mesures, plus une autre pièce de terre de 12 boisselées « assise près ledit pré de la Chaume ».

Le 14 avril 1594, il acquiert divers immeubles à Bagnault et, le 18 octobre 1597, il vendait à Annibal et Antoine BOURDON, frères, marchands bouchers résidant aussi à Bagnault pour la somme de « cinquante escus et demy » une pièce de terre en pré de deux boisselées, plus un jardin d’une boisselée touchant d’un bout « au chemyn par lequel on va de la fontayne des bancs au Breuil de Chenay à main dextre ». Dans cet acte, les époux FAURE sont portés comme demeurant à la Lande, paroisse d’Enjambes-les-Lusignan.

Il ne faut donc pas croire que le titre de « sieur de la Lande », que Pierre FAURE ajoutait à son nom, se rapportât à la Lande d’Exoudun comme certains l’ont prétendu à tort. Bon nombre d’actes ne laissent subsister aucun doute à cet égard, notamment l’un d’eux en date du 4 novembre 1598, dans lequel je relève l’indication qui suit « Pierre FAURE, seigneur de la Lande, demeurant audict lieu de la Lande, paroisse danjambe lez Luzignan ».

Ledit Pierre FAURE habitait tantôt la Lande, tantôt Bagnault et il vend à cette date à François PILOT, laboureur à boeufs, demeurant au Breuil de Chenay, pour la somme de « vingt escus », une pièce de pré d’une boisselée et demie située à Chenay. Le même jour, il vend aussi à Jean POUPET de Brieuil, une pièce de pré, contenant un journal, appelée le « pré Chenier ».

Au cours de l’année 1598, il effectue de nombreux achats et ventes, tant à Bagnault qu’aux environs. Le 2 avril, il vend deux pièces de terre sises à « Tartret » dont l’une touchant au chemin « allant de Bagnault à la rivière de Tartret » ; le 2 juin suivant, il vend à Antoine MIGAULT de Brieuil 4 boisselées de terre « aux Alleux » pour la somme de « cinquante-trois escus ung tiers ». Le 4 novembre, nouvelle vente par le même à Jean SARGET, marchand à Brieuil, pour 20 écus, d’une pièce de terre « aux quatre quartiers » contenant dix boisselées.

En cette même année 1598, François FAURE, procureur du roi à Lusignan, appartenait à cette même famille, mais j’ignore quel était son degré de parenté.

Pierre FAURE, sieur de la Lande, étant mort avant 1601, il laissait deux fils, Paul et Pierre. Le premier habitait Bagnault et avait contracté mariage avec Anne HUET. Il afferme, le 17 avril 1701, la dîme de la Perjaudière pour une période de trois ans moyennant le paiement annuel de « quatre escus sols et demy ». Le 12 août suivant, les deux frères, Paul habitant Bagnault et Pierre habitant à la Bétinière, paroisse de Jazeneuil, vendent en commun à Antoine BOURDON, marchand boucher à Bagnault, une pièce de terre contenant trois boisselées sises aux Bournaiches pour la somme de 30 écus.

En cette même année 1601, le 12 septembre, Paul, Pierre FAURE et leur mère Barbe FOREST, veuve de Pierre FAURE, vendent à Jean PROT « maistre appothiquaire demeurant en la hautte ville de Lusignan » moyennant la somme de « six vingt dix livres tournoys » (130 livres) quatre boisselée de bois taillis situées au « boys des vignes », tenant au chemin par lequel on va de Lusignan à La Mothe et un autre bois de deux boisselées situé au même lieu. Le 3 mars 1602, Pierre, Paul FAURE, frères, dame Anne HUET, épouse dudit Paul, demeurant à Bagnault, agissant tant pour eux que pour dame Barbe FOREST, leur mère, vendent « à noble homme Me Jehan de La Mothe, ministre de l’église réformée d’Exoudun et dame Abigaïl BOUHIER sa femme, une maison avec jardin sis à Bagnault et appellée la maison de Palice, tenant d’une par au chemin de Baignault à Chenay à dextre et d’autre par le derrière au courant d’eau qui descend dud.Chenay aud.Baignault ».

En 1606, Jacques FAURE, marchand, et Catherine FAURE, son épouse, demeurant ensemble aux Rivières, paroisse de Sainte-Eanne, testent chacun en faveur du dernier survivant.

Paul FAURE ayant prêté à Gabriel GAUDIN, procureur du roi en la ville de Lusignan et Flavienne POITEVIN, son épouse, une somme de 325 livres par obligation du 24 août 1603, en demande le remboursement le 30 septembre 1610. Le 23 novembre 1611, il vend à Isaac LIÈGE, marchand, demeurant paroisse d’Enjambes, la coupe du bois taillis de la Lande pour la somme de 105 livres. Le 14 janvier 1613, il acquiert une vigne aux environs de Pamproux et l’année suivante, le 17 avril 1614, il échange avec les époux BIRAULT de Boisgrollier, une pièce de vigne située au « fief Labbé » contre une autre de même contenance sise « sur les Chaulmes ». Le 24 du même mois, il achète des époux CHAIGNEAU du Soucy de Soudan, une autre vigne située « au fief de Chaulmier ».

L’année suivante, le 8 juin 1615, il place en apprentissage son fils Pierre chez Jean BOUSSINAUD, tanneur à Lusignan « qui promet lui apprendre et montrer bien et convenablement au mieux de son pouvoir son estat et mestier de tanneur circonstances et dépendances d’icelluy et le nourrir et héberger comme ung bon père de famille durant le temps et espace de deux ans à compter dhuy datte des présentes moyennant de six vingts livres tournoys (120 livres) ».

Enfin, le 29 janvier 1671, il achète encore « ung journaulx de vigne assise en fief des Chaulnes pour trois livres quatre sols tournoys » et le 14 juin suivant, il vend à Me Jehan BELLIN de la Boutaudière, une pièce de pré contenant la journée d’un faucheur et touchant à la rivière de Pamproux pour la somme de 105 livres. Il est également nommé dans l’aveu de 1621 rendu au roi par le seigneur de La Mothe-Saint-Héray et en 1648, il afferme la moitié des droits que lève sa tante, Philippe FAURE, sur le domaine de la Grange, au prieur de Pamproux.

François FAURE était maître chirurgien à Rouillé en 1679 et un autre François FAURE, notaire royal à Pamproux en 1697.

Là s’arrêtent les renseignements que j’ai pu recueillir sur cette famille qui ne compte plus aucun représentant dans la contrée.

 FRAIGNEAU

Les renseignements concernant cette famille ont été puisés dans les anciens registres paroissiaux, dans les titres et papiers originaux de ma collection et dans le dictionnaire des familles du Poitou de Bauchet-Filleau.

Les FRAIGNEAU appartenaient à la haute bourgeoisie d’Exoudun où plusieurs de ses membres ont joué un rôle important au cours des événements qui ont jalonné les XVI° et XVII° siècles. J’ai fait connaître dans des pages précédentes, la part prise par eux aux luttes religieuses de l’époque ; il me reste à énumérer les divers personnages du nom de FRAIGNEAU et à dire ce que j’ai pu recueillir sur chacun.

Un premier acte en date à Exoudun du 23 avril 1581, nous apprend qu’à cette date deux membres de cette famille, les deux frères, François et Légier, exerçaient simultanément la profession de notaires royaux à Exoudun. Je ne sais rien de la vie du premier ; les anciennes minutes des notaires d’Exoudun ayant malheureusement été détruites ou dispersées au hasard, il n’en existe plus aucune trace.

Légier FRAIGNEAU, avait épousé Jacquette NICODON dont il eut au moins trois fils, Isaac, Jean et Abraham. Fervents adeptes de la Réforme, Légier éleva ses enfants selon les principes de cette nouvelle doctrine et il faut reconnaître que tous y persistèrent. Entre temps, ils assistaient aux assemblées de communauté des habitants tenues le 20 août 1600, le 22 août suivant et le 3 avril 1601.

Le 7 janvier 1601, Me Simon BONCENNE, sergent royal à Lusignan, reconnaît avoir été fermier judiciaire du lieu et seigneurie de la Bourdinière (paroisse de Chey) appartenant à Me Légier FRAIGNEAU et Loys BERNARD par indivis, suivant bail du 7 juin 1593 et adjugé audit BONCENNE moyennant le paiement annuel de la somme de 27 écus. Dans la suite, ledit BONCENNE aurait cédé son bail à Blaise PAIN, laboureur à Bouhas près Lezay, pour la somme de 10 écus.

Légier FRAIGNEAU terminait ses jours dans le premier semestre de l’année 1601 et sûrement avant le 15 juillet car, à cette date, sa veuve « par reconnaissance et recompense des bons et agréables services que luy a faict et faict de jour en jour et quelle espère que luy fera ladvenir Me Izaac FRAIGNEAU son fils desquels soins elle sest contantée et contante relevant icelluy dict FRAIGNEAU de toutes charges de preuves et pour aultres bonnes juste ........ et parce que luy a pleu et plaist a donné et octroyé, donne et octroyé par ces présentes aud.FRAIGNEAU son fils et ledict FRAIGNEAU présent et stipullant et acceptant pour bonne donation pure simple et absolue faite entre vifs et irrévocable pour quelque cause que ce soit ou puisse estre pour cause d’ingratitude ou aultres. C’est assavoir, trois cents trante troys escus ung tiers revenant à la somme de mil livres pour icelle somme prendre par luy en l...... après le décès de lad.Nycodon sur tous et chescuns les biens meubles et immeubles de sa succession et ce par précipput et advantage et sans que led.FRAIGNEAU son fils soit tenu daulcunes debtes personnelles que ypotéquaires ».

Isaac FRAIGNEAU dont il vient d’être question exerçait à Exoudun la profession de chirurgien. Il épousait, le 28 février 1619, Marie AROUET, fille d’Hélénus AROUET et de Marie MONTAULT. Elle était veuve de Jacques GAULTIER, procureur fiscal de La Mothe-Saint-Héray et arrière grand tante de Voltaire, le célèbre écrivain et philosophe, l’un des précurseurs de la Révolution.

Le 2 janvier 1606, Isaac FRAIGNEAU vend à Pierre ETAVARD, marchand à Exoudun, une pièce de vigne à « Vaudouzaille » et contenant à semer une mesure de « chénevois », laquelle relevait féodalement du prieuré d’Aigonnay en Exoudun.

Il était fermier général du temporel du prieuré d’Izernais avec Léon LÉVESQUE, sieur de MASSIENT depuis quelques années déjà. Le 24 avril 1608, ils afferment pour une période de sept ans à Jehan MUREAU, laboureur, demeurant à Izernais « toutes les menses priorables dud.Izarnay avec touttes et chescunes les appartenances desd.menses situées aud.Izarnay seullement » pour la somme de 127 livres, 10 sols, 6 boisseaux de froment et une somme de pommes. (La somme ou sommée est une ancienne mesure en usage dès le XII° siècle ; elle équivalait à la charge d’une bête de somme.)

Le 31 avril 1615, les mêmes consentent un nouveau bail audit Jehan MUREAU pour le même objet moyennant le paiement annuel d’une somme de 160 livres et une charge de pommes « compendum et rousses ».

Léon LÉVESQUE étant mort peu après l’établissement de cet acte, sa veuve, Françoise DESHAYES, délivre quittance, de concert avec Isaac FRAIGNEAU, à Mureau, des 160 livres que celui-ci leur a versé (22 novembre 1617).

En cette année, Isaac FRAIGNEAU était collecteur de la paroisse d’Exoudun. Son frère Abraham et lui délivrent quittance à divers particuliers de la somme de quarante livres à laquelle ceux-ci ont été condamnés par M.M. les Président et Eslus pour le Roi, « notre syre en l’élection de Saint-Maixent » dans le procès intenté par lesdits FRAIGNEAU pour obtenir le remboursement de cette somme (23 mai 1617). Le 8 juillet 1619, Isaac achète de son frère Abraham une pièce de pré située « à la Grenouillère, touchant à l’eau de la Sayvre et mouvant de la seigneurie de Roche pour 60 livres tournoys ».

Le 6 février 1620, Isaac FRAIGNEAU et Pierre LÉVESQUE, ce dernier agissant au nom de sa mère Françoise DESHAYES, et tous en qualité de fermiers généraux du prieuré d’Isernais, vendent à Jehan LARCHER, André DEVEZIN, Jehan COUSSONNEAU et Daniel GIRARD demeurant à la Villedieu-des-Couts paroisse d’Exoudun et de La Mothe, « la coupe et tonsure d’une pièce de bois taillis assis au lieu du Chasteigner appellee les bois d’Izernais, appartenant aud.sieur prieur, contenant cinq quartiers ». Ils devront laisser « des baliveaux suyvant et au désir de la coutume du pays ». La présente vente consentie moyennant le paiement de 25 livres tournois.

De son mariage avec Marie AROUET, Isaac FRAIGNEAU eut deux enfants :

= 1° Louis, sieur de LHOUMEAU, qui continue la filiation de branche dite LHOUMEAU et dont je parle ci-après ;

= 2° Catherine, mariée d’abord à Louis LÉVESQUE, sieur de FONTMUSSET, ensuite à Jean BAUGIER, sieur de la TIBAUDIÈRE.

Louis FRAIGNEAU, sieur de LHOUMEAU et de la PÉROUARDIÈRE, épousa Anne VATABLE qui était apparentée à Jean VATABLE, ministre de l’église réformée d’Exoudun et descendait du savant hébraïsant de même nom, venu de Normandie en Poitou vers 1595. Ils eurent pour enfants :

 

I - Isaac, sieur de BOISLOUDUN qui comparut le 26 octobre 1668 au synode de la province de Poitou assemblé à Melle et qui fut persécuté lors des dragonnades en 1681. Il décédait à Exoudun le 5 novembre 1707 âgé de 64 ans. Ayant épousé Louise BONNEAU, il en eut cinq enfants, savoir :

= 1° Louis, sieur de BOISLOUDUN, baptisé à Exoudun le 12 avril 1687 et marié à Marie Jeanne VALETTE qui lui donna Louis, sieur de BOISLOUDUN qui figure dans un acte du 17 avril 1766. Louis FRAIGNEAU et Marie Jeanne VALETTE étaient morts avant le 4 janvier 1743 et le tuteur de leurs enfants mineurs fut Jacques FRAIGNEAU, procureur fiscal de la haute justice de Brieuil ;

= 2° Catherine, mariée le 9 juin 1705 à Benjamin CHAMEAU, sieur des ORTIOUX ;

= 3° Marie, qui épouse Charles GARNIER, notaire et procureur fiscal à Couhé-Vérac ;

= 4° Jeanne, baptisée le 20 avril 1685, mariée le 27 septembre 1707 à Georges VALETTE, sieur de PUYPAILLÉ, notaire à Saint-Maixent ;

= 5° Louise, qui épouse le 6 novembre 1714 à Couhé, François HUET, notaire royal.

 

II - Suzanne, qui épouse son cousin Jacques FRAIGNEAU, sieur de BOURGOUGNE.

 

III - Isaac, sieur de la PÉROUARDIÈRE, marié d’abord à Catherine CHABOT de Chateaugaillard, puis le 22 septembre 1695 à Marie PALATE.

Le 29 janvier 1714, Isaac FRAIGNEAU demeurant, est-il dit, à la Guillotière, paroisse de Vausseroux, reconnaît devoir à Jean GUILLOTEAU, maître chirurgien, demeurant à Saint-Sauvant, la somme de 500 livres pour laquelle ledit FRAIGNEAU payera la rente annuelle de 24 livres 19 sols jusqu’au jour où il versera ladite somme de 500 livres.

Isaac FRAIGNEAU fut père de trois enfants dont une fille, Marie, du premier lit, et du deuxième André, baptisé le 6 mai 1703 et François, le 21 octobre 1705 à Curzay (Vienne).

 

IV - Louis qui suit ;

 

V - Renée, mariée le 22 février 1683 à Daniel SAUZÉ, sieur de LHOUMEAU, auquel elle apportera la terre de Lhoumeau située dans la paroisse d’Exoudun. Avant d’appartenir à la famille FRAIGNEAU, cette terre avait appartenu à Jonas GAUTIER, sergent royal à La Mothe-Saint-Héray, mort de façon tragique le 5 décembre 1583. Lors du partage effectué entre les deux enfants du défunt, le 26 janvier 1608, la terre de Lhoumeau fut attribuée à Catherine GAULTIER qui devint l’épouse de Denis NORMAND lequel vendit cette terre à Louis FRAIGNEAU, père de Renée.

 

VI - Marie, qui épousait, le 14 novembre 1693, Jean GUILLOTEAU, maître chirurgien à Saint-Sauvant, en présence de Louis et Isaac, ses frères et de Renée, sa soeur.

Anne VATABLE, veuve de Louis FRAIGNEAU depuis plusieurs années et mère de ceux dont je viens de parler décédait à Exoudun le 26 avril 1698, à l’âge de 75 ans.

Louis FRAIGNEAU, sieur de LHOUMEAU, avait été baptisé protestant mais il abjura le 15 juillet 1682 afin de pouvoir contracter mariage avec Marie LÉVESQUE, fille de Louis, sieur de TOURTRON et de Elisabeth de CHAMOIS qu’il épousait le 21 septembre de cette même année 1682. Les deux jeunes époux « nouveaux convertis ont promis de bien faire leurs devoirs dans la religion qu’ils ont embrassée » est-il dit dans l’acte de mariage établi par l’archiprêtre d’Exoudun. N’oublions pas que ce mariage se faisait en pleine période de dragonnades, à une époque où les persécutions contre les protestants battaient leur plein.

Le vie de Louis FRAIGNEAU fut courte ; il mourait le 12 juin 1699 âgé de 42 ans seulement et laissant trois enfants mineurs :

= 1° Louis, né le 27 septembre 1683, meurt dans le jeune âge ;

= 2° Louise, née le 23 août 1686, épouse Gabriel Olivier PAILLÉ, procureur au présidial de Poitiers. Elle était veuve avant le 9 décembre 1748, date à laquelle elle afferme la métairie de la Coupe d’Or à Bagnault. Elle résidait alors à Ménigoute ;

= 3° Suzanne Marie, née le 17 septembre 1688, contracte alliance avec Guillaume DELAFOND, fermier général de la seigneurie de Petousse et originaire d’une famille du Châtelleraudais.

La branche des FRAIGNEAU de LHOUMEAU s’éteignit faute d’héritier mâle pour continuer la lignée.

Quant à Marie LÉVESQUE, elle était séparée de biens avec son mari avant 1693. Le 5 décembre de cette année, elle cède une obligation, puis le 5 février 1699, elle adresse une requête au lieutenant général de Saint-Maixent pour être mise en possession des biens de ses père et mère. Elle demeurait alors à Saint-Maixent où elle signe une transaction avec son frère Jean, sieur de PRINÇAY, au sujet de la succession de leurs parents.

Elle décéda à Poitiers le 8 mars 1731 à l’âge de 74 ans « protestante, devenue par un effet de la grâce tout à coup catholique ». Cette assertion doit être l’oeuvre d’un zèle excessif car Marie LÉVESQUE était déjà catholique lors de son mariage, ainsi que je l’ai indiqué ci-dessus.

 Branche cadette

 Jean FRAIGNEAU, souche de la branche cadette était fils puîné de Légier et de Jaquette NICODON. Il fut notaire royal à Exoudun. Il avait épousé Marie HUET dont il eut deux fils.

Le 7 février 1601, il vend à Jacques BERNARDEAU, cordonnier, et à Jehanne NYVARD, sa femme, plusieurs pièces de terre dont une pièce en jardin à la Villedieu des Couts, une pièce de pré d’une boisselée, une autre pièce de pré appelée « le Libereau » près de la Roullerye, une pièce de terre à la « Grande Scellé », etc...

Jean FRAIGNEAU était mort avant 1610 ainsi que nous l’apprend un acte du 26 février 1610 par lequel « Dame Marie HUET, veuve de défunt messire Jehan FRAIGNEAU, vivant notaire royal. Agissant tant en son nom personnel que comme tutrice naturelle des enfants et postérités dudit feu Jehan FRAIGNEAU. Laquelle a vendu, cédé et transporté, quitté, délaissé et promis garantir la propriété :

A messire Pierre LÉVESQUE, demeurant au bourg et paroisse d’Exoudun, ce stipulant et acceptant

C’est assavoir : L’estât et office de notaire royal, vacant par le décès dudit FRAIGNEAU, mari de ladite HUET, et, à cet effet, mettre entre les mains dudit LÉVESQUE le bref de transmission.

Dont est faite dadite cession moyennant le prix de six cents livres à payer par ledit LÉVESQUE à ladite HUET.......

Fait et passé à la Mothe Saint-Héray en l’étude GASTINEAU, notaire le vingt sixième jour de février mil six cents dix.

Suivent les signatures (minutes de l’étude Giraudière).

Par un autre acte du 29 février, « ledit LÉVESQUE promet payer à ladite veuve FRAIGNEAU en plus des 600 livres stipulées comme prix d’achat, la somme de 330 livres pour ledit office, lequel n’aurait pas été estimé assez cher à 600 livres. »

Les deux fils de Jehan FRAIGNEAU et de Marie HUET étaient :

 

I - Jehan qui épouse Perette DROUHAULT, laquelle était sa veuve en secondes noces avant 1594.

Ledit Jehan représentait son père dans un acte du 219 février 1587.

Il laissait trois enfants à sa mort ; un fils et deux filles mineures ; Jehan, Marguerite et Catherine, ces deux dernières placées sous la tutelle de leur belle-mère.

Jehan était curateur de ses deux soeurs, et à ce titre, il était en procès avec sa belle-mère Perette DROUHAULT. Toutefois, d’après « l’advis et conseils d’amis ils consentent l’accord qui ensuit » « A laquelle BOUHAULT, demeurant au bourg dexoudun, led. Me Jehan FRAIGNEAU, notaire royal demeurant audict lieu dexoudun faisant tant pour luy que pour ses frères et soeurs a promis et sera tenu bailler et paier dedans le jour de Pasques prochain tous les frais et despances par elle faire pour raison des allimans durant la maladie dicelle Catherine FRAIGNEAU décédée en la maison de ladite BOUHAULT soit pour le payement du médecin et chirurgien qui lauroient traité durant lad.maladie que pour les sallaires et nourriture de la femme qui l’auroit gouverné pendant icelle que aussi pour les bois, chandelles, linges et aultres choses quil auroit convenu avoir, lesquels frais et despances s’élevant à la somme de trente livres quinze sols. » (14 novembre 1603 - De ma collection)

 

II - Paul FRAIGNEAU, maître chirurgien à Exoudun, épousa, d’après Charles SAUZÉ, Léonne CHAMEAU, fille de Pierre CHAMEAU et de feue Marie BELLIN par contrat en date du 28 octobre 1638.

De ce mariage naquirent cinq enfants :

1° Paul, dont je parle ci-après ;

2° Jean , notaire royal qui épousa Elisabeth RIVET de la COUSSAYE et reçut quittance des droits de franc-fief pour sa maison noble de la Fortranche qui lui appartenait du chef de sa femme dont il eut un fils, Jacques, baptisé le 9 février 1687 ;

3° Marie, épouse de Roland THIBAUD ;

4° Pierre, marié à Marie GAULTRON ;

5° Catherine, baptisée au temple le 10 juillet 1646 ;

Paul FRAIGNEAU, maître chirurgien, épousa Marie BONNEAU, fille de Daniel BONNEAU, sieur de GRANGE NEUVE et de Jeanne FERRUYAU. Ayant cessé d’habiter Exoudun après son mariage, j’ignore si Paul FRAIGNEAU eut des enfants

 Branche de BOURGOGNE ou BOURGOUGNE

 I - Abraham FRAIGNEAU, sieur de BOURGOGNE, troisième fils de Légier et de Jacquette NICODON fut l’auteur de cette troisième branche. Comme son père, exerça les fonctions de notaire royal à Exoudun et figure à ce titre dans un acte du 17 décembre 1598. Il habitait la maison qui appartient actuellement au garde-champêtre BARON et, dans la petite cour située derrière cette maison, on voit encore, sur une pierre encastrée dans un mur de servitude, les armoiries dudit Abraham : « d’argent au frêne de sinople issant d’une fasce ondée d’azur. » Autour de l’écusson on lit « ABRAHAM FRAIGNEAV. 1599 "

Le 28 novembre 1602, il vendait à Jehan TEXIER « fouassier » à Exoudun, pour la somme de 200 livres tournois, un,e maison et un petit jardin, le tout sis au bourg. L’année suivante, le 3 janvier 1603, il afferme à Michel THOREAU et Josias FAVRIOU, son gendre demeurant à Javarzay, pour une période de cinq ans, deux pièces de terre aux « Groies moreau » contenant deux boisselées 5 verges en 63 sillons et 10 mesures 6 verges en 27 sillons ; une autre pièce à la « Grande Fousse » ; une boisselée et une quartollée au « fief aux canes » ; diverses autres à « l’airable », « sur les Aubiers », « à la Ville », « au Ronzou », « à la Vallée au Cocu », « à la Cacaude », le tout moyennant le versement annuel de 60 boisseau de grain dont un quart en froment, un quart mesture, un quart baillarge et le dernier quart en avoine, plus deux chapons.

Le 21 mars 1615, il achète de Jehan POUHET, marchand, et de Catherine CHAUVINEAU, sa femme, demeurant à à Exoudun, « une pièce de vigne renfermée de murailles tout autour appellée Esternay et en laquelle il y a plusieurs arbres fruitiers » d’une contenance de 13 journaux, plus une pièce de terre contenant une boisselée assise à « la Merlettière » touchant d’une part au « fief de l’aumosnerie d’Exoudun », pour la somme de 330 livres.

Animé des meilleurs sentiments d’altruisme, Me Abraham FRAIGNEAU avait recueilli chez lui Philippe PERROTIN, veuve de défunt Guillaume GAUCHER « par charité et devoir de parant, il lauroit retiré en sa maison depuis un an ou environ pour la secourir à ses dépans a locazion de sa grande pauvreté de disette joint son grand âge et indisposition de sa personne procédant d’une paralizie dont elle est affligée en la moitié de son corps et qu’elle n’a apporté aulcuns meubles ne aultres quomoditez à la maison dud. FRAIGNEAU fors un lict sur lequel elle couche dordinaire ». Délaissées par son fils Philippe GAUCHER, marchand à Niort, qui lui a pris ses meubles, son linge et son argent, la veuve GAUCHER abandonne au profit de FRAIGNEAU tout ce qui pourra appartenir au jour de son décès. (Acte du 9 octobre 1616 de ma collection)

Le 2 avril 1617, il achète des époux POUHET, ses beau-frère et belle-soeur, plusieurs immeubles au sujet desquels les vendeurs demandent à conserver pendant deux ans leur faculté de rachat. Et enfin, le 20 novembre 1618, il achète encore d’Elisabeth POUHET, veuve de Philippe BOUTIN, une pièce de terre assise au « terroir d’Aigonnay », près d’Exoudun, pour la somme de 110 livres. Le 8 juillet 1619, il vend à Isaac FRAIGNEAU, son cousin, une pièce de terre sise à « la Grenouillère » près Exoudun touchant au bois appelé « la Tousche de Roche, un sentier entre deux ».

Abraham FRAIGNEAU était procureur syndic de la paroisse en 1622-1623. Il avait épousé N. POUHET dont il eut, je crois, au moins un fils Jacques.

 

II - Jacques FRAIGNEAU succéda à son père comme notaire royal à Exoudun. Il épousa sa cousine Marie FRAIGNEAU, fille de Louis, sieur de LHOUMEAU, et de Anne VATABLE qui le rendit père de deux fils et trois filles :

1° Renée qui mourut le 30 novembre 1699 à l’âge de 33 ans, étant née en 1666 ;

2° Abraham qui suit ;

3° Suzanne, baptisée protestante et mourût en bas âge ;

4° Jacques qui assistait à l’inhumation de son père, le 5 juin 1710 ;

5° Louise, mariée le 23 mai 1696 à David LIÈGE, procureur au siège présidial de Poitiers et veuf de Marie OLIVIER. Elle fut enterrée à Exoudun le 7 janvier 1745, étant morte le 5. Elle était veuve, son mari l’ayant précédé dans la tombe.

Jacques FRAIGNEAU ayant été désigné par les habitants de la paroisse au cours de l’assemblée du 26 juin 1695 pour procéder à l’apurement des comptes des syndics qui avaient été en exercice depuis cinq ans, les veuves de ceux qui étaient décédés dans cet intervalle déclarent « que led. FRAIGNEAU n’est point personne capable pour agir et demander lesdits comptes, que l’acte en vertu duquel il a procédé a esté mendié et faict à plaisir par led. FRAIGNEAU, » ce à quoi il répond « que quand il seroit vray que ledict acte en vertu duquel il a agy ne seroit dans l’ordre, les syndics et les veuves ne devroient point faire de difficulté de comter s’ils estoyent de bonne foy ». Du reste, les habitants présents à l’assemblée du 21 août 1695 « supplient dabondant lesd.sindics, leurs veuves et héritiers. »

Jacques FRAIGNEAU mourait le 5 juin 1710 à l’âge de 71 ans et était inhumé en présence, est-il dit, de Abraham et Jacques, ses fils, et de David LIÈGE, son gendre.

 

III - Abraham FRAIGNEAU, sieur de BOURGOGNE, né en 1663, était mort avant le 22 juillet 1732 ainsi que son épouse, Marie LÉVESQUE, fille de Léon, sieur de Javarzay et Marie OCHIER avec laquelle il s’était marié le 27 novembre 1685 ainsi qu’il en résulte d’un contrat de mariage reçu par TASTEREAU, notaire à La Mothe-Saint-Héray.

Suivant un autre acte du même notaire, reçu le 19 septembre 1686, Marie LÉVESQUE, indisposée à cause de sa grossesse, fait son testament en faveur de son mari, et ce dernier, par acte du 26 septembre suivant, fait à son tour un testament en faveur de sa femme .

Cinq enfants furent le fruit de cette union, savoir :

1° Jacques, né le 10 octobre 1686 et présenté au baptême par son grand-père paternel, Jacques FRAIGNEAU et sa grand-mère paternelle Marie OCHIER. Il épouse, le 3 février 1717, Jeanne GUIONNET, fille de Louis, sieur de LERVEILLE et de Jeanne BOURDON. Il fut greffier de la haute justice de Boissec et eut pour enfants :

= Louis, baptisé le 12 décembre 1717 ;

= Abraham Jacques, présenté au baptême le 11 juillet 1720 par Abraham Louis FRAIGNEAU, sieur de la ROBERTIÈRE, son parrain et Marie Magdeleine GUIONNET, sa tante et marraine. Ledit Abraham Jacques épousait, le 29 jullet 1755, Louise GUIONNET, fille de Pierre et de Madelaine GUIONNET, laquelle faisait son testament le 5 avril 1759.

2° Pierre Olivier qui suit ;

3° Abraham Paul, baptisé le 5 octobre 1705 meurt deux jours plus tard ;

4° Suzanne Marie qui est enterrée le 7 septembre 1706 ;

5° Louis, sieur de la PIROUARDIÈRE, qui épousa, le 22 juillet 1732, Jeanne VALETTE, fille de Georges, notaire royal, et de Jeanne FRAIGNEAU. Ils eurent :

= Marie-Jeanne, baptisée le 21 juillet 1736 ;

= Marie-Anne, baptisée le 14 juillet 1737.

Louis FRAIGNEAU terminait ses jours le 23 octobre 1742.

 

IV - Pierre Olivier FRAIGNEAU, notaire royal et greffier, épouse d’abord à Couhé, le 21 octobre 1723, Suzanne RIVAUD, fille d’Alexandre, avocat au siège royal de Civray et de Marie DUPAS, puis en secondes noces à Poitiers, en la paroisse de Saint-Didier, le 9 juillet 1737, Renée Catherine BÉGUIER, fille de Jean Denis, notaire à Poitiers et de Catherine HERBAULT. Ladite Renée Catherine BÉGUIER était inhumée à Lusignan le 1° novembre 1779, âgée de 72 ans.

Naquirent du premier lit :

1° Pierre Jacques, baptisée le 31 août 1724 ;

2° Pierre Olivier Alexandre, né le 30 septembre 1725, était étudiant en philosophie lors du mariage de sa soeur Marie Suzanne ;

3° Pierre François Alexandre, baptisé le 17 janvier 1729, prêtre, curé de Saint-Junien d’Ardilleux en 1797 ;

4° Marie Suzanne, mariée à Lusignan le 12 février 1748 à Pierre Philippe MARSAULT, procureur audit siège ;

5° Louis François, baptisé le 31 janvier 1731 ;

6° Jean Pierre, époux de Marie Anne CASSAIGNE ;

7° Maire Elisabeth, baptisée le 12 septembre 1733 ;

8° Jeanne, baptisée à Lusignan le 29 ami 1735, est inhumée le 13 mars 1736 ;

Du deuxième lit :

9° Pierre Félix, baptisé le 30 mai 1738 ;

10° Henry, baptisé le 25 mars 1740 ; il fut notaire et épouse Anne BOULESTEIX, fille de Léonard et de Marie NAU de la province du Limousin. Il eut d’abord un fils, Zacharie, né et mort le 18 mars 1768 et un deuxième également dénommé Zacharie, inhumé le 10 octobre 1770 ;

11° Pierre, né le 12 avril 1741. Il fut notaire royal à Lusignan et épousa le 28 janvier 1772 Adélaïde NAU de la SAUVAGÈRE, fille de Philippe Zacharie et Radégonde BOURGOUIN. Il mourait le 21 février 1780 laissant comme héritiers trois filles et un fils ;

12° Marie Catherine, baptisée le 5 octobre 1742, mariée le 20 octobre 1774 à François BARON, receveur des aides à Royan.

L’auteur de cette nombreuse lignée, Pierre Olivier, fut inhumé sous le porche de l’église de Lusigan le 20 février 1776 à l’âge de 78 ans et sa seconde épouse le suivit dans la tombe le premier novembre 1779, âgée de 72 ans. Elle fut également enterrée à Lusigan.

 Noms isolés :

= Jacques FRAIGNEAU, époux de Marie INGRAND, demeurant les deux à Exoudun font baptiser au temple leur fille Marie, le 1° janvier 1620 (Archives des Deux-Sèvres).

= Marguerite FRAIGNEAU, épouse de Sébastien BELLET, est citée dans l’aveu de la terre de La Mothe-Saint-Héray en 1621 à cause d’un pré qu’elle possédait dans la rivière Mothaise.

= Jacques FRAIGNEAU, époux de Marie SOUCHÉ, fait baptiser au temple son fils Pierre (Archives des Deux-Sèvres).

= Catherine FRAIGNEAU, mariée à Hélie FRETÉ, était décédée avant le 21 mai 1633, date à laquelle ce dernier épousait Marguerite de NIORT. (Minutes de l’étude Giraudias)

= Paul FRAIGNEAU, indiqué comme fils de feu « Mre Jehan FRAIGNEAU, vivant notaire royal » et de dame Radegonde FERRUYAU, épouse, le 29 juin 1602, Catherine GRÉGOIRE, file de feu Ernest GRÉGOIRE, vivant chirurgien et dame Laurence LÉVESQUE ou peut-être Lucresse LÉVESQUE demeurant tous à Exoudun. Le contrat de mariage qui fait partie de ma collection, est signée par Elisabeth de BRÉMONT, épouse de Louis de SAINT-GEORGE, seigneur de Boissec et par sa soeur, Marie de BRÉMONT, ainsi que par LA MOTTE « ministre du St evangile en ladite eglise d’exoudun ».

Le 4 janvier 1608, les deux époux arrentent à Jehan FRAIGNEAU, notaire royal, frère dudit Paul, quelques immeubles.

= Marie FRAIGNEAU avait épousé Jacques OCHIER dont elle était veuve le 20 octobre 1671 (Greffe de Saint-Maixent).

= Catherine FRAIGNEAU, mariée à Pierre OCHIER, procureur fiscal du marquisat de Circé en la paroisse de Sepvret, eut une fille Suzanne qui épousa, le 24 février 1675, Gabriel CHABOT, sieur de POUZEAU. (Archives des Deux-Sèvres)

= Marguerite FRAIGNEAU, épousa Jean de CHEVAIS, écuyer, seigneur du PAVILLON, et eut une fille, Anne, mariée à Simon DESNIER, le 29 janvier 1726.

= Louis FRAIGNEAU, fils de Jacques et de Jeanne GUIONNET (de la branche de Bourgogne), épousa d’abord le 19 novembre 1765, Marie Judic GUIONNET, fille de Jacques et de Judic FRÈRE, puis le 15 janvier 1776, Suzanne CARCAILLON, fille de François et de Marie GÉRARD, suivant contrat de mariage reçu par ROUGIER, notaire à Exoudun.

= Abraham Jacques FRAIGNEAU, époux de Louise GUIONNET (de la branche de Bourgogne), laissait de son mariage six enfants :

1° Jacques Abraham qui épouse Louise Madelaine ROUGIER, fille de Pierre ROUGIER et de Marguerite INGRAND suivant contrat passé à Bagnault l’an second de la république, le 1° germinal (23 mars 1794) ;

2° Charles qui épouse Suzanne DURIVAULT ;

3° Pierre Olivier, marchand, demeurant à Bagnault ;

4° Philippe ;

5° Suzanne, épouse de Louis BOURDON, marchand à Bagnault ;

6° Catherine, mariée à François MICHELIN, marchand à Exoudun, lesquels procédaient en juin 1792 au partage des successions confondues de leurs père et mère décédés.

Ici s’arrêtent les renseignements que j’ai pu recueillir sur cette famille aujourd’hui disparue de la commune.

J’ajouterai seulement que plusieurs de ses membres se virent attribuer, à diverses époques, des armoiries différentes :

En 1599, Abraham FRAIGNEAU, notaire royal à Exoudun avait reçu les armoiries suiavntes : « d’argent à un frêne de sinople issant d’une fasce ondée d’azur » ;

Dans l’armoirial, on donnait d’office à Jacques FRAIGNEAU, notaire à Exoudun : « d’azur à 7 atelles d’or posées 3, 2 et 2 » ;

A la veuve de FRAIGNEAU, bourgeois d’Exoudun, « d’or à la bande de gueules et une branche de frêne en chef » ;

A Pierre FRAIGNEAU, marchand à Niort, « d’argent au sautoir d’azur ».

 FRADIN

Je n’ai à parler que d’un seul membre de cette famille, lequel a dû venir se fixer à Exoudun vers 1695.

FRADIN François, qualifié de bourgeois, fils de Pierre FRADIN, marchand, et de Françoise DUPUY, épousait le 16 février 1699, Marie SAUZÉ, fille de Gilles et de Suzanne d’APPELVOISIN. Il était, en cette occasion, assisté de Jacques FRADIN de Niort, son oncle.

En 1702, il eut pour fils, Louis, dont le parrain fut Louis ROCHE d’ALBIN de VALZERGUES, seigneur de BOISSEC et une fille, Françoise, née le 1° juillet 1704 et qui meurt le 5 mars 1705.

Par un édit du mois de mars 1702, Louis XVI ayant créé la charge de syndic perpétuel, la paroisse d’Exoudun fit l’achat de cette charge qu’elle vendit ensuite à François FRADIN qui commença l’exercice de ses fonctions le 24 septembre 1702 ainsi que nous l’apprend le procès-verbal d’assemblée de communauté des habitants réunis ce jour. « Les syndics alors en exercice déclarent que l’exercice de leur charge estant finy au moyen de l’achapt que le sieur FRADIN a faict de lad. charge héréditaire dud. syndiquat, ils veulent se faire descharger des papiers qu’ils ont entre les mains lesquels ont été présentement remis aud. sieur FRADIN. »

Ce dernier exerça sa charge pendant dix ans au moins, mais il l’avait cédées avant 1715, date à laquelle il avait pour successeur Jean ROUHIER.

Marie SAUZÉ, son épouse, étant morte à Exoudun le 6 octobre 1723, FRADIN se retira à La Mothe où il mourut le 9 juin 1731 à l’âge de 55 ans.

Les armoiries de la famille FRADIN étaient les suivantes : « d’or au chevron de gueules, accompagné de 3 raisins d’azur ».

 FRÈRE de la FAUGÈRE

François FRÈRE, sieur de la FAUGÈRE, était fermier général de la seigneurie de Boissec en 1740. Il était fils de René FRÈRE, seigneur de la POMMERAYE et de Jeanne BRUNET.

Ayant fait des études de médecine, il exerça les fonctions de chirurgien dans la marine ainsi que le constatent un certificat du 10 octobre 1715 par lequel « le capitaine commandant le navire l’Hercule constate que François FRÈRE chirurgien à Rochefort a bien soigné les hommes de son équipage » et un autre du 14 novembre 1717 délivré par le capitaine commandant le vaisseau « le Paon », lequel mentionne que François FRÈRE a fait campagne en qualité de « chirurgien en second et a remply ses fonctions avec toutte la capacitté possible ». (Ces deux certificats sont en ma possession)

Au cours de ses voyages, il avait emmené avec lui son frère Louis qu’il établit au « Cap français de l’île saint Domingue » où ils exploitaient une entreprise commerciale en commun. A cet effet, il engage Martial Jérémie BOUHIER, menuisier et tonnelier, originaire de Poitiers et demeurant à Saint-Maixent depuis quatre ou cinq ans. En échange de ses services, FRÈRE devra payer les frais de son voyage, le nourrir, l’entretenir et le soigner gratuitement en cas de maladie.

Revenu en France, François FRÈRE renonce à ses fonctions de chirurgien et épouse, le 8 novembre 1729, Catherine COCHON, veuve de Pierre DUBREUIL CHAMBARDEL et mère du conventionnel. Son frère était demeuré à Saint-Domingue et à l’occasion de ce mariage, il écrit au futur époux, son frère, une longue lettre dans laquelle « il prie le seigneur pour qu’il lui accorde, à sa femme et à lui, ses grâces et ses plus précieuses bénédictions, qu’il accompagne tous leeurs pas et leur accorde toujours un regard favorable. » Vient ensuite la note empreinte d’amertume par laquelle il reproche à son frère de ne point avoir tenu les engagements qu’ils avaient réciproquement contractés d’un commun accord en France. Alors que François va vivre désormais heureux et riche, lui restera exilé et misérable sans aucune ressource, aussi, ne peut-il s’empêcher de reprocher à son frère la « dureté de son coeur ».

Je ne puis dire si cette lettre provoqua un bon mouvement de la part de celui à qui elle était adressée.

François FRÈRE eut, de son mariage, deux filles qui virent le jour à Exoudun :

1° Catherine, née le 16 juillet 1731 ;

2° Marie-Jeanne, baptisée le 3 août 1735, laquelle, ayant atteint l’âge de 32 ans, voulut contracter mariage avec le sieur GUYOT, receveur des domaines du roi à Chef-Boutonne. Ses parents s’opposant à cette union, elle adresse, en 1763, une demande au lieutenant général de la Sénéchaussée de Saint-Maixent pour solliciter de lui l’autorisation d’adresser à ses père et mère des actes respectueux, ce qui lui fut accordé par décision du 9 mars 1764. Les sommations respectueuses avaient été adressées les 13, 17 et 23 mars suivant. Devenue veuve, ladite Marie Jeanne épousait en secondes noces, le 18 septembre 1770, Philippe LASSAIGNE, notaire royal à Exoudun. Son père devait être mort à cette date car il ne figure point comme étant présent à ce mariage auquel assistait sa mère.

François FRÈRE appartenait à la branche dite de Vairé près Saint-Maixent dont les armoiries étaient : « d’argent au chevron de sable accompagné de trois roses de gueules ».

 GIRAULT

Nombreux sont les personnages de ce nom qui habitaient la paroisse d’Exoudun aux siècles précédents ; quelques-uns habitaient celle de Chenay dès le XV° siècle.

= Antoine GIRAULT rend hommage, le 12 juin 1465, à cause de sa femme Jeanne LUCASSE, d’une terre sise en la paroisse de Chenay près Teillé, laquelle était mouvante du château de Lusignan.

= Jean GIRAULT rend également aveu au roi à cause de son château de Lusignan le 7 mai 1499 pour le fief de Bizon. Ledit Jean était, je pense, fils d’Antoine et il eut à son tour une fille, Nicole, qui épousa Guillaume MAIGNEN. Ce dernier rendit deux aveux pour le même objet les 24 avril 1505 et 23 mai 1515 et sa veuve, Nicole GIRAULT, rend à son tour le même aveu le 22 février 1525.

= Isaac GIRAULT, marchand à Exoudun, afferme à un nommé CASSIN de la paroisse de Pamproux, le 18 avril 1613, « une maison sise au village de Sainct Gyraud appelée la maison de Chantegrolle avec jardin et prez » pour une période de cinq ans moyennant le paiement annuel de la somme de « sept livres trois quart plus trois livres de chesnevyn en poupées ».

De 1681 à 1750, j’ai relevé sur les registres paroissiaux les noms suivants se rapportant aux familles GIRAULT.

= Jérémie GIRAUD, époux de Jeanne PAREAU.

= André GIRAUD, époux de Catherine THÉBAULT.

= Daniel GIRAUD, époux de Marie PIRONNEAU.

= André GIRAUD, époux de Catherine PASQUIER.

= Pierre GIRAUD, époux de Catherine ROUSSEAU.

= Louis GIRAUD, époux de Magdelaine COUSSON.

= Daniel GIRAUD, époux de Marie BIGET.

= Daniel GIRAUD, époux de Suzanne RATTÉ.

= Daniel GIRAUD, époux de Marie Anne Le VALLOIS.

= Jacques GIRAUD, époux de Suzanne GARREAU.

= Pierre GIRAUD, époux de Jeanne MOUCHET.

= Abel GIRAUD, époux de Marie BOURDEIL.

= Louis GIRAUD, époux de Marie CHESNAY.

= Jean GIRAUD, époux de Jeanne CACAULT.

Une famille GIRAULT dont les membres s’intitulèrent sieurs de Moulin-neuf près Bagnault forma deux branches distinctes issues d’une même souche.

 Branche de Moulin-neuf

 I - Jérémie GIRAULT, sieur de Moulin-neuf, née 1593, hérita en 1646 de la seigneurie de Crouzon, en la paroisse de Beaussais, qui lui fut léguée par son cousin Ogeron, gentilhomme de la vénerie du roi. Il eut de son mariage avec Marie MASSON, fille de Benjamin, seigneur de LESSART et de Jeanne GENDRET :

1° Jean qui forma la branche de Crouzon ;

2° Elisabeth, qui épouse, par contrat du 19 décembre 1663, Daniel des FRANCS, écuyer, seigneur de MOULINS ;

3° Louise, qui épousa d’abord François PASTUREAU, puis Laurent PARIS ;

4° Léon, qui continue la branche de Moulin-neuf ;

5° Jeanne, qui épous François MANGOU.

 

II- Léon GIRAULT, sieur de MOULIN-NEUF, sur lequel je ne possède aucun renseignement. Je sais seulement qu’il contacta alliance avec Marie COUCHÉ dont il eut au moins un fils, Jérémie, deuxième du nom.

 

III- Jérémie GIRAULT, sieur de La SALLE et de MOULIN-NEUF, fixa sa résidence à Bagnault où il exerça la

profession de notaire royal. Je possède dans ma collection de documents, plusieurs actes rédigés et signés par lui. Il fut également Sénéchal de la haute justice de Boissec et procureur syndic de la paroisse d’Exoudun du 1° octobre 1698 au 1° octobre 1699.

Ayant épousé Jeanne GUIOCHON, originaire de la paroisse de Chey où cette famille comptait de nombreux représentants, il en eut :

1° Pierre dont je parle ci-après ;

2° Louise, baptisée à Exoudun le 31 décembre 1698 ;

3° Catherine, née le 4 mars 1701 et inhumée le 4 octobre suivant ;

4° Jacques Léon, baptisée le 24 avril 1703 et qui, je crois, mourut sans alliance. Il assistait au mariage de son frère Pierre, le 28 mars 1727 ;

5° Françoise, dite de BOISMINOT, naquit à Bagnault le 7 juin 1706 et mourut sans alliance à l’âge de 85 ans. Ayant testé le 6 mai 1777 en faveur du fils aîné de son cousin Claude des FRANCS, lequel était officier au régiment « cy devant Languedoc », à la mort de la testatrice, il fut mis en demeure de se décider à accepter ou à refuser ledit testament afin, est-il dit, de faire cesser « les demandes et prétentions des créanciers de laditte succession » qui s’adressent indistinctement à l’un ou à l’autre des cohéritiers qui sont au nombre de 26, parmi lesquels je relève les noms suivants « la citoyenne Gaspart GIRRAULT de CROUZON, le citoyen Charles Louis SARDIN, juge au tribunal de Saint-Maixent, Benjamin ROUGIER d’Exoudun et son frère Jacques ; les des FRANCS, DROUHET, DUBRAY, GUIOCHON, GABOREAU, GARNIER, DEVILLIERS, etc... »

Tous les cohéritiers convoqués devant « le bureau de paix et conciliation de Saint-Maixent » le mercredi 13 mars 1793, ne peuvent arriver à un accord par suite de l’absence du légataire universel, de sorte que la décision est renvoyée de ce fait à une date ultérieure. Je n’ai pu en découvrir le dispositif.

En son vivant, ladite demoiselle GIRAULT de BOISMINOT était propriétaire de la métairie de la Coupe d’Or à Bagnault qu’elle avait acquise de Louise FRAIGNEAU, veuve de Gabriel Olivier PAILLÉ. Elle intentait, en 1774, un procès à la paroisse en vue d’obtenir une réduction de son taux de taille. Déboutée de sa demande par décision des officiers du siège royal de Saint-Maixent, elle fut en outre condamnée aux frais. Ayant fait appel à la Cour des Aides, elle est à nouveau déboutée et le premier jugement est confirmé ; mais devant la carence de ladite demoiselle qui refuse de payer (17 juillet 1776), le procureur syndic de la paroisse décide de faire saisir et vendre « ses meubles, effets et bestiaux et tout ce qu’il jugera utile » pour couvrir les frais.

Deux ans plus tard, le 12 octobre 1779, elle est encore aux prises avec la paroisse et prétend que, n’ayant retiré aucun fruit au profit de sa métairie de la Coupe d’Or, elle ne doit pas être imposable, mais les habitants sont d’avis contraire et obtiennent gain de cause.

 

IV- Pierre GIRAULT, sieur des GAUBRETIÈRE, praticien, né le 24 septembre 1696, épousait, le 28 mars 1717 « damoizelle Geneviesve MOREAU », fille de feu sieur Louis MOREAU, procureur au présidial de Poitiers, bourgeois de la maison de ville, et de dame Renée DUVIGNON, demeurant en la ville de Poitiers, paroisse de Saint-Didier.

Ledit mariage célébré en l’église d’Exoudun « après avoir observé touttes les solanitez requises », en présence de Jérémie GIRAULT, père de l’épouse, Jacques, Louise et Catherine, ses frère et soeurs et de plusieurs autres parents au nombre desquels Jeanne Françoise GIRAULT, sa tante, Marie Louise de la CASSAIGNE, sa cousine, J. INGRAND, sieur de la ROUSSELIÈRE, de la BADONNIÈRE, etc...

Peu après son mariage, Pierre GIRAULT abandonne Bagnault pour aller fixer sa résidence à Poitiers. Avec lui, prend fin la branche des GIRAULT de MOULIN-NEUF résidant dans la paroisse. Moulin-neuf était du reste passé aux mains de Pierre MIRASSOL.

 Branche de Crouzon

I - Jean GIRAULT, sieur de Crouzon, naquit en 1625, fut baptisé protestant et mourut en 1702. Il avait épousé Jeanne ROBERT qui décéda en 1711 et eut pour enfants :

1° Marie, née le 5 juin 1675 ; elle épousait, le 4 janvier 1699 Jean FRETÉ, sieur de NERBONNEAU (Pamproux) et de MOURÉ (Salles), lequel était fils de Elie, sieur de NERBONNEAU et de Catherine DESNOUCHES ;

2° Bienvenue qui contracte alliance avec N. LUSSAU ;

3° Jeanne, née le 22 septembre 1676, épouse Pierre DROUHET, procureur au siège royal de Saint-Maixent, qui fait donation en faveur de sa femme le 8 juillet 1644 ;

4° Isaac qui suit ;

5° Alexandre, mort à Saint-Domingue ;

6° Jean, sieur de MONTIGNY (Montigné), né en 1691, fut marchand minotier et mourait en 1765. A la date du 20 avril 1716, il constituait pour son procureur spécial et général Pierre SARDIN « maistre apotiquaire demeurant au bourg d’exoudun » auquel il donne plein pouvoir « et authoritté pour le représenter devant tous juges, notaires, greffiers et aultres personnes publicques etc », le tout à la charge de prendre consentement et avis de Me Isaac GIRAULT, notaire royal ;

7° Catherine, née en 1700, épouse de Pierre JARDIN et morte en 1781 ;

8° Elisabeth-Marie, femme de Pierre VALETTE.

 

II - Isaac GIRAULT, sieur de CROUZON, naquit en 1671, fut avocat au parlement, devint, avant 1715, sénéchal des seigneuries de Boisec et Bourleuf, puis sénéchal du marquisat de La Mothe, au moins de 1730 à 1762, délégué de l’intendant en 1742 et paya les droits de franc-fief pour avoir joui de 1742 à 1762 de la moitié des fiefs, maison et principal manoir de Crouzon.

Il eut de son mariage avec Françoise BOULAY de MONTERU, fille de Pierre et de Jeanne OCHIER, qu’il avait épousée le 28 mars 1700 :

1° Pierre dont je parle ci-après ;

2° Anne, née le 15 octobre 1703 ;

3° Jean, sieur du TEIL, époux de Marie BRUCHAIRE. Devenu veuf, il se remaria en secondes noces avec Louise PERAULT de La Mothe et la bénédiction nuptiale fut donnée aux époux en l’église d’Exoudun le 15 février 1764 ;

4° Gaspard, né en 1711, devint chanoine de la collégiale de Ménigoute.

 

III- Pierre GIRAULT, sieur de CROUZON, né en 1702, fut avocat au parlement, sénéchal du marquisat de La Mothe-Saint-Héray, entreposeur des tabacs de Saint-Maixent, puis, le 20 août 1744, fermier général des revenus du prieuré d’Isernais.

Au cours de l’hiver 1767-1768, il entreprit de faire clore la garenne du prieuré, dénommée depuis « le parc du prieuré », et écrivit à cet effet à Jean MARSAULT, minotier à Exoudun, son fermier, afin qu’ils examinent ensemble les travaux à entreprendre pour ladite clôture.

Le 27 janvier 1768, il recommande à MARSAULT de veiller avec soin au travail des ouvriers « car il ne serait pas juste que leurs journées lorsqu’il fait mauvais fussent payées comme s’il fait beau ».

L’année suivante, agissant toujours en qualité de fermier général des revenus du prieuré, il signait avec Jean MARSAULT un accord en date à Exoudun du 18 mars 1769, en vertu duquel il donnait audit MARSAULT pleins pouvoirs « de faire payer tous ceux qui doivent des cens et rentes ainsi que des lods et ventes au prieuré d’Isernais pendant l’espace de vingt années avant la prise de possession dud. prieuré en l’année 1760 par Mons. de MONTAROUX titulaire actuel et de retirer par puissance de fief les domaines qu’il avisera bon estre aux charges et conditions qu’il comptera au profit dud. GIRAULT les deux tiers de ce qu’il pourra recevoir, les frais remboursés et avances seront payés de même ».

Pierre GIRAULT épousa, le 17 septembre 1737, Henriette Germaine de RODOUAN, fille de Joseph François et de Félice Gasparde de TATREAU dont il eut :

1° Joseph Isaac, dont je parle ci-après ;

2° Catherine-Aimée, née le 19 avril 1741, qui épousa Pierre Théophile de VILLIERS, sieur de BOISBOURDET, capitaine d’infanterie ;

3° Claire-Gasparde, née le 23 mars 1743, morte à Saint-Maixent le 28 janvier 1835 dans sa 92ème année ;

4° Marie-Henriette, née le 26 mars 1744 ;

5° Françoise-Aimée, née le 26 août 1745, morte le 4 avril 1835 à Saint-Maixent ;

6° Catherine-Angélique, née le 21 février 1750 ;

7° Adélaïde, née le 23 avril 1753, épouse de IMGRADE, baron de LEFFEMBERG dit FLORIDOR.

 

IV- Joseph Isaac GIRAULT, sieur de CROUZON, né le 23 avril 1739, fut entreposeur des tabacs à Saint-Maixent en 1775, au décès de son père. Il partageait avec ses soeurs et beaux-frères, les successions confondues de leurs père et mère, le 5 novembre 1798 et prit sa retraite d’entreposeur des tabacs en 1794. Il fut successivement maire de Saint-Maixent de l’an II à l’an VIII (1794-1800), puis conseiller d’arrondissement de l’an IX à 1830, directeur du dépôt de mendicité de Saint-Maixent en 1811, chevalier de la Légion d’Honneur le 29 décembre 1821 et mourut en 1831. C’est à lui qu’est dû le dépôt d’étalons et de remonte de Saint-Maixent.

Il épousa Thérèse Augustine AVRAIN dont il eut :

1° Pierre Alexandre, né le 3 mars 1737. Il devint contrôleur des contributions directes et mourut en 1831, la même année que son père. Il épousa Marthe SORIN dont il eut un fils : Joseph Antoine né le 15 janvier 1794 et mort sans alliance ;

2° Thérèse Henriette, née le 3 novembre 1795, épouse de Jean Baptiste BARATON

 GUIONNET

Voici une vieille famille bagnolaise qui a compté, aux siècles précédents, de nombreux représentants tant à Bagnault qu’à Exoudun et dans les environs. De nos jours encore, on retrouve en leur lieux d’origine des membres de cette vieille et honorable famille qui s’adonna surtout autrefois au commerce des grains et des minots. Les GUIONNET s’enrichirent dans ce genre de commerce ; ils contactèrent des alliances avec d’autres familles bourgeoises aisées et même fortunées, ce qui détermina à se faire octroyer moyennant quelques deniers, les armoiries suivantes « d’azur à trois épis de bléd d’argent rangés en fasce ».

Je ne possède malheureusement que peu de renseignements sur cette famille venue au protestantisme dès le début de la Réforme ; les quelques notes que j’ai pu recueillir au cours de mes recherches ont été insuffisantes pour me permettre d’établir une filiation suivie. Les registres paroissiaux, ne mentionnant que les actes de la vie civile des catholiques, ne m’ont fourni que des indications rares et incomplètes.

Le premier personnage de cette famille dont j’ai retrouvé la trace est :

= GUYONNET Jehan, époux de Suzanne BERNARD, habitait Bagnault et tenait à cens avec Jehan ROUSSEAU « son parsonnier, ung tennement de terre estant en vigne quy deppend de la seigneurye de la Terre Doulce appartenant à Jehan GUILLEBAUD, ladite pièce de terre appellée la Plante size près l’housme (ormeau) d’Exoudung, contenant vingt journaulx joignant au chemin de Baignault à Exoudung à senextre ». (Aveu de 1621)

= Jacques GUIONNET, probablement frère du précédent, est mentionné en 1625 comme tenancier à l’article 29 du papier des rentes dues à la seigneurie de Brégion. Il habitait Bagnault où le seigneur de Brégion percevait des rentes à cause d’un hébergement et de différentes pièces de terre qui lui appartenaient.

= Léon GUIONNET, marchand, et Magdelaine BERLOIN, sa femme, demeurant à Bagnault vendent, par acte en date du 26 juin 1676 à Paul GUIONNET, marchand minotier à Bagnault, une pièce de terre en vigne contenant 4 journaux et demi, situé aux Plantes, touchant à la vigne de Jacques GUYONNET et autres, pour la somme de 44 livres tournois. L’acquéreur se réservant le droit de faire réarpenter ladite vigne, étant entendu que s’il y a manquant ou surplus de la surface indiquée, la différence sera payée par le vendeur ou l’acquéreur selon le cas sur la base de 12 livres le journal.

= Paul GUIONNET, frère ou cousin germain des précédents, outre l’achat ci-dessus, faisait en outre, par acte du 11 mai 1687, l’acquisition d’une pièce de bois taillis d’une contenance de dix verges, lequel bois situé à la Chaume du Teil en la paroisse de Chey et mouvant de la seigneurie de Petousse. Cet achat était fait moyennant la somme de sept livres.

= Jean GUIONNET, époux de Marie Madeleine GUIOCHON, était en procès avec sa tante, la demoiselle Françoise GUIONNET étant propriétaire d’une pièce de terre située aux Alleux. Cette pièce de terre leur était advenue par voie d’héritage de Paul GUICHON demeurant à Bagnault. Ladite demoiselle Françoise GUIONNET étant propriétaire d’une pièce de terre limitrophe de celle appartenant à Jean GUIONNET et à sa femme, avait empiété à tel point sur cette pièce de terre qu’elle s’en était approprié quatre mesures. Pour en obtenir la restitution, Jean GUIONNET avait adressé une réclamation au Lieutenant général qui fit remettre par ladite demoiselle, les biens qu’elle s’était indûment approprié.

= Louis GUIONNET, sieur de LERVEILLE, minotier, demeurant à Bagnault, acquiert le 3 février 1682 de Jean ARNAULT, journalier, une petite pièce de terre labourable située à « Chantecaille proche le village de Loubigné », contenant une demi-boisselée pour la somme de 16 livres.

Louis GUIONNET avait épousé Jeanne BOURDON issue d’une famille originaire de Bagnault dont j’ai déjà parlé et dont il eut au moins trois enfants :

1° Pierre dont je parle ci-après ;

2° Jeanne qui épouse Jacques FRAIGNEAU le 3 février 1717.

3° Marie-Madeleine qui se marie avec son cousin Pierre GUIONNET.

Jeanne BOURDON fut enterrée à Exoudun le 15 juillet 1700 et Louis GUIONNET meurt le 10 janvier 1725 à l’âge de 70 ans ; sa femme n’avait que 51 ans à sa mort.

= Pierre GUIONNET, naquit à Exoudun, ou plutôt à Bagnault, le 28 novembre 1687. Il était marchand minotier, épousa Louise MOINAULT et était en procès avec Charles GOURJAULT, chevalier, seigneur de la BERLIÈRE en 1708 au sujet de la récolte d’un pré situé non loin de Bagnault. Une sentence du 24 décembre de cette même année 1708 lui donne gain de cause et condamne GOURJAULT à lui payer le prix du foin qu’il a retiré de ce pré.

Qualifié « hoste du logis où pend l’enseigne l’écu de France à Baignault » Pierre GUIONNET produit une déclaration roturière au Commandeur de Bagnault concernant « les dhomaines et héritages divers » qu’il avoue tenir de lui.

Le 16 novembre 1713, ledit GUIONNET achète de Jacques AMYOT « sargettier » et de Geneviève ROY, sa femme, « une pièce de terre labourable renfermée de murailles contenant deux boissellées ou environ scittuées près le bourg dexoudun appelée la Fringuelette » touchant « aux chalmes de la boiste » plus la rente annuelle et perpétuelle due aux vendeurs sur une pièce de pré « aux Marnes » le tout moyennant la somme de soixante dix livres.

Pierre GUIONNET eut au moins huit enfants ainsi que je l’ai dit. Un seul, Louis, fut baptisé catholique le 8 janvier 1712 Tous sont désignés par rang d’âge dans la déclaration qu’ils font en commun au Commandeur de Bagnault le 9 juin 1756 :

1° Suzanne Françoise, l’aînée, tient dans la mouvance de ladite commanderie « un jardin touchant d’un costé au chemin comme lon va de léglize dudit lieue à Brieuil à main senextre ». sols six deniers de cens) ;

2° Louis avoue tenir « une petite plasse a feant (fumier) un petit toit touchant aux coursoires des hérittiers Jacques GUIONNET plus une maison, une grange et un jardin sis à la Pichonnerie, le tout se joignant et touchant par le derrière au pré de la Corne (le pré des Coulées) » (15 deniers de cens) ;

3° Pierre, une planche de jardin pour laquelle il doit « en parsonnerie avec les hérittiers Paul GUICHON, deux sols de rente » ;

4° Jeanne, héritière de la maison paternelle « au logis de l’escu de France avec ses apartenance et dépandance touchant d’un costé du chemain quy conduit de la fontaine des bans à Rom à main senextre, d’un bout au chemin qui conduit de leglize à Lusignan à main dextre » (ce doit être à main senextre) pour laquelle il est dû 3 sols 2 deniers de rente noble ;

5° Françoise occupait « une petite maison avec jardin touchant au chemain qui conduit de la fontaine des bans à Rom à main senextre » (18 deniers de cens), plus une petite planche de jardin (six deniers de cens) ;

6° Paul habitait « la maison de la Rochelle avec ses appartenances et dépandances » (sept sols 6 deniers de rente et cens) ;

7° Pierre tenait une pièce de terre labourable située « à Coulombert » contenant deux boisselées pour laquelle il payait une obole de cens ;

8° Louise tenait une pièce de terre labourable située « aux quatre quartiers » contenant une boisselée et demie pour laquelle elle devait avec d’autres « parsonniers » deux oboles de cens.

En outre, est-il ajouté dans la déclaration « tous les susdits bastimant sy-dessus sont destraignables à votre four et moulin banal et chargé dune portion de dixme que nous promettons payer tant et sy longtemps que nous seron propriétaire desdits lieux ou de partie diceux. »

Cette déclaration qui fait partie de ma collection est signée : GUIONNET, GUIONNET LERVEILLE, Jeanne GUIONNET, Paul GUIONNET. J. FRAIGNEAU et GEOFFROY et RICHARD notaires.

Louis GUIONNET, mentionné dans la déclaration qui précède était qualifié sieur de LERVEILLE. Il épousait, en février 1746, Catherine MOUSSAULT et la bénédiction nuptiale leur était donnée en l’église de Pamproux en présence de Pierre, Jean Suzon (pour Suzanne), Paul, Madeleine et N... GUIONNET. Il dut cesser d’habiter la paroisse d’Exoudun aussitôt son mariage. J’ignore s’il eut postérité.

= Pierre GUIONNET, sieur de BEAUPRÉ, marchand minotier à Bagnault, épousa Marie de BOUIN dont il eut au moins une fille, Marie, née le 16 novembre 1698.

En 1685, Pierre GUIONNET achetait de Marguerite BONNEAU, veuve de Léon BELLIN, sieur de la BOUTAUDIÈRE, demeurant à Poitiers, une pièce de jardin « size en la rue de la pichonnerye dud. Bagnault appelé le jardin de la Belle-Etoile ». Ce jardin se trouvait à main gauche en allant vers Chenay ; il devait son nom à la maison de la Belle-Etoile dont la porte d’entrée de la cour, surmontée d’un écusson, subsiste toujours.

Pierre GUIONNET fut inhumé le 8 mai 1700.

= Paul GUIONNET, ci-dessus désigné comme habitant la maison de la Rochelle, vendait, le 11 mai 1687, un bois taillis d’une contenance de 10 verges situé à la « Chaume du Teil », non loin de la Tresse. Le 18 août 1689, il vendait à Léon GUIONNET, son cousin, et Magdeleine BERLOUIN, sa femme, demeurant à Prailles, un pré situé en la rivière de Foulatier, « proche de Crouzon, en ma paroisse de Beaussais ». contenant « la journée d’un faucheur ou environ » pour la somme de 85 livres tournois.

Paul GUIONNET épousa en premières noces Magdelaine BONNEAU et, en second mariage, Catherine PELLETIER. Il eut au moins six enfants dont quatre fils et deux filles :

1° Paul, né le 4 février 1696, a pour parrain son oncle Pierre GUIONNET. Il exerça la profession de minotier et prit pour épouse Marie BERNARD qui le rendit père d’un fils dénommé Paul, baptisé le 17 juillet 1724 et d’une fille, Marie, baptisée le 13 mai 1728.

Marie BERNARD étant décédée le 20 décembre 1739 et ayant toujours professé la religion protestante, l’archiprêtre d’Exoudun refusa, ainsi que je l’ai dit dans des pages précédentes, de l’inhumer en terre chrétienne ;

2° Jacques qui épousa Judith FRÈRE dont il eut : Jacques, né le 6 août 1721 ; Judith, née le 8 août 1724 ; Augustin, né le 22 octobre 1727, est mentionné le 20 janvier 1798 comme possédant des terres dans la plaine des « petites Bournaische » près de Bagnault et enfin Louis, né le 4 octobre 1730 ;

3° Pierre qui se maria avec sa cousine Marie Magdelaine GUIONNET et en eut : jean, né en juillet 1720 et inhumé le 12 octobre 1722, âgé de 2 ans et 3 mois ; Louise, baptisée le 21 octobre 1722, a pour parrain Louis GUIONNET et pour marraine Marie Magdelaine GUIONNET ; Françoise, baptisée le 26 février 1726 et enterrée le 31 octobre suivant ; Françoise, baptisée le 30 octobre 1727, a pour parrain Pierre GUIONNET et pour marraine Jeanne GUIONNET ; Jean qui meurt en bas âge ; Marie qui épouse Jacques ROUGIER, marchand à Exoudun ; Jeanne qui épousa Jean BONNEAU ;

4° Jacques, II° du nom, épouse à Chenay, le 30 janvier 1731 Louise GUIOCHON.

Un troisième Jacques GUIONNET avait épousé Louise GAUTIER dont il eut : Marie, baptisée le 28 janvier 1691, puis Catherine, baptisée le 14 janvier 1693. Il était syndic en 1695-1696.

= Jérémie GUIONNET, sieur du Bois d’Hervault (paroisse de St-Martin de Pamproux) avait épousé Marguerite ROBIN de Brieuil qui donna naissance à :

1° Marie Magdelaine qui épouse, en août 1722, Pierre GUÉRIN, maître chirurgien à La Mothe ;

2° Pierre, né le 4 avril 1700.

Jérémie GUIONNET était inhumé le 9 août 1700 en présence de son frère Jacques.

= Jean GUIONNET, dont j’ignore le degré de parenté avec les précédents, exerçait la profession de minotier à Bagnault. Ayant épousé Marie BONNEAU, il en eut un fils, Jean, né en février 1691 et qui meurt le 7 février 1696 et une fille, Jeanne, inhumée le 19 mars 1697. Leur père était décédé avant le 7 février 1696 et sa veuve épousait Jacques ROUGIER le 24 janvier 1696.

= Jacques GUIONNET, marchand et procureur syndic de la paroisse en 1732-1733, épousa Marie SAPIN dont il eut trois fils : Jacques, Louis et Pierre. Ce dernier épouse Louise MOINAULT le 20 janvier 1699.

= Jacques GUIONNET, époux de Louise GUIONNET, sa cousine, fut fermier général de la seigneurie de Petousse et eut un fils, Pierre, né le 1° janvier 1699.

= Jean GUIONNET est inhumé le 12 février 1691, âgé de 25 ans.

= Jérémie GUIONNET, fils de Paul et de Louise GUIOCHON, épouse, en l’église de Chenay, le 24 janvier 1695, Magdelaine BERTHELOT, fille d’Isaac et de Magdelaine ROBIN.

= Judith GUIONNET, qui avait épousé à Exoudun Daniel SAUZÉ le 12 juin 1684, est inhumé le 6 septembre 1727 à l’âge de 72 ans.

= Françoise GUIONNET, épouse de Paul RAYMOT, était soeur de Jérémie et de Pierre qui assistent à son enterrement le 3 décembre 1728.

= Jeanne GUIONNET, fille de Pierre et de Magdelaine GUIONNET, épouse en l’église de Chenay le 12 mai 1728, Paul GUIOCHON.

= Suzanne GUIONNET, épouse de Pierre BIRAULT, meunier, meurt à 41 ans et est enterrée le 8 avril 1729 en présence de Jacques, son père, Jacques et Pierre, ses frères, ce qui indiquerait qu’elle devait être fille de Jacques et de Judith FRÈRE.

= Daniel GUIONNET, minotier, meurt le 5 avril 1729 à l ‘âge de 72 ans. Il était le frère de Louis, sieur de LERVEILLE, de Pierre, sieur de BEAUPRÉ et probablement de Paul.

= Magdelaine GUIONNET meurt à Bagnault le 2 janvier 1773, âgée de 68 ans des suites d’une « colique inflammatoire ».

= Jeanne GUIONNET, épouse FRAIGNEAU, décède à Bagnault le 18 septembre 1768 ayant 85 ans, à la suite d’une « maladie de longueur », laquelle, on en conviendra, mit longtemps à la conduire au tombeau.

= Pierre GUIONNET, meurt des suites d’une « hydropisie » à l’âge de 60 ans, le 8 juillet 1774.

= Marie GUIONNET, veuve de Jacques ROUGIER, est inhumée le 26 septembre 1780 ayant succombé à la suite de « paralysie ».

= Louis GUIONNET, sieur de LERVEILLE, époux de Catherine MOUSAULT dont j’ai parlé plus haut, était fermier général de la terre et seigneurie de Brieuil en vertu du bail à lui consenti, le 10 juin 1756 par François GARNIER, chevalier, seigneur de Brieuil, par lequel ledit seigneur affermait « la terre et seigneurie de Brieuil, le château avec ses cours, coursoirs, écuries, jardin, la vigne y touchant, le four banal, la grande et petite garenne, les vallées et pré de létang, les sinfoin avec ses contours, les terrages, les complants, les cens, rantes, ventes et honneurs et les deux métairies avec tout ce qui en dépend » pour une période de 5 ans moyennant un fermage annuel de 2300 livres plus tous les ans « le jour des roys un gasteau honorable ».

Le seize septembre 1763, GUIONNET, qui avait renouvelé son bail au commencement de l’année 1761, sous afferme, en accord le seigneur de Brieuil, lesdites terres et seigneurie au sieur Jacques Joseph BOUCHER qui s’engage à remplir toutes les conditions du bail consenti à GUIONNET. Ledit BOUCHER devint ensuite fermier général de cette seigneurie.

GUIOCHON

Au cours des siècles qui ont précédé le nôtre, on trouvait dans les paroisses d’Exoudun, Chenay, Chey et Sepvret plusieurs personnages de ce nom. Je ne parlerai ici que de ceux qui ont habité notre paroisse, y ont contracté des alliances, y ont eu des possessions ou ont pu y remplir un emploi quelconque. Il y a quelques années, cette famille comptait encore différents membres à Exoudun, à Bagnault et à Brieuil.

= Le premier dont le nom figure sur les anciens registres paroissiaux est Jehan GUIOCHON qui, le 8 janvier 1682, tient sur les fonds baptismaux un nouveau-né Jean PROUST. Il avait épousé Anne TEXIER dont il eut trois fils :

1° Pierre, né en 1681, meurt le 30 août 1686 ;

2° Jean, baptisé le 28 avril 1683 ;

3° Louis, né le 10 février 1686, meurt le 10 juillet suivant.

= Mathurin GUIOCHON, probablement frère du précédent, avait pour épouse Jeanne BOURDON de Bagnault. Ils ont :

1° une fille, Elisabeth, née le 22 octobre 1682 ;

2° un fils, Jean, baptisé le 2 octobre 1685.

= Jonas GUIOCHON, chapelier à Brieuil et Catherine ROUHIER, sa femme, ayant pratiqué la religion réformée, furent contraints d’abjurer. Ils le firent en l’église de Chenay en présence du seigneur de Brieuil, Pierre GARNIER, le 6 novembre 1682. L’année suivante, ils ont une fille, Marie, baptisée le 21 février 1683 et elle a pour parrain Jean GUIOCHON, sieur de la RIVIÈRE.

= Jonas GUIOCHON qui pourrait être le même que le Jonas ci-dessus désigné, est indiqué, lors de la naissance de son fils, Jacques, baptisé à Exoudun le 14 décembre 1684, comme ayant pour femme Catherine ROY.

= Paul GUIOCHON, minotier, avait épousé Isabelle MOINEAU dont il eut deux fils et deux filles :

1° Pierre, baptisé le 16 octobre 1684 ;

2° Paul, baptisé le 2 avril 1687. Il a pour parrain Paul GUIOCHON qui pouvait être son frère ou son cousins. Dans l’acte de baptême, la mère est prénommée Elisabeth au lieu d’Isabelle ;

3° Elisabeth qui épouse, le 26 octobre 1700, Pierre THEBAULT, maréchal à Bagnault ;

4° Une fille Marie.

Paul GUIOCHON exerçait la profession de minotier à Bagnault et son nom figure sur plusieurs actes d’assemblées de communauté des habitants de la paroisse auxquelles il assistait. En 1715, il était fermier général de la commanderie de Bagnault et, en cette qualité, il affermait à la date du 7 avril 1718, le moulin de la Villedieu du Pont de Vault, en la paroisse de Breloux, appelé aussi le moulin de Barillot, compris dans les possessions de la commanderie.

= Jean GUIOCHON, marchand chapelier et Magdeleine ROUHIER, son épouse, ont une fille, Marie, qui épouse, le 29 janvier 1696, Jacques LAMY, fils d’Antoine et de Jeanne BRIS. Assistaient à ce mariage, Daniel GUIOCHON et Jacques ROUHIER, cousins germains de l’épouse.

= Jean GUIOCHON, sieur de la GUITTONNERIE, qui habitait Bagnault, avait épousé Catherine ALLARD dont il eut une fille, Renée, baptisée à Exoudun le 29 septembre 1698 et une deuxième, Jeanne, morte le 15 janvier 1702.

= Paul GUIOCHON, marchand à Chey, avait épousé Louise OCHIER d’Exoudun et il était mort le 12 mai 1728 lors du mariage de son fils Paul avec Jeanne GUIONNET, ledit mariage célébré en l’église d’Exoudun « avec dispense de double parenté » en présence de Pierre GUIOCHON, frère de l’épouse et autres parents. Jeanne GUIONNET était fille de Pierre et de Madeleine GUIONNET et était assistée de Pierre GUIONNET, son père, et de Jérémie, son oncle qui signent l’acte du mariage. Louise OCHIER vint se fixer à Bagnault aussitôt après son veuvage accompagnée de ses enfants où ils exploitèrent leur métairie, la ferme de la Commanderie et les biens du sieur BERLAND, leur parent. A partir du 29 septembre 1724, Louise OCHIER retourna à Chey où elle exploita sa « méterrie à deux boeufs ».

= Pierre GUIOCHON, frère de Paul, épouse à son tour, le 2 octobre de la même année, en l’église de Chenay, Catherine JOYEUX, fille de Me Pierre JOYEUX et de Catherine RICHARD. Aussitôt après son mariage, il fixe sa résidence à Chenay où il tient « l’hôtel du lion d’or ». Catherine JOYEUX était inhumée le 13 août 1737, à l’âge de 32 ans. Elle avait donné naissance à un fils, François, né le 7 janvier 1730 et enterré le 8 février de la même année. Devenu veuf, il épouse Jeanne COMEAU (11 messidor an 2).

= Pierre GUICHON, fermier à Brieuil, épousa Elisabeth ROUSSEAU, fille de François René et de Suzanne ROUSSEAU, habitant la paroisse de Chey. Elle devait appartenir, je crois, à la famille ROUSSEAU dont le chef était fermier général et intendant du Chaillou. Pierre GUIOCHON était greffier de la châtellenie de Brieuil.

Ils eurent pour enfants :

1° Marie Elisabeth, baptisée le 18 septembre 1753 ;

2° Suzanne, née le 26 janvier 1756, se marie le 17 avril 1787 avec Louis TOUCHE, marchand à Exoudun ;

3° Jean qui épouse, le 12 janvier 1780, Madeleine PROUST, fille de Jean PROUST, fermier général du château de Brieuil et de Marie VILLAZNEAU. Madeleine PROUST, qui était protestante, fut contrainte d’abjurer sa religion quelques jours avant son mariage. Ils eurent pour enfants :

a) Jeanne, née le 15 février 1780, elle épouse Louis BRUNETEAU de Chenay le 10 ventose an 10 ;

b) Marie Madeleine, née le 31 décembre 1782 ;

c) Françoise, baptisée le 25 juin 1785 ;

d) Jacques, du 25 septembre 1788, meurt le 28 prairial an 2.

Devenu veuf le 10 décembre 1790, Jean GUIOCHON contacte un nouveau mariage célébré en l’église de Chenay le 8 ventose an 2 avec Madeleine FAIDY ou FAITY, originaire d’Exoudun. Pierre GUIOCHON, son père, assistait au mariage et sa signature figure à la fin de l’acte.

De cette nouvelle union naquirent cinq enfants :

a) Marie, dont j’ignore la date de naissance, mais qui est enterrée le 25 frimaire an 14

b) Jacques, né le 7 germinal an 8 ;

c) Jean, né le 11 pluviose an 10 ;

d) Jean Pierre, né le 19 pluviose an 12, meurt le 18 février 1806 ;

e) Pierre, né le 15 janvier 1806 ;

4° François qui meurt le 19 décembre 1763 âgé de 4 ans ;

5° Jeanne, baptisée le 13 août 1759, épouse Jacques COUSIN, roulier, le 10 prairial an 6 ;

6° François, baptisé le 7 septembre 1760, meurt le 19 décembre 1763 ;

7° Françoise, baptisée le 10 février 1763 ;

8° Anne Marie ou simplement Marie, née le 10 novembre 1765, se marie avec Pierre GUILLOT le 14 nivose an 5 ;

9° Louis, baptisé le 3 avril 1768 et marié le 27 prairial an 7 avec Jeanne GARNAU ;

10° Françoise Madeleine ou simplement Madeleine, née le 21 juin 1771, épouse Jacques COUSIN, roulier à Chenay, à la date du 10 prairial an 6 ;

Elisabeth TOUSSEAU, mère des dix enfants ci-dessus, meurt le 20 décembre 1792 âgée de 68 ans.

= Pierre GUIOCHON époux de Jeanne THOREAU eut deux fils :

1° Louis qui meurt le 21 germinal an 13 et est enterré en présence de Eustache Martial BERNARD, huissier public, gendre du défunt, et Jacques GUIOCHON aussi gendre ;

2° Jacques, qualifié propriétaire, meurt le 18 frimaire an 14 et est inhumé en présence de François Samuel CARSIN, dit CARSIN le rente, son gendre. Les deux frères meurent à un an d’intervalle mais ayant atteint le même âge de 80 ans.

= Daniel GUIOCHON, marchand chapelier à Exoudun, avait épousé Madeleine BLANCHÉ dont il eut un fils, Jacques, né le 25 décembre 1686.

= Jean GUIOCHON, sieur de la rivière et Anne TEXIER, son épouse, eurent trois fils au moins :

1° Pierre dont j’ignore la date de naissance, mais qui mourut le 30 août 1686 ;

2° Jean, baptisé le 28 avril 1683 ;

3° Louis, baptisé le 10 février 1686, meurt le 10 juillet suivant.

Ledit Jean GUIOCHON était fermier général de la seigneurie de la Lande et trouvant le taux de la taille trop élevé pour l’année 1689, il fit assigner, le 5 mai 1690, les collecteurs et l’ensemble des habitants de la paroisse, représenté par ses procureurs-syndics, a comparaître devant les juges composant la Cour des Aides à Paris afin d’obtenir la réduction de son taux d’imposition.

Il fallut près de deux ans pour que la Cour se prononçât et elle rendit alors un arrêt qui condamnait les habitants et les collecteurs aux frais et les mettaient en demeure d’opérer la réduction demandée.

Tout porte à supposer que l’influence du comte de Lusignan, seigneur des Marets, de Lezay et de la Lande, ne fut pas étrangère à cette décision qui donnait gain de cause à son fermier général, mais qui était onéreuse pour la paroisse.

= Jean GUIOCHON avait épousé Jeanne ROUSSEAU qui devait être soeur d’Elisabeth, épouse de Pierre GUIOCHON dont j’ai déjà parlé. Ils eurent pour enfants :

1° Jeanne, née le 13 avril 1759 et inhumée le 29 novembre 1764 ;

2° Pierre, né le 11 janvier 1761 ;

3° Marie, née le 9 juin 1763 ;

4° Françoise, née le 29 avril 1766 ;

5° Charles du 6 octobre 1768 ;

6° Jacques né le 24 mai 1772 ;

7° François Charles Henri, né le 18 avril 1775.

= Jacques GUIOCHON était le père d’Elisabeth GUIOCHON qui meurt le 4 août 1778, âgée de 22 ans. Etaient présents à son enterrement : Jacques GUIOCHON, son père, Pierre GUIOCHON et Elisabeth ROUSSEAU, ses beau-frère et belle-soeur.

= Louis GUIOCHON avait épousé en premier Marie Anne THIN dont il était veuf avant le 21 février 1775, date à laquelle il se marie en secondes noces à Chenay avec Catherine JOYEUX, fille de Mr Jean JOYEUX, greffier de la terre de Chenay et de Judith GOUPIL. Catherine JOYEUX terminait ses jours le 20 décembre 1788, à l’âge de 54 ans. Devenu veuf pour la seconde fois, Louis GUICHON convole en troisièmes noces avec Jeanne CORNEAU « demeurant de présent en qualité de gouvernante chez le citoyen MATHIEU, juge de paix à Chenay. »

Je ne saurais dire si GUIOCHON eut des enfants de ses trois femmes. Il était marchand, habitait le bourg de Chey et possédait à Bagnault différentes pièces de terre qu’il affermait en vertu d’un bail sous signatures privées en date à Bagnault du 8 juin 1787. Au nombre de ces terrains, se trouvaient : une pièce de 2 boisselées « à la Chaintre à Dardin », quatre boisselées dans « la plaine des flubeaux », deux boisselées et demie à « Pied nervé », etc... moyennant un fermage annuel de 10 boisseaux de froment, 10 boisseaux de baillarge, mesure de La Mothe. En outre, le preneur payera tous « les cens, rentes et devoirs seigneuriaux, la moitié de la taille et accessoires qui seront imposés sur lesdits terrains, il conduira le terrage à sa destination et conduira en la demeure du bailleur à Chey, touttes les gerbes qui proviendront des quatre boisselées des flubeaux. »

Ayant eu différend avec Jean MARSAULT, cultivateur, demeurant à Brieuil, en l’an 5 (1797), l’affaire vient en premier devant le juge de paix de Chenay, mais les parties n’ayant pu se réconcilier, il fallut s’en rapporter au jugement des membres du Tribunal civil des Deux-Sèvres séant à Niort. Il s’agissait du paiement des arrérages d’une rente hypothécaire de deux cents francs que GUIOCHON réclamait indûment à MARSAULT, ayant été mal conseillé, ainsi qu’il le reconnaît devant les juges, à la barre du tribunal où il déclare se désister de sa demande injustifiée et prendre en charge tous frais à sa charge. (jugement du 28 prairial an 5)

= Jean GUIOCHON est indiqué comme ayant épousé Jeanne GUIOCHON, fille de Louis ci-dessus et de sa première femme, Marie Anne THIN, laquelle mourait à Chenay le 26 frimaire an 13 après avoir donné naissance à deux filles :

1° Jeanne Françoise, née le 18 avril 1792 ;

2° Marie, née le 20 ventose an 3.

= Jean GUIOCHON, qui avait épousé Françoise POMMIER, en eut deux enfants :

1° Jean Charles, né le 16 pluviose an 5 ;

2° Henriette, née le 28 frimaire an 8

= Jean GUIOCHON, époux de Marie FAITY, eut pour enfants :

1° Pierre, né le 8 frimaire an 6 ;

2° Jacques, né le 7 germinal an 8 ;

3° Jean, né le 11 pluviose an 10 ;

4° Pierre, né le 19 pluviose an 12, meurt le 18 février 1806 ;

5° Pierre, né le 15 janvier 1806, meurt le 18 février suivant ;

6° Marie dont j’ignore la date de naissance, mais qui meurt le 25 février an 14.

= Pierre GUIOCHON avait épousé Suzanne MARCHÉ dont il eut :

1° Louise, née le 9 germinal an 8 ;

2° Marie, née « le premier jour complémentaire de l’an 9 » et qui meurt le 4 ventose an 13.

= Louis GUIOCHON avait contracté mariage avec Marie Jeanne GARNAULT qui lui donna comme enfants :

1° Marie Madeleine, née le 14 fructidor an 8 ;

2° Pierre Louis, né le 26 frimaire an 10 ;

3° Marguerite, née le 20 pluviose an 12 ;

4° Françoise, née le 23 octobre 1806.

Outre les noms que je viens d’indiquer, je citerai encore :

= Marie GUIOCHON, épouse de Pierre ROYER de Bagnault, le 9 juillet 1686.

= Judith GUIOCHON était épouse de Jean BIGET (6 octobre 1692).

= Marie GUIOCHON, veuve de Pierre ROUHIER de Bagnault, est inhumée le 29 janvier 1696 « après avoir reçu les sacrements de l’église » en présence de Jean et Jacques ROUHIER, ses enfants.

= Jeanne GUIOCHON était épouse de Jérémie GIRAULT, sieur de la SALLE et de MOULIN-NEUF, notaire royal à Bagnault.

= Jeanne GUIOCHON, demeurant à Bagnault, avait épousé Madeleine BLANCHARD dont il eut un fils Nicolas, baptisé le 6 décembre 1700.

= Elisabeth GUIOCHON avait épousé Pierre de la BADONNIÈRE de Bagnault. Elle meurt le 7 novembre 1706, âgée de 72 ans.

= Marie GUIOCHON était mariée à Jean BELLIVIER, fournier à Bagnault le 9 février 1725.

GUITTEAU

Certains membres de cette famille fixèrent leur résidence à Loubigné d’Exoudun où ils possédaient des immeubles.

= Moïse GUITTEAU, sieur de PAROUDEAU, licencié-es-lois, avocat au parlement, conseiller et médecin ordinaire du roi, juge sénéchal de La Mothe Saint-Héray, avait épousé dame Philippe BELLIN de la BOUTAUDIÈRE, fille de François et de Catherine AUGRON, dont il a eu au moins un fils, François, dont je parle ci-après.

En 1613, Moïse GUITTEAU et sa femme prenait part au partage des biens provenant de la succession de François BELLIN et on les trouve encore cités dans une transaction du 23 novembre 1622.

= François GUITTEAU était docteur en médecine, conseiller et médecin du roi. Il épousa, par contrat du 10 juillet 1651, Suzanne LÉVESQUE, fille de Louis, sieur de FONTMUSSET et de Catherine FRAIGNEAU, de la famille des FRAIGNEAU d’Exoudun.

Le 9 juillet 1662, François GUITTEAU fit son testament qui se trouve encore en l’étude Giraudias à La Mothe Saint-Héray, au rang des anciennes minutes. En vertu de ce testament il donnait la jouissance de tous ses biens à Suzanne LÉVESQUE, sa femme, dont il avait des enfants mineurs et il léguait, par le même acte, une somme de 300 livres à sa nièce, Philippe BARRÉ, comme fille d’Aimé BARRÉ et de Catherine GUITTEAU, sa soeur.

Le 21 octobre 1774, Jean MINAULT, laboureur à Loubigné, tenait, en vertu du bail qui lui avait été consenti « un aras par permission du roy aux nom de Mr François GUITEAU, médecin du roy » auquel appartenait ladite métairie « où il avait un cheval estallon à la marque du roy de poil soupe de lait tirant sur isabel ».

François GUITTEAU étant mort avant 1682, sa veuve, Suzanne LÉVESQUE, afferme à cette date la métairie de Loubigné dans laquelle « y a un arat qui appartient à lad. bailleresse dans lequel led. preneur (Pierre BRACONNIER) n’y pourra prétendre aucune chose, laquelle bailleresse s’est expressément réservé les écuries convenables pour loger les animaux dud. arat ».

Quelque temps après Suzanne LÉVESQUE se retirait au couvent des bénédictines de La Mothe où elle termina ses jours. Entre temps, elle affermait le moulin de Bouscule qui lui appartenait, suivant bail du 27 janvier 1696.

Les enfants de François GUITTEAU et de Suzanne LÉVESQUE furent, je crois, au nombre de quatre : Olivier, Louis, Louis Moïse et Philippe, leur soeur.

En 1681, ladite Philippe, demoiselle de la PERJAUDIÈRE, dont les charmes avait attiré les regards d’un jeune galant, Georges DENYS, écuyer, seigneur de MELLIVILLE, fut enlevée par lui et emmenée dans un lieu inconnu de sa mère, de sorte que celle-ci, outrée de la conduite de ce prétendant , dépose devant les juges un plainte « pour crime de rapt et d’enlèvement de sa fille ».

La métairie de Loubigné et ses dépendances échurent à Louis Moïse GUITTEAU, sieur de PARONDEAU, qui y fixa sa résidence et y mourut le 15 mars 1725, âgé de 61 ans et demi.

INGRAND

Voici encore une famille qui s’est trouvée largement représentée dans notre paroisse pendant les XVII° et XVIII° siècles. Plusieurs de ses membres ont été chirurgiens, d’autres ont été minotiers, quelques-uns, qualifiés bourgeois n’ont paru n’exercer aucune profession.

Cette famille avait pour armoiries : « de gueules tranché de vair ».

Pierre INGRAND et Suzanne FOUCHER, son épouse, sont mentionnés le 54 janvier 1666 à l’occasion de la naissance de leur fils René dont le parrain est un autre René INGRAND, frère ou cousin. Ce doit être ledit René, nouveau-né, qui épouse Suzanne MASSON, le 20 février 1687, mariage auquel assistait Mre Philippe FRICON, écuyer, seigneur de VIEILLE VIGNE et de la BOULEUR ; Jean de FLEURY, chevalier, seigneur de la RAFFINIÈRE et des MINIÈRES ; Jean LE RICHE, avocat à Saint-Maixent, Jacques FRAIGNEAU, notaire royal à Exoudun, etc... Les nouveaux époux cessèrent, je crois, d’habiter la paroisse aussitôt après leur mariage car je n’ai trouvé aucune trace de leur séjour ou de leur postérité si toutefois ils eurent des enfants.

René eut en outre une soeur, Louise, né le 26 décembre 1672, dont le parrain fut Jean INGRAND, son oncle.

Et enfin, Guillaume INGRAND, frère de René et de Louise, épousait, le 2 mars 1699, Catherine MILLET, fille de Guillaume et de Catherine SAUZÉ.

Jean INGRAND et Barbe BOUTOLEAU, son épouse, eurent une fille Geneviève qui devint la femme de Paul MOYNAULT et un fils René, né le 8 avril 1670. Jean mourait à 61 ans, le 13 novembre 1695.

Pierre INGRAND, frère des précédents, avait épousé Marie PLISSON dont il eut au moins un fils, Gabriel, né le 20 avril 1681. Ce doit être lui qui se marie en secondes noces avec Marie DESCHAMPS, veuve de Charles YPEAU, fermier de Petousse.

Laurence INGRAND était en 1676 épouse de Jacques ARNAUD.

Renée INGRAND était, à la même date, épouse de Charles ARNAUD. C’était une double alliance entre les deux frères et les deux soeurs.

Jacques INGRAND, maître chirurgien, âgé de 40 ans, est inhumé dans l’église d’Exoudun, le 18 août 1686.

Antoine INGRAND, maître chirurgien, lieutenant de la compagnie bourgeoise d’Exoudun, autrement dit du régiment de Bagnault, épousa Marguerite SAUZÉ, fille d’André et de Louise PELLETREAU de la FONTAINE, sa troisième femme. Ils eurent comme enfants :

1° Antoine Olivier, maître chirurgien, marié à Marguerite SAUZÉ, fille de Gille, sieur de GRANDCHAMP, et de Jeanne GUÉNIGAULT, le 2 juillet 1714 dont il eut : 1) Marie Jeanne, née à Exoudun le 6 août 1715 et mariée à Olivier d’APPELVOISIN, fils d’André, sieur de la CHAPRONNIÈRE et de Françoise GUILLON de la BERTATIÈRE ; 2) Gilles, maître chirurgien à Beauvoir sur Niort, dont la petite fille épousa le docteur Olivier-Pascal AUDOUIN CHAIGNEBRUN, petit neveu du fameux médecin des épidémies, Henry AUDOUIN de CHAIGNEBRUN ; 3) Jacques Olivier, né le 19 août 1717, meurt le 30 août 1722 ; 4) Louise, née le 22 mars 1719, est inhumée le 15 février 1767 ; 5) Antoine Olivier, meurt le 30 janvier 1753 à 60 ans ;

2° Jeanne, baptisée le 16 décembre 1698. Elle se marie le 18 avril 1719 avec Jean CAMBOLAS, sieur de la ROSE, fils de Georges CAMBOLAS et de Marie Anne de PINNÉ ;

3° Pierre, né le 19 novembre 1700, meurt le 7 juillet 1706 ;

4° Alexandre qui épouse, le 12 février 1720, Marie BOUTHET, fille du sieur Jean, marchand minotier à Exoudun, de laquelle il eut : 1) Françoise, baptisée le 16 décembre 1720 ; 2) Gille, baptisé le 10 avril 1722 ; 3) Olivier, baptisé le 22 mars 1725 ; 4) Jacques Alexandre, né le 14 avril 1726, meurt le 4 février 1727 ; 5) Marie Suzanne, née le 19 mai 1727 ; 6) Marie, baptisée le 7 octobre 1728 ; 7) Alexandre, baptisé le 1° décembre 1730 ;

5° Geneviève, baptisée le 10 septembre 1689 ;

6° Antoine, baptisé le 17 mai 1703 ;7° Gilles et Elisabeth, jumeaux, baptisés le 16 avril 1705. Gilles épouse Marie ROUHIER le 26 mars 1730 ;8° Jean qui épouse, le 13 juillet 1711, Marie MARSAULT, file de feu Pierre, sieur du PLANT, et de feue Louise GIRAULT. En 1715, il est indiqué comme tenant l »hôtel de la Croix blanche à Exoudun ;

9° Jacques, époux de Renée BOUTIN avec laquelle il était marié le 18 juin 1720. Il eut pour enfants : 1) Henriette, baptisée le 31 mars 1721 et qui meurt le 4 septembre 1722 ; 2) Marie, baptisée le 12 novembre 1722, meurt le 2 décembre suivant ; 3) Jacques, baptisé le 10 janvier 1724 ; 4) Guillaume, baptisé le 3 août 1729.

Guillaume INGRAND, indiqué comme étant meunier à Roche en 1723, avait épousé Louise ROUGIER. Il meurt le 12 septembre 1727, et, sont indiqués comme assistants à son enterrement : Guillaume INGRAND, son fils, qui lui succède comme meunier à Roche ; Louise, qui épouse le 9 mai 1758, François RICHARD, fils de Michel, minotier, et de Marie INGRAND ; Madeleine, qui épouse Jean RICHARD, marchand de vins en gros à Exoudun, fils de Jacques RICHARD MAISONNEUVE et de Louise CHAUVINEAU, le 4 juin 1765 ; Marie qui avait épousé Louis RICHARD.

Jacques INGRAND, époux de Marie MENNETEAU, est père d’une fille, Marie, baptisée le 16 mars 1692.

Etienne INGRAND et Suzanne SARREAU, sa femme, ont une fille Catherine, baptisée le 8 juin 1692.

En cette même année 1692, Elisabeth INGRAND était l’épouse de Jacques MÉTAYER, tandis que Renée INGRAND était l’épouse de Jonas ARCHAIMBAULT.

Geneviève INGRAND était en 1699 épouse de Paul MOYNAULT et, à la même époque une autre Geneviève INGRAND était l’épouse de Paul MARTINEAU.

Pierre INGRAND, meunier au grand moulin d’Izernais, avait épousé Marie FOUCHÉ dont il eut au moins un fils Pierre, baptisé le 29 septembre 1697 et une fille, Marie, baptisée le 2 mai 1700 qui épousa Michel RICHARD, minotier. Marie FOUCHÉ meurt à 20 ans, le 30 mai 1700.

Isaac INGRAND, fils d’Isaac et de Jeanne BERNARD épouse Marie COLLON le 6 juillet 1700.

Guillaume INGRAND, meunier au petit moulin d’Isernais, avait épousé Catherine MILLET dont il eut au moins une fille, Marie, baptisée le 12 décembre 1700.

Jacques INGRAND, sergier à Bagnault, et Marie ARNAULT, son épouse, ont une fille, Madeleine, qui épouse Pierre CHARRON, tisserand à Bagnault, veuf de Catherine PASQUET.

Pierre INGRAND, meunier, épouse Jeanne Madeleine ROUGIER le 4 février 1765.

Louise INGRAND, fille d’Olivier, chirurgien, et de Marguerite SAUZÉ, meurt le 15 février 1767 à l’âge de 51 ans.

JOFFRE

Voici un nom peu répandu dans nos contrées et je crois qu’il y aurait quelque témérité à vouloir rattacher cette famille à celle du maréchal Joffre, le vainqueur de la Marne.

= Jacques JOFFRE épouse Jeanne BASTOT le 28 janvier 1685. Tous les deux sont indiqués comme habitants la paroisse d'’xoudun.

= Jacques François JOFFRE, fils de Jacques et Marie BONCENNE, est baptisé à Exoudun le 15 septembre 1689.

= François JOFFRE avait épousé Marie CHAMPION qui était sa veuve en 1692 ; le 20 juin de cette même année, elle épouse Jean de BEAUMONT, veuf d’Elisabeth NATET.

= Jacques JOFFRE, fils de Jacques et de Marie BONCENNE, meurt le 1° mars 1697 âgé de 7 mois. Son père, Jacques JOFFRE, chirurgien, sieur de l’Orme, maître chirurgien, âgé d’environ cinquante-trois ans meurt le mercredi 31 mai 1713 au village de Bagnault où il exerçait sa profession.

= Marie JOFFRE, fille de Jacques et de Marie BONCENNE, épouse Pierre CRISTIN dont elle a un fils Pierre qui meurt le 9 septembre 1727, âgé de deux ans et demi.

LÉVESQUE

Voir ce que j’ai dit sur cette famille à la page 530 et suivantes. J’aurais pu ajouter d’autres détails et citer d’autres personnages de ce nom mais je préfère envoyer le lecteur aux « Recherches sur la famille LÉVESQUE », ouvrage comportant 2 volumes dus à la plume de l’un des descendants de la famille.

LIÈGE

Il y a eu à Exoudun plusieurs personnages de ce nom appartenant au moins à deux familles dont l’une, alliée à la famille FRAIGNEAU, était originaire de Poitiers où certains de ses membres ont occupé des places dans la magistrature, les uns comme avocats, les autres comme procureurs au présidial.

La famille de Poitiers avait pour armoiries : « d’argent à une fasce ondée d’azur, chargée d’une teste de léopard d’or. »

= Jean Baptiste LIÈGE, praticien, fils de feu David, procureur au présidial de Poitiers, épousait, le 28 février 1724, Louise FRAIGNEAU d’Exoudun, fille de Jacques FRAIGNEAU, sieur de Bourgogne et de Marie FRAIGNEAU.

De cette union, naquit une fille Elisabeth, le 19 janvier 1725, puis les deux époux se fixèrent à Poitiers où David LIÈGE mourait à un âge peu avancé. Revenue à Exoudun, Louise FRAIGNEAU suivit son époux dans la tombe le 7 janvier 1745 ainsi que l’indique son acte de décès : « Inhumé feu damoiselle Louise FRAIGNEAU décédée du 5, veuve du feu sieur David LIÈGE procureur au présidial de Poitiers. »

Jean Baptiste LIÈGE était le petit-fils de Pierre LIÈGE, avocat au parlement et doyen des avocats du Présidial de Poitiers. Il parut au barreau dès l’âge de dix-neuf ans, s’attacha à sa profession et recueillit avec soin les sentences prononcées au présidial et les arrêts intervenus sur les appels de ces sentences. Ledit Pierre eut la même attention pendant les soixante ans qu’il suivit le palais. Ces observations, jointes à ce que la pratique et les consultations lui fournirent le corps de l’ouvrage que l’un de ses fils, E. LIÈGE, aussi avocat au présidial, a publié après la mort de son père. Cet ouvrage a pour titre : « Commentaires sur la Coutume du Comté et Pays de Poitou, anciens ressorts et enclaves d’icelui, avec le Procès-verbal de Messieurs les Commissaires de la réformation de la Coutûme, et les Sommaires ; et un autre indice sur chacun des titres, et la table des titres ou rubriques recueillis par Me Pierre LIÈGE avocat au Parlement et Doyen au siège Présidial de Poitiers. Chez Jean Courtois imprimeur et marchand Libraire au Palais, 1695. » (Ouvrage en ma possession)

En dehors des membres appartenant à cette famille de Poitiers, je citerai :

= Jacques LIÈGE qui avait épousé Marie VERGNAULT de laquelle il a un fils Louis dont la marraine est Marie LIÈGE (6 avril 1689). Ledit Jacques, marchand boucher à Bagnault, est indiqué comme parrain, le 25 août 1697, 10 mai 1698, 17 novembre 1698 et 10 mars 1699. Sa fille, marie, épouse Moïse AURARD le 13 septembre 1700.

Devenu veuf, il se marie en secondes noces avec Jeanne MARSAULT dont il a une fille, Elisabeth, baptisée le 1° septembre 1721.

= Madeleine LIÈGE avait épousé Moïse JAUNON. Le 18 juin 1697, elle donne naissance à une fille, Jeanne, puis, en août 1688, à un fils, Jacques. Elle mourut à 71 ans, le 26 juin 1728.

= Louis LIÈGE était également marchand boucher à Bagnault. Ayant épousé Anne MARQUET, il eut au moins deux fils: 1) Jean, baptisé le 9 novembre 1722 ; 2) Olivier, baptisé le 24 octobre 1724.

= Jacques LIÈGE, marchand boucher à Bagnault, avait épousé Jeanne MARQUET. Ils eurent pour enfants : 1) Henriette, née le 23 mars 1725 ; 2) Madeleine du 12 mai 1726.

= Jean LIÈGE, fils de Louis LIÈGE « marchand aubergiste à Bagnault » et de Madeleine BERNARD, est inhumé le 21 septembre 1726 à l ‘âge de 3 ans et 10 mois.

= Pierre LIÈGE, dont j’ignore la profesion, avait épousé Judith **** dont il eut un fils, Louis, qui fut inhumé le 8 novembre 1730.

= Louis LIÈGE « sargetier » était en 1730 l’époux de Marie GUERRY.

Les anciens registres paroissiaux contiennent deux mentions de naissance concernant des enfants LIÈGE dont les père appartenaient à la famille LIÈGE de Poitiers, mais au sujet desquels je n’ai pu trouver aucun renseignement

= Marie LIÈGE, fille « du sieur David LIÈGE l’aîné procureur au présidial de Poitiers et de damoizelle FRAIGNEAU » (j’ignore laquelle?) est baptisée en l’église d’Exoudun le 26 décembre 1713. Elle a pour parrain, Benjamin CHAMEAU, maître chirurgien de La Mothe et pour marraine, Marie SAUZÉ de la Boule.

= Elisabeth LIÈGE, fille du « sieur Jean Baptiste LIÈGE bourgeois et de damoiselle Elisabeth BOURDON » (des BOURDON de Bagnault) reçoit le baptême en l’église d’Exoudun, le 19 janvier 1725. Le parrain fut « Jean SAUZÉ CHAMP CORNIOU » et la marraine « damoiselle Henriette GUILLON. »

MARSAULT

Cette famille a compté plusieurs représentants dans la paroisse aux temps passés. Bien que le nombre en soit maintenant des plus restreints, il en reste encore de nos jours quelques membres, tant à Bagnault qu’à Exoudun.

Grâce à leur situation aisée, Jacques et Olivier MARSAULT se virent attribuer les armoiries suivantes qui furent également dévolues aux autres membres de ce nom : « d’argent à une bande de sable accompagnée de trois marteaux d’azur 2 en chef et 1 en pointe ».

En 1681, Pierre MARSAULT, qui tenait un hôtel à Exoudun et qui professait ouvertement des doctrines calvinistes, n’ayant tenu aucun compte des menaces dont il avait été l’objet, eut à endurer d’intolérables souffrances. Les dragons, au nombre de trois ou quatre, étant arrivés au domicile de MARSAULT, voulurent le contraindre à abjurer, mais en vain. En face de cette résistance à leurs objurgations, ils s’emparèrent de MARSAULT et le rouèrent de coups.

C’est alors que la fille de ce malheureux (elle s’appelait Elisabeth et mourut des suites des mauvais traitements qu’elle avait subies le * juin 1686, âgée de * ans seulement) se jeta aux pieds de ces ignobles brutes pour leur demander grâce en faveur de son père ; elle ne réussit qu’à détourner leur furie et à la diriger contre elle. Ayant été à son tour mise en demeure d’abjurer, elle s’y refusa comme l’avait fait son père. Outrés de cette nouvelle résistance, les dragons s’emparent de tout ce qui leur tombe sur la main pour frapper leurs deux victimes. Un lieutenant s’étant emparé d’une pelle à feu en meurtrit la tête et les bras de la fille MARSAULT pendant que ses subordonnés s’acharnent encore sur le père. De guerre lasse, ils les abandonnent dans le plus piteux état, mais sans avoir obtenu leur abjuration et vont continuer autre part leur oeuvre néfaste et impie.

= Olivier MARSAULT avait pris pour épouse Jeanne LÉVESQUE et en eut deux jumeaux présentés au baptême le 21 février 1682. 1) Olivier qui eut pour parrain « Me Vatable LÉVESQUE, notaire à Exoudun » et pour marraine, Geneviève INGRAND ; 2) Louis qui eut pour parrain Louis BOURGUEIL, sieur de la REVETISON et pour marraine Marie PARENTEAU.

Ils eurent également une autre fille Henriette, baptisée le 1° février 1683, puis Jeanne, baptisée le 1° décembre 1686 ; elle était, je crois, épouse de Pierre RICHARD, minotier en 1726 au plus tard.

La presque totalité des MARSAULT, habitant la paroisse, avaient adopté la religion réformée, ce qui explique le peu de renseignements concernant la vie civile de chacun que l’on trouve dans les registres tenus par les curés.

Le mariage de Pierre MARSAULT, dont les père et mère me sont inconnus, avec Marie BONNIN, ou BÉVIN, mariage célébré en l’église d’Exoudun, le 21 avril 1692, réunissait plusieurs membres de la bourgeoisie locale qui assistaient à la cérémonie religieuse en qualité de parents ou d’amis. On y remarquait notamment : Daniel, Jean et Gilles SAUZÉ frères, François BOURDAIN, ou BOURDON, Moïse AURARD, Jean PELLETREAU, sieur de la Fontaine, etc...

Trois enfants au moins naquirent de cette union : 1) François, baptisé le 26 juin 1695 ; 2) Marie qui épouse le 21 janvier 1722 Jean MORISSON « maître menuisier », fils de feu Isaac et de Louise MARTINEAU ; 3) Jean qui assiste au mariage de sa soeur Marie et signe l’acte qui en fut dressé, il épousait à son tour le 18 janvier 1729, Marie PROUST, fille de Georges Nathaniel, marchand meunier à Moulin-neuf et de Charlotte BIRON, son épouse.

Le 1° octobre 1719, les héritiers de Jean BRUNET signent un accord avec Jacques MARSAULT en vertu duquel ce dernier s’engage à payer auxdits héritiers la rente de 4 livres pour amortissement d’un arrentement consenti le 24 septembre 1714 « concernant une grange et autres domaynes » non détaillés dans l’accord. Un procès s’entama entre les parties dès le début de 1723, à la suite de contestations relatives à la délimitation de certains des terrains arrentés.

= Moïse MARSAULT et Jeanne ROBIN, sa femme, habitaient Bagnault où le pari exerçait la profession de fouassier. Ils eurent une fille, Elisabeth, baptisée à l’église le 16 avril 1698 et très probablement d’autres enfants qui furent baptisés protestants

= Pierre MARSAULT d’Exoudun avait épousé Marie de BOUIN dont il eut un fils, Jacques, baptisé le 17 novembre 1698. Ledit Pierre MARSAULT est qualifié maçon en 1710.

= Abel MARSAULT, tisserand, et Catherine PERREAU, son épouse, habitant les hautes Bourdeillères (paroisse de Chenay) ont une fille, Marie, qui épouse en l’église d’Exoudun, à la date du 26 octobre 1700, Samuel MIGAUD, fils d’Isaac, laboureur, et de Jeanne ALLEAU, habitant la métairie du Quairault.

= Isacc MARSAULT avait épousé Jeanne DAVID vers 1663. Ils eurent une fille, Marie, née en 1664 et qui abjure en la chapelle du château de Brieuil le 23 janvier 1686, étant âgée de 22 ans.

= Pierre MARSAULT, maçon, avait pour femme Elisabeth AUGEREAU. Ils ont pour fils, Pierre, qui épouse en l’église de Chenay, le 16 mai 1707, Elisabeth GUIOCHON, fille de Jonas GUIOCHON et de Catherine ROYER.

= Jeanne MARSAULT était en 1724 épouse de Moïse AURARD.

= Olivier MARSAULT, âgé de 69 ans, est inhumé le 17 août 1725 en présence de Daniel SAUZÉ, son cousin, et de Jean-Baptiste INGRAND, son beau-frère.

= Jean MARSAULT, fils de Jacques et de Marie BÉVIN, marié à Marie PROUST le 18 janvier 1729, ainsi que je l’ai indiqué dans la page précédente, fut père de quatre fils : 1) Louis, baptisé le 3 décembre 1729 ; 2) Jean dont je parle ci-après ; 3) Jacques, baptisé le 10 septembre 1734 ; 4) Pierre qui était le plus jeune.

= Jean MARSAULT « maistre et uzant de ces droits par lettre du prince, fils de deffunts Jean MARSAULT vivant cherpantier et Marie PROUST ses père et mère » est-il dit dans son contrat de mariage du 19 juillet 1756, en vertu duquel il épousait Marguerite PROUST, fille de Pierre PROUST, laboureur, et de Jeanne BOUQUET, demeurant au Prieuré d’Isernais. La jeune épouse apportait en dot une somme de 400 livres en argent et un coffre pour son usage valant 6 livres ; quant à Jean MARSAULT, son apport était de 600 livres dont 400 seulement entraient dans la communauté.

Le 10 septembre de la même année, MARSAULT partageait avec ses frères, Louis et Pierre, les immeubles composant la succession de leurs père et mère décédés.

Louis, l’aîné, eut pour sa part « tout le domaine de faugerit, paroisse de faugerit, de Seuret et de Chay savoir : Une pièce de terre en patis contenant trois boisselées, touchant au chemin qui conduit à la foire de Seuret a dextre » ; suit le détail des autres immeubles composant ce premier lot auquel le 2° lot, attribué à Jean MARSAULT, devra payer chaque année, à la Saint-Michel, une livre dix sols de rente, alors que ce 1° lot payera chaque année au 3° cinq livres 10 sols de rente.

Jean avait pour sa part : une pièce de pré « aux Marnes » avec 10 sols de rente sur un autre pré lui touchant, « plus une ranthe sur la maison de la tante roiere (ROUHIER) avec une pièce de jardin », plus 3 boisselées de terre labourable au « champ de Cherbe », une boisselée « proche Foucaux » et la moitié de la vigne de « Lerveille ».

Pierre eut enfin « la maison du Canton » en payant au sieur FOUQUET FRADIN, neuf livres de rente annuelle, deux journaux de vigne au fief de Vauvredon et trois au fief du « Chagneaux », une boisselée de terre aux « Plantes », une pièce de vigne à « Chambourdon ».

Les rentes dues tant par le premier que par le second lot furent amorties par règlement du 9 novembre 1760.

Préalablement à ce partage, Jean MARSAULT avait partagé avec ses belles-soeurs et beaux-frères « les meubles et efest, bestiaux, argeant, bled et autre esfais dettes actives tant bone que vereuse » provenant de la succession de Jeann BOUQUET, sa belle-mère, et ce, en accord avec Pierre PROUST, mari de la défunte.

Le 8 octobre 1764, MARSAULT affermait, sous forme de bail à rente, à François PRUNIER de Chenay, diverses pièces de terre aux environs de Chenay et Chey moyennant le paiement d’une rente annuelle et perpétuelle de 38 livres.

Trois ans plus tard, le 3 décembre 1767, il achetait une pièce de vigne à « Champbourdon » contenant un journal, une autre pièce de vigne au même lieu contenant un demi-journal, en tout quatre pièces contenant trois journaux, moyennant la somme de 15 livres.

Ayant exercé le métier de menuisier pendant quelques années après son mariage, MARSAULT se mit à faire le commerce de grains et des minots dès 1765 et fit une déclaration en règle au greffe de la Sénéchaussée et siège royal se St-Maixent après avoir obtenu du roi des lettres patentes en date du 11 janvier 1771 l’autorisant à exercer le commerce des grains et farines « qu’il fait déjà depuis plusieurs années et qu’il entend continuer » (Déclaration du 6 avril 1772)

Entre temps, le fermier général des revenus du prieuré d’Isernais, le sieur GIRAULT de Crouzon, sous affermait à MARSAULT une partie des immeubles dépendants dudit prieuré. Il lui écrit, le 30 décembre 1767, pour lui recommander de l’aller voir afin de prendre ensemble « les mesures nécessaires pour faire clore la garenne d’Isarnay ». Cette clôture s’effectua sous la surveillance de MARSAULT ; elle était achevée au mois d’avril 1768.

Le 17 mars 1769, GIRAULT de Crouzon donne plein pouvoir à MARSAULT pour qu’il fasse payer tous ceux qui doivent à la recette du prieuré des cents et rentes ou des lods et ventes depuis une vingtaine d’années Sur les sommes qui rentreront, in tiers appartiendra à MARSAULT et les deux autres à GIRAULT.

MARSAULT était du reste fermier « des grandes, menues et vertes dixmes de Saint-Eanne ainsi que des dixmes, terrages et complants des paroisses d’Exoudun et de La Mothe et du petit complant du fief de la Creuse » pour lesquels il payait, à la recette du prieuré, la somme annuelle de 260 livres plus deux chapons et deux gâteaux.

En 1775, il affermait en outre de la famille GRANIER de Couhé « leur métairie de Bagnault et le pré des Ortiaux » pour la somme de 350 livres. Puis, en vertu du bail en date à Chenay du 1° décembre 1781, Charles Alexandre GARNIER, seigneur de BRIEUIL, affermait à Jean MARSAULT et à son épouse Marguerite PROUST « la mesterie située audit lieu de Brieuil en la paroisse dexoudun appellée la Bellinière » pour une période de sept ans, moyennant un fermage annuel de 660 livres.

Jean MARSAULT fut père de plusieurs enfants dont : 1) Pierre qui épouse, le 12 janvier 1790, Françoise GUIOCHON et qui meurt vers la fin de l’année 1792 ; 2) Françoise qui épouse Jacques RICHARD DUCHAIL, minotier, fils de Jean et de Jeanne BRUNET ; 3) Marie, épouse de Jean GUILLOT de Buxerolles avec lequel elle fut unie en nivose an 2 par l’intermédiaire d’un ami commun aux deux familles, le sieur BARRET de Poitiers ; 4) François, partit comme volontaire pour guerroyer contre les Vendéens et leurs alliés les Anglais. Ayant été dirigé sur Brest, il fit plusieurs campagnes, notamment à bord de la « Résolue » qui était de retour d’une fructueuse croisière « le 4 sans culotide 2° année républicaine », croisière au cours de laquelle, dit MARSAULT, « nous avons fait quantité de prises de touttes nations, espagnols, anglais, suédois, hambourgeois, holandais, portugais, etc... »

Dans une autre lettre du 29 brumaire an 2 (30 décembre 1793), il annonce la prise effectuée par lui et ses compagnons d’une frégate anglaise estimée 2 millions et la surveillance exercée par eux sur la côte, non loin de Cancale « où les brigands (dit-il) sont tout proche de nous, ils avoient voulu prendre Granville ; les papiers publics ont dû vous dire comme ils ont été frottés par les patriotes, ils se sont retirés du côté de Dol ; ils étoient dans la plaine et de nottre bord nous appercevions leur pavillon blanc. Leur plan est de gagner la côte et de s »embarquer pour l’Angleterre ; mais nous bordons le rivage avec des chaloupes canonières et s’ils viennent à portée nous les recevrons en vrais républicains. Tôt ou tard ils seront détruits les traîtres....... Assez et trop longtemps nous avons gémi sous le despotisme affreux de ces Castres maudites de prêtres et de nobles....... J’oubliais de vous dire (il écrit à son père) qu’en venant de Brest à Cancale nous avons pris la nuit un bateau chargés d’émigrés allant à Grenesay (Guernesay), nous les avons dispensés d’y aller, ils sont allé voir à St Malo si la guillotine avoit le fil. » dans une autre lettre du 28 germinal, il exalte les mérites des députés de la Convention qui est, dit-il « une réunion des pères de la patrie, elle fait tout pour le mieux. »

Plusieurs autres lettres du même à ses père et mère renferment des détails intéressants sur les événements auxquels il a été appelé à prendre part, événements dont on ne saurait trouver de récit plus détaillé et plus circonstancié. Ces lettres font partie de ma collection, avec plusieurs autres adressées au même destinataire, Jean MARSAULT

MÉTAYER

La famille MÉTAYER compte parmi celles qui adoptèrent, dès le début, les doctrines de Calvin Plusieurs de ses membres furent persécutés au moment des dragonnades ; quelques-uns se sont réfugiés hors de France, deux ont été pasteurs.

L’un des premiers dont j’ai retrouvé la trace, est « Me Ambrois MÉTAYER, notaire royal » qui signe, en qualité de parrain différents actes de baptême, les 8 mars, 25 juin et 9 août 1682.

= Pierre MÉTAYER avait épousé Jeanne MONNET dont il eut : 1) Jeanne, baptisée le 21 juin 1682 ; 2) François, baptisé le 14 mai 1685, a pour parrain Me Vatable LÉVESQUE, notaire, et pour marraine, dame Jeanne BARSOT.

= Isaac MÉTAYER et Marie CHAUVINEAU, sa femme, sont mentionnés à l’occasion du décès de leurs deux enfants jumeaux, François et Louise, âgés de deux ans et inhumés le 21 octobre 1683.

= Pierre MÉTAYER, autre que celui ci-dessus, avait épousé Marie BERNARD dont il a deux jumeaux, Pierre et Suzanne, nés le 10 novembre 1684.

= Elisabeth MÉTAYER est inhumée le 20 mars 1697 à l’âge de 93 ans ;

= Jacques MÉTAYER, décédé à 40 ans, est inhumé le 20 mai 1686 ;

= Un autre Jacques MÉTAYER meurt « dans la maison de la Croix » le 19 juin 1695, il est inhumé le lendemain 20 ;

= Isaac MÉTAYER eut de Marthe DESCHAMPS, son épouse : 1) Suzanne, baptisée le 26 mai 1686 ; 2) André, baptisé le 25 juillet 1698 ;

= Louis MÉTAYER avait épousé Elisabeth BOUQUET dont il eut trois filles : 1) Elisabeth, du 29 mars 1698 ; 2) Marie, baptisée le 27 février 1689 ; 3) Jeanne, du 8 août 1700 ;

= Jacques MÉTAYER et Marie GRÉGOIRE, son épouse, ont un fils Jacques qui épouse Marguerite PAREAU, le 28 avril 1689 dont il a : 1) Pierre et Ambroise, jumeaux, baptisés le 17 janvier 1693 ; 2) Jean , baptisé le 14 novembre 1695 et mort le 9 avril 1699.

= Moïse MÉTAYER avait épousé Jeanne ROBIN qui le rendit père de Louise, baptisée le 8 mai 1693. Moïse meurt le 12 mai 1700.

= Louise MÉTAYER, femme d’André TIERCELIN, boucher à Bagnault, abjure en l’église de Chenay le 4 novembre 1681.

= Marie MÉTAYER était épouse de Jacques PROUST de Bagnault en 1682.

= Pierre MÉTAYER et Louise SERVANT, son épouse, ont eu une fille, Marie, baptisée le 13 novembre 1695.

= Madeleine MÉTAYER, fille d’André et de Madeleine BROUSSAUT, reçoit le baptême le 1° juin 1692.

= Daniel MÉTAYER, fils de Jacques et de Catherine FERRÉ, épouse le 9 juillet 1696 Marie FOUCHIER, fille de Jean et Elisabeth BAILLY.

= Pierre MÉTAYER avait épousé en premières noces Marie MORIN dont il était veuf au commencement de l’année 1696 ; il se marie en secondes noces avec Renée JACQUETTE le 22 octobre 1696.

= Jacques MÉTAYER et Elisabeth INGRAND, son épouse, ont une fille, Suzanne, baptisée le 23 avril 1699. Peut-être ce Jacques MÉTAYER est-il le même que le précédent qui, devenu veuf, aurait épousé en secondes noces Elisabeth VIGNAULT ?

= Pierre MÉTAYER, journalier au Souil, avait pris pour épouse Léonarde SARRAULT, issue de parents limousins, de qui il eut une fille, Louise, baptisée le 14 septembre 1699.

= Ambroise MÉTAYER est indiqué comme exerçant la profession de voiturier à Exoudun en 1710 ; il est ensuite fouassier en 1714. J’ignore le nom de son épouse et les prénoms de ses enfants, s’il en eut.

= Paul MÉTAYER, frère d’Ambroise était fouassier à Bagnault en 1718. Ayant épousé Jeanne SEIGBEURIN, dénommée Ozanne en 1721, il en eut : 1) Marie, baptisée le 16 octobre 1721 ; 2) Madeleine, du 5 mars 1722.

(Je ferai remarquer qu’il y a certainement ici erreur de date de naissance, car il est impossible que la même mère puisse donner naissance à deux enfants viables à quatre mois et demi d’intervalle. Ce genre d’erreur est du reste assez commun sur les anciens registres paroissiaux étant donné la fâcheuse habitude qu’avaient plusieurs prêtres d’inscrire les actes de l’état civil en bloc d’après les notes qu’ils avaient pu prendre au lieu de les inscrire régulièrement au fur et à mesure qu’ils recevaient les déclarations.)

En outre, je crois devoir ajouter que la totalité des membres de la famille MÉTAYER étant protestante, la plupart des naissances, mariages ou décès ne figurent pas sur les registres.

= André MÉTAYER, tisserand au Souil, avait épousé Jeanne MARTINEAU dont il eut au moins trois enfants : 1) Isaac, né en 1719 ; 2) Pierre, baptisé le 21 avril 1721 ; 3) Madeleine qui meurt le 4 novembre 1726.

= Renée MÉTAYER était épouse de Jacques MIGAULT, fouassier à Bagnault, en 1721 et Anne MÉTAYER était épouse de Paul GUENIGAULT à la même date.

= Jean MÉTAYER, greffier de la sénéchaussée de Civray, avait pour épouse Charlotte FAIRE dont il eut Charlotte qui est enterrée à Exoudun à l’âge de 50 ans, le 28 janvier 1729. Etait présent à l’enterrement, Nicolas, son frère.

= Jeanne MÉTAYER et Madeleine MÉTAYER, cette dernière, fille de Paul et de Jeanne SEIGNEURIN, « ont abiurés llérésie de Calvin pour entrer dans le seing de l’église catholique apostolique et romaine aprais avoir estés par nous instruicts des vertus de notre sainte religion et donné des marques dune sincère conversion » le 29 août 1734.

J’ai dit dans les pages précédentes, au chapitre relatif à la religion réformée ce qui concernait les deux frères MÉTAYER, originaires de Bagnault, qui se rendirent à Lausanne au prix des plus grandes difficultés afin de faire leurs études de théologie. A leur retour en France, ils furent pasteurs « au désert » et parcoururent en partie les contrées de Melle et de Niort où l’on retrouve la trace de leur passage par suite des nombreux actes de naissances, de mariages ou de décès qui portent leurs signatures.

MILLET

Il ne reste plus aucun représentant de cette famille, tant à Exoudun que dans les villages qui en dépendent.

= Guillaume MILLET, minotier, avait épousé Catherine SAUZÉ qui lui donne, le 20 septembre 1682, une fille Catherine. Il habitait Isernais où il mourut le 27 octobre 1682 et fut enterré le lendemain 28 à l’âge de 51 ans. Etaient présents à son enterrement, ses deux beaux-frères, Jean et Isaac SAUZÉ.

= Guillaume MILLET, dont j’ignore le degré de parenté avec celui ci-dessus, avait épousé Catherine LARCHÉ qui lui donne une fille, Jeanne, baptisée le 8 décembre 1686.

= Enfin, un troisième Guillaume MILLET était marié à Catherine VAUDIER dont il a un fils, Pierre, baptisé le 11 mai 1689.

= Jacques MILLET et Madeleine DALLET, son épouse, étaient métayers des religieuses bénédictines de La Mothe dans leur métairie de la Cibaudière. Ils eurent un fils, Jacques, qui épousait, le 20 novembre 1698, Suzanne RIVIÈRE, fille de Jacques et de Suzanne MINET de la paroisse de Prailles où le dit Jacques alla habiter aussitôt après son mariage.

= Jean MILLET, meunier au petit moulin d’Isernais, avait épousé Madeleine GACHET dont il eut un fils, Jean, qui contractait alliance, le 4 mai 1700, avec Elisabeth MOUCHET, fille de Pierre et de Suzanne THÉBAULT dont il eut un fils, François, baptisé le 5 décembre 1700 et enterré le 8 du même mois.

= Jacques MILLET était meunier en 1700.

= Pierre MILLET, marchand meunier, avait épousé Marguerite RICHARD de laquelle il a un fils, Jacques, baptisé le 8 avril 1722 ; il meurt en la paroisse de Sepvret et est inhumé à Exoudun le 12 avril 1723 dans le cimetière ancien.

= Marie MILLET, fille de Louis et de Marie BRUNETEAU de Loubigné, épouse Jean DURIVAULT de Chey.

= Nicolas MILLET, sieur du Pont, époux de dame Gabrielle PALASTRE, était fermier général du prieuré de Fontblanche où il demeurait avant 1714. Le 3 juillet de cette même année 1714, les deux époux reconnaissent et confessent « devoir à Jacques BESVIN, marchand, demeurant au village de Grandchamp, paroisse de Lezay, la somme de quatre cens livres pour cause et raison de vente et livraison de marchandize, ils déclarent vouloir s’acquitter en cinq paiement égaux de chacun quatre vingt livres payables à la St-Michel de chaque année ». (Minutes de l’étude Boursier à Lezay)

Le 25 mars 1725, Nicolas MILLET est parrain de Nicolas CHAUVINEAU en l’église d’Exoudun.

= Jean MILLET au lieu de Jean MÉTAYER, comme je l’ai dit faussement dans une page précédente, était greffier de la Sénéchaussée de Civray et avait épousé Charlotte FAIRE dont il avait eu, Charlotte, enterrée dans la nef de l’église d’Exoudun le 28 janvier 1729 ; elle était décédée à Fontblanche chez son oncle Nicolas à l’âge de 50 ans.

= Pierre MILLET, minotier, épouse Madeleine RICHARD, fille de François RICHARD CHAMPMAROT, minotier, et de Marguerite BRUNET.

MORISSON

La famille MORISSON était encore, il y a quelques années, largement représentée à Exoudun, à Bagnault et à Brieuil. Bien que le nombre des descendants se restreigne de plus en plus, il s’en trouve encore dans les deux villages ci-dessus désignés.

= Un Jérémie MORISSON, bourgeois à Saint-Maixent, peut-être parent des MORISSON de la paroisse d’Exoudun, s’était fait octroyer les armoiries suivantes : « de gueules à un chef d’argent chargé de deux testes de morues affrontées de sable. »

= Suzanne MORISSON est citée en qualité de marraine, le 3 octobre 1681, les 25 juillet et 4 octobre 1682, elle épouse Louis THÉBAULT.

= Isaac MORISSON « maître charpentier à Exoudun » avait épousé Louise MARTINEAU dont il eut : 1) Isaac, inhumé le 12 novembre 1683 à l’âge de 3 ans ; 2) Pierre, baptisé le 16 août 1682 ; 3) Jacques, baptisé le 22 novembre 1684 ; 4) Louis, baptisé le 18 avril 1700.

= Michel MORISSON, fouassier à Exoudun, avait pris pour épouse Marie SAUZÉ dont il eut pour enfants au moins : 1) Louis qui contracte alliance avec Louise BOURDIN, fille d’Isaac, fouassier, et Louise GUÉRIN ; 2) Marie et Renée, jumelles, nées le 8 février 1683 ; 3) Jeanne.

Marie SAUZÉ meurt nouvelle convertie le 23 juin 1685.

= Françoise MORISSON , épouse de Pierre PETIT, serrurier à Bagnault, est inhumée le 8 février 1686.

= Jacques MORISSON, fournier à Bagnault, meurt le 12 mai 1686.

= Marie MORISSON épouse Pierre FROMENT, veuf, le 11 janvier 1688 ; Catherine épouse Isaac NAU le 4 juillet 1689 et Suzanne épouse Louis THÉBAULT en février 1691.

= Jean MORISSON, maître charpentier et Anne MINOT, son épouse ont pour fils Jean, également maître charpentier qui se marie le 15 janvier 1696 avec Marie Félix LALANNE, fille de Pierre et de Françoise BOIREAU dont il a : 1) Marguerite, baptisée le 14 octobre 1699, elle est inhumée le 24 octobre suivant ; 2) Marie, baptisée le 21 octobre 1700, devient l’épouse de Jacques ROUHIER, cordier à Bagnault, vers 1722.

= Louis MORISSON, minotier à Exoudun, avait épousé Marie GRÉGOIRE dont il a : 1) Pierre, baptisé le 2 décembre 1696 ; 2) Jacques, baptisé le 25 avril 1699, tailleur de pierre en 1725.

= Elisabeth, Jeanne et Jacques MORISSON sont cités comme marraines et parrains au cours de l’année 1698.

= Daniel MORISSON était boulanger à Exoudun en 1701 ; le nom de son épouse m’est inconnu.

Pierre MORISSON était marchand fouassier à Exoudun ; il avait épousé Louise BARBREAU dont il eut au moins une fille Elisabeth qui meurt à l’âge de 25 ans, le 18 août 1727.

= Isaac MORISSON était marchand cabaretier à Exoudun pendant qu’un autre Isaac était « fournier au four banal d’Exoudun » au cours de l’année 1710.

= Jacques MORISSON, fils d’Isaac et de Louise MARTINEAU était maître charpentier à Exoudun ; il épouse, le 20 septembre 1714, Marie BONNEAU de Chey dont il a : 1) Marie, baptisée le 23 décembre 1721 et qui meurt le même jour ; 2) Elisabeth, baptisée le 2 mars 1723.

= Jean MORISSON, frère de Jacques précité, fils d’Isaac et de Louis MARTINEAU, épouse, le 21 janvier 1722, Marie MARSAULT, fille de Jacques, fouassier, et de Marie BÉVIN. Sont indiqués comme présents et signataires de l’acte de mariage, Jacques, Louis et Jean, frères de l’époux.

= Marie Anne MORISSON était, en 1707, épouse de André LUCAS de la CROIX.

= Suzanne MORISSON était femme de Jean Gaillard, maître tisserand en 1723.

= Jeanne MORISSON meurt le 29 janvier 1727 à l’âge de 37 ans.

= Jacques, François, Louis et Pierre MORISSON sont cités comme parrains de nouveaux-nés à différentes dates, Jacques « tailleur de pierre », François « voiturier », Louis et Pierre « fouassiers » .

= André MORISSON, fouassier, est inhumé le 4 mai 1729.

= Alem MORISSON, cabaretier à Exoudun, avait épousé Thérèse DELAHAYE. Ils ont pour fils Pierre dont je parle ci-après.

= Jeanne MORISSON épouse, le 21 janvier 1760, Louis GEOFFRION, assistée de ses frères Louis, Jean, Jacques et André.

= Pierre MORISSON était soldat « au régiment d’Orléans Infanterie » le 21 septembre 1769.

= Pierre MORISSON, marchand minotier à Exoudun, fils et héritier de Thérèse DELAHAYE qui était aussi héritière de Marie DARDIN, sa mère, achète, le 29 août 1772, de ses cousines germaines Marguerite et Angèle DENIS, cette dernière fondée de procuration de son frère CYPRIEN, tous héritiers de Marie DELAHAYE, fille de Marie DARDIN, la sixième partie du « champ Chaigneau situé proche du bourg d’Exoudun » pour la somme de 77 livres et de plus, l’acquéreur acquittera la rente noble à laquelle étaient tenus les héritiers DENIS d’un boisseau de froment et deux poulets envers la cure d’Exoudun, plus la sixième partie d’une rente de 10 livres due à Pierre RICHARD.

= Louise MORISSON, dont les père et mère me sont inconnus, épouse, à la date du 15 novembre 1785, Louis Jacques RICHARD L’ABBÉ, minotier, fils de Louis, minotier, et de Suzanne CHAUVINEAU.

PELLETREAU

La famille PELLETREAU occupait une situation importante parmi la population protestante d’Exoudun. Elle s’était enrichie dans le commerce des grains et avait contacté des alliances avec plusieurs familles des plus notables de la localité. Les armoiries suivantes lui avaient été attribuées « d’azur à une pelle de four d’or renversée posée en pal ».

= Louis PELLETREAU, sieur de la FONTAYNE, marié à Jeanne MIGAULT, en eut au moins une fille, Louise, qui épousait, par contrat passé à La Mothe le 12 février 1664, André SAUZÉ, fils de Daniel et de Jeanne GAIGNARD, et veuf en premières noces de Suzanne BABAULT et en secondes noces de Marie de la ROUÈRE.

= Jean PELLETREAU, sieur du PONT, avait épousé Jeanne ROUHIER et, devant les poursuites incessantes dont ils étaient l’objet de la part des dragons, ils abandonnèrent leurs biens au fisc et passèrent en Angleterre.

Plusieurs autres membres de cette famille imitèrent leur exemple car on trouve sur la liste des protestants d’Exoudun réfugiés en Angleterre Jeanne PELLETREAU qui épouse, une fois réfugiée, Pierre CLAVIER de Pouzauges ; Jean PELLETREAU, époux de Madeleine AUMÔNIER et leurs quatre enfants ; François PELLETREAU, époux d’Elisabeth MAINYAL de Londres et leurs trois enfants ; Jean PELLETREAU, époux de Marie LAIVES et leurs tris enfants.

L’une des filles de Jean PELLETREAU et de Jeanne ROUHIER préféra l’abjuration à l’exil ou plutôt ledit PELLETREAU et sa femme, au lieu de sacrifier leurs intérêts à leur conscience, revinrent à Exoudun, abjurèrent, furent remis en possession de leur patrimoine et eurent une fille, Jeanne, baptisée à l’église le 23 octobre 1701.

= Jean PELLETREAU, sieur de MAISONNEUVE, avait pour épouse Catherine GAUTIER dont il eut trois fils ; 1) Antoine, baptisé le 12 mai 1695 ; 2) Pierre, baptisé le 1° mai 1672 ; 3) Louis, baptisé le 9 juillet 1702.

= Jeanne PELLETREAU, citée plusieurs fois comme marraine de 1687 à 1692, épousait, vers 1695, Pierre BRUNET, minotier et fermier de la seigneurie de la Croix.

= Isaac PELLETREAU avait pour épouse Louise DUBREUIL dont il eut : 1) Marie qui épouse à la date de 20 septembre 1699, Pierre BONNET, charpentier, veuf de Marie GIRARD ; 2) Paul qui signe l’acte de mariage de sa soeur ; 3) Catherine qui se marie avec Jean AUVIN, fouassier, le 22 septembre 1700.

= Paul PELLETREAU dont j’ignore le prénom de son père « après une très longue maladie décéda dans la maison de Louise DURIVAULT, sa mère, qui le fit inhumer nuitament en sa présence sans avoir eu aucun avis ny de sa maladie ny de sa mort mais seulement de son enterrement scandaleux le 7 septembre (1708) » (note de l’archiprêtre BONTEMPS)

= Daniel PELLETREAU, marchand minotier au grand moulin d’Isernais, avait épousé en premières noces Marie MOYNAULT de laquelle il eut une fille, Elisabeth, baptisée le 19 mars 1721 et en secondes noces, Marie PAYRAULT, dont il eut une autre fille, Marguerite, baptisée le 28 juillet 1725.

Elisabeth épousait en 1742, Jacques RICHARD, minotier, fils de Jean et de Marie RAOULT.

= Pierre PELLETREAU, marchand à Exoudun, était inhumé le 21 mai 1728 et un autre Pierre PELLETREAU épousait le 28 octobre 1764, Madeleine RICHARD, fille de François et de Madeleine BRUNET.

OCHIER

Les membres de la famille OCHIER furent en bien petit nombre dans la paroisse d’Exoudun et, au siècle dernier, il ne s’en trouvait plus aucun.

Grâce à l’aisance qu’ils avaient acquise, soit dans le commerce, soit à titre de fermiers, ils se firent octroyer les armoiries suivantes : « de gueules a un bouclier d’or surmonté d’un épervier de même. »

= Pierre ACHIER avait pour épouse Marie POIGNAUD dont il eut, je crois, 1) Marie qui avait épousé Jacques PAREAU avant 1685 ; 2) Jeanne, citée comme marraine en 1688 ; elle épouse le 29 septembre 1692, Jean CHABOT, maître chirurgien à Chey, fils de Jean, sieur de la MAUVAITIÈRE et de dame Judith BONNEAU ; 3) Louise, qui épouse Paul GUIOCHON de Chey et qui, devenue veuve en 1728, vint se fixer momentanément à Bagnault puis retourna à Chey.

Pierre OCHIER était mort avant le mariage de sa fille Jeanne en 1692.

Un autre Pierre OCHIER, qualifié de bourgeois, pourrait être le fils du précédent et par conséquent frère de celles dont j’ai parlé plus haut. En tout cas, il est inhumé le 23 août 1727,âgé de 70 ans.

= Marie OCHIER avait épousé L éon LÉVESQUE, sieur de JAVARZAY et devint mère d’une fille, Marie, qui épouse, par contrat du 27 novembre 1685, Abraham FRAIGNEAU, sieur de BOURGOGNE.

= Jean Pierre OCHIER est cité comme marchand à Exoudun en 1716 ; Antoine OCHIER, probablement son frère, est parrain en 1722 et Madeleine est marraine en 1724.

RICHARD

Au dire du docteur SAUZÉ, la souche de cette famille, qui fut très nombreuse à la fin du dix-septième siècle et au cours du dix-huitième, remonterait à Jacques RICHARD et Catherine ARCHIMBAULT.

Un RICHARD jean, fermier à Baussoy, et appartenant vraisemblablement à cette famille, s’était fait attribuer comme armoiries : « de gueules à un sautoir d’argent accompagné de 16 besants d’or posés 3 et 1 en orle. »

Cette famille s’est subdivisée en plusieurs branches dont il est fort difficile de retracer une généalogie suivie. Ces branches sont au nombre de sept qui comptent encore des descendants :

= 1° Celle de SAINT-CLAUD qui était représentée, il y a quelques années par Alfred RICHARD, archiviste, et de nos jours par Emmeran RICHARD, juge au tribunal civil de Bordeaux, marié à Marie CHOTARD.

= 2° Celle de SAINT-SAULT, représentée par Frédéric RICHARD, propriétaire du château de la Brouinière, près Ménigoute.

= 3° Celle de CHAMPMAROT représentée par Louis Marcelin Georges RICHARD, ancien député des Deux-Sèvres, propriétaire du château de la Villedieu de Comblé où il est mort ainsi que son épouse Louise GARRAN de BALZAN.

= 4° celle de L’ABBÉ, représentée par Alfred RICHARD, ancien conseiller général de la Vienne, marié à Irma BRUNET. Leur fils, Louis RICHARD, marié à Charlotte de MAICHIN, a remplacé son père comme conseiller général de la Vienne.

= 5° Celle de MAISONNEUVE dont les représentants sont encore nombreux.

= 6° Celle du CHAIL ou CHAILLOT qui vient de s’éteindre par la mort de son dernier représentant à La Mothe, le 17 mars 1936, à l’âge de 80 ans.

= 7° Celle dite du BOIS dont la disparition s’est produite à peu près en même temps que la précédente.

Jacques RICHARD exerçait la profession de minotier ; ayant épousé Catherine ARCHIMBAULT vers 1680, il en eut au moins :

1) Jacques, baptisé le 23 mars 1682 ; il dut épouser sa cousine Catherine RICHARD vers 1718 ou 1720 ;

2) François qui s’établit marchand minotier à Bagnault et se maria à Suzanne BERNARD dont il eut : 1- François, baptisé le 30 mars 1722; 2- Jacques, né le 6 octobre 1724 et meurt âgé de deux ans le 13 novembre 1726 ; 3- Suzanne Elisabeth, baptisée le 28 janvier 1726 ; 4- Pierre, baptisé le 6 juin 1728 ; 5- Madeleine baptisée le 12 septembre 1729, meurt à l’âge de 3 ans, le 29 septembre 1732 ; 6- Louis, baptisé le 5 juin 1731 ;

3) Louis, baptisé le 15 février 1687, meurt sans postérité ;

4) Catherine qui épouse, à la date du 13 juillet 1698, Pierre JOYEUX de Chenay, fils de Pierre JOYEUX et de Jeanne COTHERON ;

5) Jean prend pour épouse à la date du 26 novembre 1698, Marie RAOULT, fille de Pierre, tailleur de pierre à Bagnault et Suzanne MEUNIER. Assistait à son mariage, Pierre RICHARD, son oncle. Il eut comme enfants : 1- Catherine, baptisée le 2 février 1700, elle épouse, le 11 octobre 1722, Jacques PÉRAULT 3) François ; 4) Jacques dont je n’ai pu retrouver la date de naissance ;

Jean RICHARD, qui était minotier à Grand Vault, meurt à l’âge de 54 ans, le 1 mai 1730.

6) Pierre, marchand minotier ;

7) Marguerite, baptisée le 4 novembre 1701, épouse en premières noces Pierre MILLET et en secondes noces Louis GEOFFRION. Elle meurt le 13 mars 1779 dans sa 78° année.

8) Michel dont j’ignore la date de naissance.

I - Branche MAISONNEUVE

Pierre RICHARD qualifié en premier « marchand cabaretier » puis plus tard « minotier » était fils de Jacques RICHARD et de Catherine ARCHIMBAULT. Il fut le fondateur de la branche dite de MAISONNEUVE. Ayant épousé Jeanne MOINAULT, il en eut :

1° Pierre qui suit ;

2° Jeanne, née le 23 décembre 1714, décédée le 30 mars 1794. Le 14 avril 1786, Jeanne fait testament en vertu duquel elle donne à sa soeur Françoise tous ses biens meubles et effets mobiliers « de quelque nature qu’ils puissent estre, ensemble tous ses acquets, conquets et la tierce partie de ses propres tant enciens que naissans » ;

3° Marguerite, baptisée le 16 septembre 1716, épouse Jacques ROUGIER, fils de Jacques ROUGIER « sieur de la MORICERIE » ;

4° Jean, présenté au baptême le 1 juin 1721 par Jean JOYEUX, frère de son oncle Pierre JOYEUX de Chenay ; il meurt le 18 octobre de la même année.

5° Jacques qui est inhumé le 19 octobre 1721 ;

6° Jean, fondateur de la branche DUCHAIL, baptisé le 24 octobre 1723, se marie le 12 juin 1742 « étant mineur » est-il dit dans l’acte de mariage avec Jeanne BRUNET que je crois fille de François BRUNET et de Jeanne PELLETREAU, dont il eut : 1) Jeanne, baptisée le 30 juin 1743, meurt le 27 septembre 1749 ; 2) Madeleine, du 30 mai 1745 ; elle épouse Guillaume RICHARD, meunier à La Mothe, le 8 août 1769 ; 3) Jacques, né le 19 mars 1747, meurt le 2 septembre 1749 ; 4) Louis, baptisé le 11 janvier 1749 a pour parrain Louis RICHARD, son oncle ; 5) François, né le 3 février 1751 dont je parlerai à la branche de CHAMPMAROT ; 6) Jacques, dit DUCHAIL, du 5 janvier 1752 ; 7) Louise, baptisée le 16 mars 1757.

7° François qui formera la souche de la branche de CHAMPMAROT ;

8° Jeanne Suzanne, baptisée le 28 mars 1729 et inhumée le 25 octobre 1730 ;

9° Madeleine, baptisée le 8 octobre 1730, meurt le 9 juin 1731 ;

10° Marie, née le 16 mars 1733 ;

11° Françoise, baptisée le 5 septembre 1733.

12° Louis qui épouse Suzanne CHAUVINEAU de Sauzay (Vienne) dont il treize enfants. Ledit Louis est le fondateur de la branche dite de L’ABBÉ. Ses enfants seront énumérés en parlant de cette branche.

Pierre RICHARD, marchand minotier à Exoudun, épousa Madeleine ROUGIER le 27 avril 1735 et mourut le 28 août 1781, âgé de 69 ans. Il laissait comme enfants :

1° Pierre, baptisé le 18 mars 1736 ;

2° Marguerite, née le 27 novembre 1737, épouse Jacques RICHARD, fils de Michel, marchand minotier et de Marie INGRAND, le 2 juin 1761 ;

3° Jeanne Madeleine, baptisée le 28 février 1740 et mariée à Jean Louis SOUCHÉ, le 21 avril 1761 ;

4° Pierre du 3 juin 1742 ;

5° Louise, baptisée le 6 septembre 1744, épouse, le 26 février 1770, Louis RICHARD, fils de Jean RICHARD DUCHAIL et de Jeanne BRUNET ;

6° Marie, baptisée le 15 janvier 1747 et inhumée le 5 avril 1754 ;

7° Louis, baptisé le 16 octobre 1748.

Jacques RICHARD MAISONNEUVE avait épousé Louise CHAUVINEAU dont il eut :

1° Claude Jacques, né le 22 août 1745, baptisé le 25 et enterré le 2 septembre suivant ;

2° Jeanne, baptisée le 27 janvier 1747 ;

3° Louis, baptisé le 17 novembre 1748, meurt le 13 mars 1750 et est inhumé le 14 ;

4° Jacques, né le 1° janvier 1752, se marie le 8 novembre 1773 avec Louise RICHARD DUCHAIL, fille de Jean RICHARD DUCHAIL et de Jeanne BOUTET ( ? BRUNET) dont il a : 1) jean, baptisé le 24 mars 1775 ; 2) Thomas, né le 12 avril 1776 et inhumé le 31 octobre 1779 ; 3) Suzanne, baptisée le 26 mars 1777 ; 4) Madeleine, baptisée le 18 octobre 1778.

Louise RICHARD étant morte le 23 octobre 1778, Jacques RICHARD épouse en deuxièmes noces Marie COLLINEAU dont il a : 1) Martial, né le 11 mai 1782 et inhumé le 18 septembre 1789 ; 2) Pierre Norbert, baptisé le 18 juin 1783 ; 3) Louise, baptisée le 8 février 1786.

5° Louise dont j’ignore la date de naissance mais qui est inhumée le 12 novembre 1757.

Jacques RICHARD MAISONNEUVE, marchand minotier, est enterré le 28 novembre 1773.

Guillaume RICHARD MAISONNEUVE, ( ? RICHARD DUBOIS) marchand minotier, épousa en 1755, Louise DURIVAULT qui était alors veuve de Olivier RICHARD ( ? ? ?) dont elle avait eu deux filles : 1) Marguerite, du 3 août 1753 ; 2) Louise du 22 août 1754. Elle eut de son second mariage :

1° Pierre Olivier, baptisé le 16 février 1756 ;

2° Pierre Michel, baptisé le 27 février 1757, est enterré le 23 janvier 1764 ;

3° Madeleine, baptisée le 10 mars 1759 ;

4° Marie, baptisée le 12 juin 1760 ;

5° Suzanne, baptisée le 29 juillet 1761 ;

6° Jeanne, baptisée le 3 août 1764 ;

7° Jacques, baptisé le 8 août 1765.

? ? ? La loi du 20 septembre 1792 prescrivant en son article 2 la nomination d’un officier public qui serait chargé de la tenue des registres de l’état civil, c’est à dire de recevoir et d’inscrire régulièrement les déclarations de naissances, de mariages et de décès, le choix du conseil général de la commune, réuni le 10 décembre 1792, se fixa sur lui.

Ledit Jacques RICHARD MAISONNEUVE jeune reçut commission de la municipalité de la ville de La Rochelle, le 17 août 1793 et un réquisitoire des représentants du peuple près l’armée des côtes de La Rochelle du 18 septembre suivant portant qu’il sera levé dans les Deux-Sèvres 288.200 livres de froment dont la majeure partie devait être moulue dans les moulins du canton de La Mothe.

J’ajouterai que pendant toute la période révolutionnaire Jacques RICHARD MAISONNEUVE siégea au sein du Conseil municipal avec la plus louable assiduité.

Jean RICHARD MAISONNEUVE, fils de Jacques et de Louise CHAUVINEAU, dont j’ai parlé plus haut, épouse le 4 juin 1765, Madeleine INGRAND, fille de Guillaume et de Louise ROUGIER. L’acte de mariage est signé par 11 membres de la famille RICHARD, par « P. CHEBROU subdélégué » et par A. RICHARD « curé de St Easne, consentu victoris carissimi ». De ce mariage :

1° Louise est baptisée le 19 janvier 1767. Elle contracte mariage le 1 mai 1792 avec René RICHARD, fils de Jacques RICHARD, marchand minotier, et de Marie PAIRAULT ;

2° Madeleine, née le 30 octobre 1768 est indiquée comme étant fille de Jean RICHARD « minotier » ;

3° Suzanne, née le 9 mai 1770 ;

4° Jean-François, né le 24 janvier 1772, a pour parrain François RICHARD DUCHAIL et pour marraine Jeanne RICHARD dite CHAMPMAROT ;

5° Marie, baptisée le 4 février 1775, étant née le 3 ;

6° Angélique, née le 25 avril 1777, est inhumée le 18 septembre 1780. Son père est mentionné comme exerçant la profession de « marchand de vins en gros » ;

7° Gabriel Michel, baptisé le 25 avril 1780.

En 1790, Jean RICHARD MAISONNEUVE fit partie de la première municipalité et avait souscrit une somme de cent livres pour le don patriotique. Il fut porte-drapeau de la garde nationale du canton de La Mothe. A ce titre il fut désigné comme député pour représenter le district de Saint-Maixent à la fête de la Fédération du 14 juillet 1790. J’ai donné autre part une copie littérale de la curieuse lettre qu’il adresse de Paris à « Messieurs les officiers et soldats de la garde nationale d’Exoudun ».

II - Branche de CHAMPMAROT

François RICHARD dit CHAMPMAROT, fils de Pierre RICHARD, minotier, et de Jeanne MOINAULT, fut le fondateur de la branche de CHAMPMAROT. Il épousait, le 21 janvier 1749, Marguerite BRUNET, fille de Pierre, minotier et de Jeanne MILLET dont il eut :

1° Jeanne, baptisée le 9 juillet 1750 ; elle épouse François RICHARD DUCHAIL, fils de Jean et de Jeanne BOUTET (? BRUNET), le 5 juin 1774 ;

2° Madeleine, baptisée le 15 novembre 1751, épouse Pierre MILLET, le 29 janvier 1782 ;

3° et 4° Françoise et Louise, jumelles, nées le 5 novembre 1752. Françoise épouse, le 9 novembre 1784, Pierre RICHARD. Louise épouse Jacques RAULT, fils de Jacques, minotier, et d’Elisabeth PELLETREAU.

5°François, baptisé le 5 septembre 1757, épouse Louise GASCHET dont il eut au moins : 1) Louise Céleste, née le 9 juin 1780 et baptisée le 11 ; 2) Pierre, baptisé le 17 janvier 1782 ; 3) Pierre François, baptisé le 28 juin 1783 ; 4) Jacques Hippolyte, baptisé le 8 novembre 1784 et enterré le 23 octobre 1785 ; 5) Jacques Jérémie, baptisé le 19 novembre 1786 et inhumé le 26 septembre 1789 ; 6) Jacques Olivier, baptisé le 14 septembre 1788

6° Pierre, baptisé le 5 mars 1755, épouse, le 21 avril 1779, Louise RICHARD dont il a : 1) Pierre du 2 mai 1779, meurt le 7 décembre 1782 ; 2) Louise, née le 12 décembre 1787 et baptisée le 13 ; 3) Jean ( ? Jacques) Philippe, né le 15 novembre 1789, meurt le 24 novembre suivant ; 4) Jean Philippe, né le 6 janvier 1791.

7° Louis, baptisé le 30 juillet 1759 ;

8° Jacques, né le 14 septembre 1764, est inhumé le 3 novembre 1765 ;

9° Jacques, né le 13 juillet 1766 ;

10° Elisabeth, née le 13 février 1768 et baptisée le 14 ;

11° Marie Marguerite qui épouse Jacques MILLET le 20 août 1778 ;

12° Michel ;

13° Madeleine qui fut mère de Jeanne, fille naturelle, née le 24 janvier 1786 ;

14° Suzanne qui épouse le 7 juin 1791, Jean ROBELIN, originaire de Neuville en Poitou.

Le 4 juin François RICHARD CHAMPMAROT verse « en espèces du cours de l’ordonnance » une somme de 300 livres à Pierre MORISSON, âgé de 25 ans et présentement « soldat au régiment d’Orléans Infanterie en garnison à La Rochelle » pour lui permettre d’acheter son congé et se libérer de ses obligations militaires. En échange, ledit MORISSON constitue au profit de RICHARD, prêteur, une rente annuelle de 15 livres qu’il paiera audit RICHARD le 4 juin de chaque année jusqu’à remise de la somme de 300 livres. (Tardy et Giraud, notaires à La Rochelle)

Le 14 septembre 1772, Pierre MORISSON, le même que ci-dessus, et Louise MORISSET, sa femme, constituent au profit de François RICHARD CHAMPMAROT, minotier à Exoudun, une rente de 20 livres garantie par une pièce de terre de trois boisselées sise au lieu-dit « le Chaigneau » laquelle rente évaluée au principal à 400 livres. (Pallardy, notaire à La Mothe)

MORISSON et sa femme ne s’étant point acquittés du paiement auquel ils s’étaient astreints, RICHARD met opposition sur tous les immeubles appartenant aux conjoints MORISSON « pour avoir sûreté de paiement des deux rentes de 15 et 20 livres qui lui sont dues ». Cette opposition est renouvelée le 21 octobre suivant.

François RICHARD CHAMPMAROT et ses deux fils se trouvèrent quelque peu compromis dans l’affaire concernant François RICHARD DUCHAIL dit CHAILLOT, leur gendre et beau-frère. Les deux fils RICHARD CHAMPMAROT, notamment ayant tenu « les plus horribles propos en manière de chanson » chez Pierre SILLARD, aubergiste en ce bourg d’Exoudun, en compagnie « des sieurs Mathieu PELLÉ, garde, demeurant à la Cibaudière, Olivier RICHARD, demeurant à Grand-Vault, Jacques MILLET et autres » contre le commandant de la garde nationale, le capitaine, le lieutenant et le sous-lieutenant, les qualifiant de « foutus puants », ajoutant que « le sergent major a empoisonné le corps et qu’enfin toutte la garde nationalle n’était composée que de foutus sots ».

Ces propos ayant été entendus par Louis RICHARD l’ABBÉ « soldat patriote », celui-ci les rapporta à la municipalité, sous la foi du serment et procès-verbal fut dressé contre les délinquants pour être transmis à qui de droit.

François RICHARD CHAMPMAROT père souscrivit pour une somme de 150 livres au don patriotique.

Etant fermier de Boissec en commun avec Jacques RICHARD, François RICHARD CHAMPMAROT adressa aux administrateurs du district de Saint-Maixent une réclamation tendant à obtenir une réduction du taux de taille auquel il était assujetti, mais cette réclamation réfutée par la municipalité demeura sans effet.

III - Branche de DUCHAIL

Le fondateur de cette branche fut Jean RICHARD DUCHAIL, fils de Pierre et Jeanne MOINAULT. Ledit Jean, né le 24 octobre 1723, contracte mariage avant d’avoir atteint sa majorité, le 12 juin 1742, avec Jeanne BRUNET, fille de François, minotier, et de Jeanne PELLETREAU. Ils eurent pour enfants :

1° Jeanne, baptisée le 30 juin 1743, meurt le 27 septembre 1749 ;

2° Madeleine, baptisée le 30 mai 1745, a pour parrain François RICHARD, notaire. Elle épouse Guillaume RICHARD, meunier à La Mothe, le 8 août 1769 ;

3° Jacques, baptisé le 19 mars 1747, meurt le 2 septembre 1749 ;

4° Louis, baptisé le 11 janvier 1749, épouse, le 26 février 1770 Louise RICHARD, fille de Pierre et de Madeleine ROUGIER dont il a : 1) Marguerite, née le 2 février 1771 ; 2) Louise, née le 29 mars 1772 ; elle meurt le 7 octobre 1774 ; 3) Marie-Madeleine, du 20 avril 1774 ; 4) Pierre, du 27 janvier 1776 ; 5) Marguerite Suzanne, du 9 mai 1777 ; 6) Louis, du 19 mars 1780 ; 7) Jacques, du 3 novembre 1781 ; 8) François Benjamin, du 4 février 1783, meurt le 15 octobre 1784 ; 9) Louise, du 28 janvier 1785, meurt le 3 mai suivant ; 10) Louise du 14 octobre 1788.

5° François, né le 3 février 1751, qui épouse Jeanne MILLET et fonde la branche de CHAMPMAROT ;

6° Jacques dit DUCHAIL, du 5 janvier 1752.

Pour les autres enfants de Jean RICHARD DUCHAIL et de Jeanne BRUNET, se reporter à la branche de MAISONNEUVE.

Un autre Jean RICHARD DUCHAIL avait épousé Jeanne BOUTHET dont il eut au moins un fils :

= François RICHARD DUCHAIL dit CHAILLOT qui épousait le 5 juin 1774 Jeanne RICHARD, fille de =François RICHARD CHAMPMAROT et de Marguerite BRUNET. Il en eut : 1) François Louis Augustin, né le 16 juin 1776 ; 2) François Modeste, né le 17 août 1777 ; 3) Jacques Bernard, né le 20 août 1778 ; 4) Jacques Hilaire, né le 16 janvier 1781 ; 5) Louise Elisabeth, né le 22 février 1785 ; 6) Suzanne Agathe, née le 13 février 1788.

J’ai fait connaître, au chapitre consacré à la période révolutionnaire, la conduite tenue par François RICHARD lors de la fête de la Fédération et les conséquences auxquelles cette conduite donna lieu, je n’y reviens pas.

Son père étant mort en octobre 1790, la veuve s’inscrit au don patriotique pour une somme de 600 livres alors que son fils ne souscrit que la minime somme de 12 livres et Louis RICHARD DUCHAIL, celle de 6 livres. Ce dernier remplit les fonctions de secrétaire greffier de la municipalité à partir du 24 vendémiaire an 3 ; il remplaçait à ce poste l’instituteur VILLANEAU qui avait dû démissionner pour raison de santé.

Le 16 prairial an V (4 juin 1798) Jacques Bernard RICHARD DUCHAIL, fils de François dit CHAILLOT, se rendait acquéreur de l’église d’Exoudun que l’administration départementale avait mis en vente, la cloche s’y trouvait encore appendue de sorte que l’acquéreur se figura, quelques années plus tard, qu’elle devait être sa propriété. La municipalité émit les mêmes prétentions ce qui donna naissance à un conflit que dégénéra en procès qui donna gain de cause à la commune et Jacques Bernard RICHARD dut faire abandon de la cloche avec tous ses accessoires, de l’horloge complète et d’une chaudière à salpêtre, ce à quoi il se résolut, quoique de mauvaise grâce.

IV - Branche dite de l’ABBÉ

Cette branche me paraît issue de celle de MAISONNEUVE et le fondateur en serait Louis RICHARD, fils ( ? petit-fils) de Pierre et Catherine ARCHAIMBAULT. Ledit Louis épousa, le 29 juillet 1749, Suzanne CHAUVINEAU de Sanxay dont il eut :

1° Jacques, né le 8 juin 1750 et enterré le 14 février 1780 à l’âge de 30 ans sans avoir contracté alliance.

2° Louis Jacques, né le 26 juillet 1751. Il épouse, à la date du 15 novembre 1785, Louise MORISSON dont il a au moins : 1) Marie, baptisée le 15 décembre 1786 ; 2) Louis Jacques, baptisé le 14 janvier 1788. Louis RICHARD l’ABBÉ fils souscrit pour le don patriotique une somme de 6 livres.

3° Jean, baptisé le 27 janvier 1753 et enterré le 20 août 1755 ;

4° François, baptisé le 17 mars 1754 ;

5° Pierre, du 1 mai 1755. Il épousa, le 4 février 1788, Marguerite RICHARD, fille de Jacques, minotier et de Marguerite RICHARD de laquelle il avait eu : 1) Louis, né le 20 janvier 1788 ; 2) Pierre, du 2 juin 1791 ; 3) Louis Jacques, du 7 décembre 1792.

6° Suzanne, du 17 novembre 1756 ;

7° Madeleine, du 8 janvier 1758 ;

8° François, du 29 janvier 1759, meurt le 1 avril 1760 ;

9° Olivier, du 23 mai 1761, meurt le 20 juin suivant ;

10° Marie, du 12 octobre 1764 ;

11° Thérèse, du 15 février 1770.

Peut-être cette branche des RICHARD l’ABBÉ doit-elle son nom à l’un de ses membres, Michel RICHARD, que je trouve mentionné comme « clerc tonsuré » le 17 septembre 1759 et qui était le fils de Michel, minotier et de Marie INGRAND. Il fut ensuite pourvu de la cure de Saint-Eanne et fut enterré à Exoudun, son pays natal, le samedi 17 novembre 1792 à l’âge de 57 ans, étant né le 3 avril 1735. ( ? ? ? )

V - Branche des RICHARD dits TABELLION

Le fondateur de cette branche fut François RICHARD, notaire royal ou tabellion. Bien que les fonctions de notaire et celles de tabellions ne fussent pas les mêmes, elles furent souvent confondues avant la Révolution et c’est en raison de sa profession que la plupart des enfants issus du mariage de François RICHARD et de Marie BRUNET, fille de Pierre, marchand, et de Jeanne MILLET, tous dénommés RICHARD TABELLION, ledit mariage célébré à Exoudun le 24 avril 1741. De ce mariage naquirent :

1° Marie, présentée sur les fonds baptismaux par son grand père Jacques RICHARD, marchand, veuf de Louise VERGNAULT, le 15 février 1742. Elle épouse François PEROT, le 3 juillet 1781 ;

2° François, baptisé le 30 octobre 1743 ;

3° Jacques Olivier, baptisé le 18 décembre 1746 est inhumé le 26 février 1764 ;

4° Louise, baptisée le 18 mai 1749 ; elle épouse Jean PEROT, frère de François qui épouse Marie, plus haut ;

5° Suzanne, baptisée le 17 août 1752 et inhumée le 5 juin 1763 ;

6° Pierre, baptisé le 8 mai 1755, meurt le 16 avril 1761 ;

7° Jacques, baptisé le 14 août 1757 ; il meurt le 29 juillet 1770 et est inhumé le lendemain 30 dans sa douzième année ;

8° Louis, baptisé le 30 juillet 1760.

François RICHARD mourut le 6 mai 1762, à l’âge de 54 ans. L’un de ses huit enfants l’avait déjà précédé dans la tombe et, quelques années plus tard, trois autres les avaient suivis.

VI - Branche des RICHARD DUBOIS

En remontant à l’origine de cette branche qui, à certaines époques paraît se confondre avec celle des RICHARD l’ABBÉ, on trouve que la souche remonterait à Michel RICHARD, minotier, époux de Marie INGRAND dont il eut :

= 1° Marie Marguerite, baptisée le 9 janvier 1722, elle épouse Louis FOUCHÉ ou SOUCHÉ, le 24 août 1756 ;

= 2° Marie, baptisée le 2 mai 1723 ;

= 3° Anonyme, meurt le 4 mars 1723 ;

= 4° Catherine, du 10 septembre 1725, meurt le 28 septembre ;

= 5° Catherine, du 26 septembre 1725, meurt le même jour ;

= 6° Guillaume, du 11 mars 1728 ;

= 7° Pierre, du 18 mai 1730, meurt le 3 juin 1732 ;

= 8° Jacques, du 13 avril 1732, épousait le 2 mai 176, Marguerite RICHARD, fille mineure de Pierre, minotier, et de Madeleine ROUGIER dont il eut : 1) Marie Marguerite, baptisée le 4 mai 1762. Elle épousait, le 4 février 1788, Pierre RICHARD, fils de Louis RICHARD l’ABBÉ et de Suzanne CHAUVINEAU ; 2) Pierre, du 24 avril 1764. Il épouse, après sommations respectueuses, le 16 février 1790, Françoise RICHARD, fille mineure de feu Jacques RICHARD et de Elisabeth PELLETREAU. Il eut pour enfants : a) Pierre Augustin, né le 4 mai 1790, meurt le 15 août 1791 ; b) Pierre, du 2 juin 1791, meurt le 16 août 1791 ; c) Louis Jacques, du 7 décembre 1791 ; 3) Madeleine, du 15 février 1767.

= 9° Michel, du 3 avril 1735 ;

= 10° François, du 19 septembre 1737. Il épouse, le 9 mai 1758, Louise INGRAND, sa cousine, fille de Guillaume et de Louise ROUGIER. L’acte de mariage est signé par 15 membres de la famille RICHARD. Les enfants issus de cette union furent : 1) Guillaume Michel, du 17 septembre 1759 ; 2) Louise, du 27 août 1761. Elle épouse, le 13 mars 1779, Pierre RICHARD, fils de François RICHARD CHAMPMAROT, minotier et de Marguerite BRUNET .

= 11° Marie-Madeleine, du 11 juin 1740.

Michel RICHARD mourut le 2 avril 1759, âgé de 62 ans et Marie INGRAND, son épouse, le 23 janvier 1776.

*

* *

Bien que je n’aie pu rattacher directement aux branches que je viens d’étudier, les familles RICHARD qui vont suivre, j’estime cependant que par suite des nombreuses alliances contractées entre les membres de toutes ces familles, il devait exister entre elles un lien de parenté assez étroit. Quoiqu’il en soit, je donne ci-après les noms isolés ou les familles sur lesquels j’ai pu recueillir quelques renseignements.

= André RICHARD, marchand à Exoudun, vend à la date du 19 mars 1590 à Me Pierre HERBERT, demeurant aussi à Exoudun, une pièce de terre tenue et mouvante du seigneur de la Villedieu de Comblé à cause de son château de Petousse. (minutes de l’étude Pétreault à Pamproux)

= Isaac RICHARD et Jeanne TEUDRON ayant embrassé la religion protestante, abjurèrent et eurent une fille Elisabeth, baptisée catholique le 4 août 1681.

= Jeanne RICHARD est indiquée comme étant l’épouse de Pierre MORIN, le 14 juin 1681.

= Geneviève RICHARD, meurt le 26 octobre 1687 à 86 ans.

= Pierre RICHARD et Louise THÉBAULT, son épouse, ont une fille Marie, Baptisée à Chenay le 13 août 1694.

= Jacques RICHARD avait pour épouse Suzanne ..... Ils ont un fils, Pierre, qui épouse le 25 juin 1695, Madeleine GOUPIL. Un autre Pierre RICHARD avait épousé Madeleine POUPARD dont il eut au moins : 1) Pierre, baptisé le 11 avril 1696 ; 2) Jacques, du 25 août 1697.

= Gabriel RICHARD avait épousé Jeanne BONNEAU. Ils ont un fils, Louis, baptisé le 7 mai 1698.

= Jean RICHARD, minotier, épouse le 4 mai 1705, Suzanne RAYNOT, veuve de feu Jacques de la Badonnière. Il fut, aussitôt après son mariage, en plus de son métier de minotier, marchand cabaretier à Bagnault.

Le 1° septembre 1708, « maistre Jehan RICHARD marchand minottier et Suzanne RAYMOT son épouse, fille et héritière de Georges RAYMOT de Bagnault son père » consentent un bail à ferme à Pierre SAUNIER de la Grande Foye, paroisse de Lezay, pour cinq ans, d’une borderie située à la Garnde Foye, moyennant le fermage annuel de 12 livres 10 sols et 4 poulets.

Ils eurent au moins un fils, Joseph, baptisé le 17 septembre 1709.

( ? fils de Jacques et de Catherine ARCHIMBAULT)

= Jacques RICHARD et Catherine RICHARD, son épouse, ont un fils, Jean, du 17 juin 1721.

( ? fils de Jacques et de Catherine ARCHIMBAULT)

= Pierre RICHARD, fils de Pierre et de Madeleine POUPARD, épousa Jeanne MARSAULT dont il eut : 1) Pierre, baptisé le 11 avril 1696 ; 2) Louis du 2 avril 1728.

= François RICHARD dit Bonami était le second fils de Jacques et de Catherine ARCHIMBAULT. On pourrait le considérer comme formant souche des RICHARD BONAMI que l’on trouve de temps à autre en parcourant les registres paroissiaux. J’ai déjà donné la liste des enfants issus de son union avec Suzanne BERNARD qui est dénommée par l’archiprêtre en 1717 « Bernarde femme de bon amy ».

L’un des derniers représentants de cette branche des Bon ami était Frédéric RICHARD dit Bon ami qui habitait Bagnault.

= Jean RICHARD, minotier à Grand Vault meurt le 1° mai 1730 à l’âge de 54 ans. Assistaient à l’enterrement, François et Jacques, ses fils. ( ? fils de Jacques et de Catherine ARCHIMBAULT)

= Un autre Jean RICHARD avait épousé Catherine URIET dont il eut : 1) Catherine, du 17 octobre 1734 ; 2) Jean, du 5 juin 1736 ; 3) Madeleine, du 24 juillet 1742 ; 4) Marie, du 14 octobre 1744 ; elle épouse Pierre PELLETIER le 26 février 1770 ; 5) Suzanne, du 9 novembre 1747 ; 6) Louis du 20 avril 1749, meurt le 12 mars 1750 ; 7) Suzanne, du 20 février 1751 ; 8) Jacques, du 8 juin 1753.

= Un troisième Jean RICHARD ( ? de Saint-Claud, fils de François et Suzanne BERNARD), minotier, avait épousé Madeleine BARBREAU. Ils ont pour fils : 1) François Jacques, du 16 juin 1737 ; 2) Marie-Madeleine, du 12 juillet 1740 ; 3) Suzanne, du 12 novembre 1743.

= Pierre RICHARD ( ? fils de Pierre RICHARD MAISONNEUVE et Jeanne MOINAULT. 1712-1781), minotier, avait pour épouse Madeleine ROUGIER. Ils ont pour enfants : 1) Marguerite, du 27 novembre 1737 ; 2) Jeanne Madeleine, du 28 février 1740 ; 3) Pierre, du 1° juin 1742 ; 4) Louise du 6 septembre 1744 ; 5) Marie, du 13 janvier 1747, meurt le 5 avril 1754 ; 6) Louis du 16 octobre 1748.

Pierre RICHARD meurt le 28 août 1781.

= Jacques RICHARD, fils de Jean et de Marie RAOULT, épouse, le 26 novembre 1742, Elisabeth PELLETREAU qui lui donne comme enfants : 1)Guillaume, du 27 juin 1743 dont je parle ci-après ; 2) François, du 12 octobre 1745, meurt le 6 décembre 1746 ; 3) Jean, du 22 février 1748 ; 4) Olivier, du 28 juin 1750 ; 5) Pierre, du 16 septembre 1758, dénommé Pierre RICHARD Jacques RAULT, épouse le 9 novembre 1784, Françoise RICHARD CHAMPMAROT, fille de François et de Marguerite BRUNET dont il a : a) Marguerite, du 26 octobre 1685 ; b) Louis Benoît, du 11 juillet 1787 ; c) Jacques Thomas, du 28 janvier 1789 ; d) Pierre-Augustin, du 5 mai 1790 ; 6) Madeleine, du 3 décembre 1760 ; 7) Françoise du 18 février 1765, devient l’épouse de Pierre RICHARD DUBOIS, minotier, le 16 février 1790.

= Jacques RICHARD, fils de Pierre et d’Elisabeth COULAUD, épouse Jeanne GAUCHIER, veuve de Pierre MÉTAYER, le 19 mai 1744.

= Catherine RICHARD, veuve de Jacques PEROT, meunier, meurt le 7 septembre 1740.

= Jacques RICHARD, minotier, avait pour épouse Louise VERGNAULT dont il eut François, auteur des RICHARD TABELLION dont j’ai déjà parlé.

= Olivier RICHARD, avait épousé Louise DURIVAULT dont il eut une fille Louise, baptisée le 22 août 1754.

Olivier étant mort, sa veuve épouse en secondes noces Guillaume RICHARD MAISONNEUVE dont j’ai déjà parlé.

= Madeleine RICHARD, fille de François et de Madeleine BRUNET, épouse Pierre PÉTREAU ( ? PELLETREAU), le 23 octobre 1764.

= Jacques RICHARD, fils de François, voiturier, et de Marie BRUNET, meurt le 30 juillet 1770.

= Pierre Olivier RICHARD avait épousé Elisabeth BOUTET ; ils ont une fille, Marie, inhumée le 31 octobre 1782.

= Guillaume RICHARD, marchand meunier à La Mothe, fils de Jacques RICHARD et de Elisabeth PELLETREAU, épouse, le 8 août 1769, Madeleine RICHARD DUCHAIL, fille de Jean, minotier, et de Jeanne BRUNET dont il a pour enfants : 1) Jean, du 27 septembre 1770 ; il meurt le 29 juin 1792 ; 2) Louise, du 26 décembre 1771 ; 3) François Guillaume, du 26 janvier 1773 ; 4) Louis Augustin, du 15 mars 1774 ; 5) Jacques André, du 26 mars 1776, meurt le 21 août 1782 ; 6) Suzanne, du 29 avril 1777, meurt le 21 septembre 1779 ; 7) Marie, du 30 mars 1778 ; 8) Françoise, du 1° janvier 1780 ; 9° Marguerite Monique, du 4 mai 1781.

Guillaume RICHARD était minotier ; il devint ensuite fermier général de la Commanderie de Bagnault, ce qui fit qu’on le désigna le plus souvent, à cette époque, sous le nom de « RICHARD le COMMANDEUR » (1798).

Guillaume RICHARD prit une part active aux événements de la Révolution. L’assemblée générale des habitants de la paroisse réunis le dimanche 1° mars 1789 pour désigner quatre députés, en raison du nombre de feux de la paroisse qui était supérieure à 300. (article 31 du règlement)

Guillaume RICHARD, Louis SARDIN, Jacques RICHARD MAISONNEUVE et Jean ROUGIER. Ils se réunirent ensuite à Saint-Maixent, chef-lieu du bailliage, où réunis aux mandataires des autres paroisses, ils formèrent l’assemblée du second degré, chargée d’y réduire leurs cahiers de doléances en un seul et de nommer la quart d’entre eux pour porter ledit cahier à l’assemblée générale des trois Etats à Poitiers et concourir à l’élection des députés aux Etats généraux. Jacques BRIAULT, avocat, fut le délégué mothais chargé de se rendre à Poitiers.

Un décret de l’Assemblée Nationale du 6 décembre 1789 ayant édicté que les volontaires armés de chaque paroisse formerait désormais une garde nationale, le commandement en chef de la garde nationale d’Exoudun fut confié à Guillaume RICHARD.

En mars 1791, il fut à nouveau désigné comme député à l’assemblée primaire. Lors du don patriotique, il s’inscrivit pour une somme de 12 livres.

Une lettre du 20 avril 1791, envoyée par la garde nationale de Clermont-Ferrand en vue de la formation d’un bataillon d’élite composé de volontaires des gardes nationales de France, Guillaume RICHARD et son fils François RICHARD Jacques RAULT s’inscrivent au nombre des volontaires. Ledit François RICHARD est également volontaire le 21 août 1791 lorsque le Directoire du district de Saint-Maixent demande 574 hommes appartenant aux gardes nationales.

En 1793, le 16 mars, Guillaume RICHARD, voulant participer dans la mesure de ses moyens à l’équipement et à l’armement des volontaires donne un fusil de guerre estimé 30 livres, un autre estimé 6 livres, un habit valant 75 livres plus un autre habit valant 60 livres. Le 5 juillet 1793, il fournit une jument.

Guillaume RICHARD fut maintenue comme commandant de la garde nationale en 1795, mais, pendant le Consulat et l’empire, le rôle des gardes nationales fut plus effacé et, lorsque, le 8 avril 1808, le préfet nomma les officiers, Guillaume RICHARD, désormais trop âgé, fut remplacé par Jean RICHARD MAISONNEUVE.

Entre temps, il faisait, le 10 fructidor an 8 (30 juillet 1800), avec Louis CHOPIN, aubergiste à Bagnault, un échange de terrain. RICHARD abandonnait une pièce de terre labourable aux « quatre cartiers contenant une boissellée et demye, vingt cinq verges en vingt cinq sillion et demy », et en échange il recevait une terre labourable située au lieu appelé « Bois de Basse contenant une boissellée et demye, dix huit verges en trente sillion ».

= Olivier RICHARD, meunier à Grand Vault, avait épousé Marie PORTRON dont il eut : 1) Marguerite, née le 1° octobre 1785 ; 2) Gabriel qui est inhumé le 26 mars 1786 ; 3) Françoise, née le 3 juillet 1784, morte le 11 septembre 1787.

Marie PORTRON étant décédée, Olivier RICHARD prit pour seconde épouse Suzanne BARRAUD.

SARDIN

Dans les premières années du dix-huitième siècle, Pierre SARDIN exerçait la profession de "maistre apothiquaire" au bourg d'Exoudun. Il avait épousé Catherine GIRAULT, issue de la famille GIRAULT de Crouzon dont il eut un fils, Alexandre, baptisé le 2 novembre 1715, ayant pour parrain "Jean Baptiste INGRAND hoste de la Croix blanche" et pour marraine "Elisabeth GIRAULT, espouse de Pierre Valatta, maistre apothicaire à Saint-Maixent".

Le 20 avril 1716, Mre Jean GIRAULT, sieur de Montigné, constitue pour son procureur spécial "Pierre MARTIN mtre apoticaire" demeurant au bourg d'Exoudun auquel il donne tout pouvoir, puissance et autorité pour le représenter par devant tous juges, notaires, greffiers et autres personnes publiques et accomplir tous autre actes quelconques qu'il advise, le tout à la charge de prendre au préalable "advis de Maistre Izaacq GIRAULT juge sénéchal du marquisat de La Mothe Saint Héray et de Me Jérémie GIRAULT notaire royal". (Huet et Marsault notaires à Lezay)

Pierre SARDIN était enterré à Exoudun le 14 novembre 1731 à l'âge de 66 ans.

Sa pierre tombale, provenant de l'ancien cimetière désaffecté d'Exoudun, se trouve maintenant à l'un des côtés du lavoir de la fontanelle de Bagnault où elle sert d'appui sur lequel le laveuse appuient leur linge mouillé. Malgré quelques mutilations, on lit encore l'inscription suivante:

CI-GIST LE CORPS DE Me PIERRE SARDIN

Me APOTICAIRE AAGE DE 66 ANS DECEDE

LE 13 novembre 1731

Les lettres soulignées n'existent plus.

= Louis SARDIN, maître chirurgien, marié à Louise BONNET, a une fille, Louise Charlotte qui épouse Pierre BAUGIER suivant contrat du 25 mai 1715 reçu par Marsault, notaire à Lezay. (Etude Boursier)

= Louis Charles SARDIN, notaire royal, était, je crois, fils de Pierre SARDIN apothicaire et de Catherine GIRAULT. Il était protestant et épousait "au désert" Marie CHABOT dont il eut:

1° Céleste, baptisée le 12 septembre 1766, ayant comme parrain Louis Gilberton DUBREUIL, Mre chirurgien, et pour marraine "damoizelle Elisabeth SARDIN" sa tante.

2° Rosalie, née le 9 octobre 1767, "du prétendu mariage du sieur Louis Charles SARDIN, notaire royal, et de Marie CHABOT se disant mariés au praische" (registres paroissiaux)

La parrain fut Jean GEOFFROY, notaire royal à Chenay; la marraine: Anne BOUTET.

3° Catherine Adélaïde, baptisée le 11 février 1773, ayant pour parrain, Antoine CHAMEAU et pour marraine "damoizelle Catherine DUBREUIL", fille de Pierre DUBREUIL CHAMBARDEL.

4° Catherine Elisabeth, "née du mariage célébré au désert" de Louis Charles SARDIN, notaire royal et de Marie CHABOT et baptisée le 2 octobre 1774.

Parrain: Jacques BRIAULT, avocat au parlement; marraine: damoiselle Catherine Elisabeth CHAMEAU.

5° Modeste, née le 14 avril 1782, ayant pour parrain Charles Augustin GUILLON, notaire greffier de la baronnie de La Mothe Saint-Héray et pour marraine Marie Anne Louise BRIAULT.

SARDIN joua un rôle assez important au cours de la période révolutionnaire. Ayant été nommé délégué par les habitants d'Exoudun, réunis en assemblée primaire le 1° mars 1789, il se rendit à Saint-Maixent avec les trois autres délégués de la paroisse, où, joints aux mandataires des autres paroisses, ils formèrent l'assemblée du second degré qui devait nommer les députés chargés de se rendre à Poitiers pour désigner les commissaires auxquels serait confiée la rédaction du cahier de remontrances, plaintes et doléances de l'ordre du Tiers-Etat de la province de Poitou.

SARDIN souscrivit pour le don patriotique une somme de 150 livres. (5 novembre 1790)

Le 3 floréal an II, il fut appelé à exercer les délicates fonctions de juge de paix du canton de La Mothe en remplacement d'Etienne TENNEGUIS qui, de menuisier qu'il était, avait été nommé juge de paix. La nomination de SARDIN fut faite, est-il dit, "par le représentant du peuple INGRAND, en vertu de son pouvoir révolutionnaire et suivant le procès-verbal du directoire du district de Saint-Maixent, en date du 3 floréal". Cette nomination fut notifiée dans toutes les communes du canton.

SAUZÉ

Dès la première moitié du seizième siècle, la famille Sauzé compta de nombreux représentants à Exoudun. L'un deux, Daniel SAUZÉ, se vit attribuer, en vertu de l'édit de 1696, les armoiries suivantes: "d'azur à la fasce fuselée d'or et de sinople."

Dès le début de la Réforme, les Sauzé, comme les Fraigneau et autres familles bourgeoises notables de la paroisse, adoptèrent les dogmes de la nouvelle religion. Un certain nombre d'entre eux furent l'objet de violentes persécutions en vue de les amener à abjurer.

Le dernier représentant de cette famille, entièrement disparue d'Exoudun, est M. Charles Jacques SAUZÉ, magistrat, auteur de quelques brochures se rapportant en général à La Mothe Saint-Héray.

Avant de donner une généalogie suivie, j'indique, ci-après les noms des personnages du nom de Sauzé dont je n'ai pu établir une filiation suivie.

= Jeanne SAUZÉ était, en 1664, épouse de Pierre GIRARD; elle est mentionnée comme marraine le 18 février 1672 et 10 octobre 1673.

= Catherine SAUZÉ, épouse de Guillaume MILLET, marchand minotier au moulin de Roche; elle est inhumée le 15 juin 1724 à l'âge de 69 ans.

= Madeleine SAUZÉ était épouse de François SAVARY, le 21 juillet 1725.

Louise SAUZÉ, fille d'Izaac, marchand cabaretier et de Suzanne DARDIN, épousait "le samedi vingt aoust (1718) le sieur Jacques VOLPUD dit FLAMANT, fils de Lambert VOLPUD et de défuncte Marie GEORGE de St Martin du bourg de droine de Malineville et seigneurie du Braban dans les Pays-bas, trompète dans la compagnie du sieur Beauregard, lieutenant colonel commandant le régiment de cavaliers de la Trémoille qui est actuellement en garnison dans la paroisse dexoudun."

Devenue veuve, elle contractait un second mariage le 15 avril 1728 avec Jean FERRU "maistre sargier" à Exoudun.

Filiation suivie:

I - Jehan SAUZÉ, né vers 1537, épousa vers 1560 Rachel JOYEUX de Chenay dont il eut au moins cinq enfants:

1° Pierre, sur lequel je n'ai aucun renseignement;

2° Daniel, dont je parle ci-après;

3° Paul, qui épousa Michelle GAIGNARD, fille de Jehan et de Sarah PELLETIER et de laquelle il eut au moins Paul qui figure dans la liste des protestants persécutés lors des dragonnades en 1681 et qui mourut "bon converti" à Exoudun, le 21 juillet 1685. Il exerçait alors la profession de meunier.

De son mariage avec Françoise PELLETIER étaient nés:

a) Daniel, marié le 11 juin 1684 à Judith GUIONNET de Bagnault qui le rendit père de Paul, né le 6 septembre 1687, et de Anne, du 5 juin 1689.

b) Jean, marié le 1° octobre 1703 à Louise FOUQUET. Leur fille Marie Louise est baptisée à Exoudun le 5 août 1704;

4° N***, mariée à Jacques GOBERT;

5° Françoise qui épouse Simon GUILLON par contrat du 13 août 1623.

 

II - Daniel SAUZÉ, né vers 1580, épousait par contrat du 12 octobre 1608, Jehanne GAIGNARD, soeur de Michelle, femme de Paul ci-dessus désigné.

Huit enfants furent le fruit de cette union et tous reçurent le baptême protestant:

1° Jehan, qui suit;

2° Daniel;

3° Pierre, qui épousait le 15 août 1635, Suzanne HUET, fille de Pierre et de Suzanne POITEVIN dont il eut six enfants savoir:

a) Sarah, mariée à Philippe POITEVIN du PORTAULT;

b) Jeanne, mariée à Gédéon MERCIER; elle mourut à La Mothe Saint-Héray le 20 novembre 1722 âgée de 84 ans et fut inhumée dans l'église;

c) Pierre, né le 10 mars 1641, épousa en premières noces, le 17 décembre 1662, Françoise BOURDON, fille d'Antoine, marchand à Bagnault et de Françoise CHAMEAU et en secondes noces, le 29 janvier 1666, Jeanne FERRUYAU des Fosses. Sorti du royaume pour fait de religion, il donna, le 3 mai 1682, pour gérer ses bien, procuration à son beau-frère qui lui en faisait parvenir les revenus en 1684. Le nom de Pierre SAUZÉ figure dans la liste des protestants exilés de France et naturalisés en Angleterre en 1684;

d) Suzanne, mariée à Pierre Chameau le 18 août 1672;

e) Marie, née le 21 juillet 1644, se maria en premières noces à Jean DENIORT et en deuxièmes noces, le 7 décembre 1678 à Daniel GASCON de LA MARTINIÈRE;

f) Jean, baptisé le 2 janvier 1647.

Devenu veuf, Pierre SAUZÉ épousait en secondes noces, suivant contrat du 26 janvier 1674, Judith MOUSNIER de laquelle il eut deux enfants:

a) Catherine, née le 17 avril 1675 et mariée à Pierre BONNEAU de RANGENEUVE par contrat du 20 mars 1689; elle décéda à La Mothe le 20 janvier 1711;

b) Barthélémie, né en 1676, se maria le 1° mars 1708 à Marie Bénigne PALLARDY dont il eut quatorze enfants, tous morts en bas âge et mourut lui-même, âgé de 87 ans, le 27 septembre 1763.

4° André, baptisé protestant à Exoudun le 30 août 1620, épousa en premières noces Suzanne BABAULT; en secondes noces, Marie de LA ROUÈRE, et en troisièmes noces, le 12 février 1664, Louise PELLETREAU de LA FONTAYNE. Il mourait à Exoudun le 12 janvier 1699, âgé, y est-il dit, de 79 ans.

De son premier mariage il avait eu:

a) Jean, marié à Marie VILLIN et inhumé à Exoudun le 19février 1703, âgé de 61 ans.

b) André, marié à Marguerite de LHOUSME.

Et du troisième mariage:

a) Louis, marié à Marie JAGOT, le 15 janvier 1691;

b) Marguerite, mariée à Antoine INGRAND, maître chirurgien et lieutenant de la compagnie bourgeoise d'Exoudun. Elle mourut à Exoudun le 14 décembre 1743, âgée de 78 ans.

5° Isaac, sieur de la NOURAY, marié à Suzanne DARDIN de Bagnault. Les deux époux se font une donation réciproque par acte du 6 juillet 1684; ils eurent un fils, Jacques, baptisé à Exoudun le 3 août 1684.

6° Louise, née le 1° décembre 1624.

7° Louis, baptisé protestant le 1° janvier 1626, fut notaire royal à La Mothe où il mourait à l'âge de 42 ans.

8° Paul, baptisé protestant à Exoudun le 28 mai 1627.

 

III - Jehan SAUZÉ, né vers 1610, prit pour femme Louise URSAULT, soeur de Gabriel URSAULT, sieur de LA RIVIÈRE, laquelle mourut à Exoudun, âgée de 75 ans, le 8 juillet 1686 après avoir reçu le même jour "l'absolution de l'hérésie de Luther et Calvin". Jehan SAUZÉ dont le nom figure dans la liste des protestants du Haut-Poitou persécutés en 1681, mourut six jours après sa femme, le 14 juillet 1686 à Exoudun, à l'âge de 76 ans, laissant:

1° Daniel, auteur de la branche de Lhoumeau;

2° Gilles, baptisé protestant à Exoudun le 23 septembre 1646, épousa par contrat du 2 avril 1667, Suzanne d'APPELVOISIN dont il eut une fille, Marie, mariée à Exoudun le 16 février 1699 à François FRADIN qui fut syndic perpétuel de la paroisse d'Exoudun de 1702 jusqu'en 1714, décéda à La Mothe à l'âge de 55 ans, le 9 juin 1731 et fut inhumé dans l'église le lendemain 10. Marie SAUZÉ mourait à Exoudun le 6 octobre 1723 et était inhumée le 7 dans la nef de l'église;

3° Jean, sieur de SAINT-ANDRÉ, dont la date de naissance m'est inconnue, épousait, par contrat du 17 mai 1678, Jeanne PAREAU dont il eut au moins un fils, Jacques, et une fille, Elisabeth. Jean SAUZÉ figure comme son père sur la liste des protestants du Haut-Poitou persécutés en l'année 1681. Puis, en 1713, toujours pour cause de religion, il fut enfermé dans le château de Saumur, alors prison d'état où avaient déjà été enfermés, pour la même raison, plusieurs autres religionnaires.

I - Branche de LHOUMEAU

I - Daniel SAUZÉ, épousait, par contrat du 18 juillet 1658, Marie d'APPELVOISIN, fille d'André et de Marie BRUNETEAU; il abjura le calvinisme à Saint-Maixent le 19 décembre 1681 après avoir été persécuté comme l'avait été son père, ses oncles et ses frères.

Marie d'APPELVOISIN mourait à Exoudun, âgée de 76 ans, le 31 mars 1714 après avoir donné naissance à deux fils et une fille, savoir:

1° Daniel, qui suit;

2° Gilles, auteur de la branche des GRANDCHAMP dont je parle ci-après;

3° Marie, née le 26 février 1675 et baptisée protestante le 3 mars suivant. Peut-être est-ce elle que l'on trouve comme épouse de Jean VALENTIN "maistre sargatier".

 

II - Daniel SAUZÉ de LHOUMEAU, né en 1663, maître chirurgien, greffier des rôles de la paroisse d'Exoudun, épousa par contrat du 22 février 1683, Renée FRAIGNEAU, fille de Louis, sieur de LHOUMEAU et de LA PÉROUARDIÈRE et de Anne VATABLE. Ladite Renée FRAIGNEAU apportait en mariage la terre de Lhoumeau en la paroisse d'Exoudun, de sorte que Daniel SAUZÉ est en réalité le premier auquel doit être attribué la qualification de "sieur de Lhoumeau".

Avant de devenir la propriété de la famille FRAIGNEAU, cette terre avait appartenu à Jonas GAULTIER, sergent royal à La Mothe Saint-Héray dont la mort tragique, survenue le 5 décembre 1583, est relatée dans le journal de Michel le Riche. Au décès de Marie BONNEAU, veuve de Jonas GAULTIER, leurs enfants se partagèrent leurs bien suivant acte du 26 janvier 1608, reçu par Gastineau, notaire à La Mothe. La terre de Lhoumeau fut attribuée à Catherine GAULTIER, épouse de Denis NORMAND, et celle du Rivault, située dans la paroisse de Souvigné, à Jacques GAULTIER, procureur fiscal de La Mothe Saint-Héray.

Daniel SAUZÉ mourut à Exoudun le 15 février 1740 à l'âge de 77 ans, laissant comme enfants:

1° Pierre, né le 11 février 1691, baptisé à Exoudun, fut maître chirurgien à Brioux et épousa en janvier 1719 Marie Jeanne RENCONNEAU, fille de Raymond, maître chirurgien et de Suzanne BONNET. De cette union naquit: Thérèse, mariée à François AMIAUX;

2° Marie, qui épouse à la même époque que son frère, en janvier 1719, François RENCONNEAU, fils de Raymond précité et exerçant comme lui les fonctions de chirurgien;

3° Louis, né le 22 mai 1697, baptisé le 28 à Exoudun, officier de l'Hôtel royal des Invalides, épousa Jeanne COCHON de LA TOUR, fille de Jacques et de Jeanne LIGER de SAINTE--RHUE, morte à Exoudun le 19 avril 1750, âgée de 35 ans. Louis SAUZÉ mourait à son tour à Exoudun le 22 mars 1759 et était inhumé dans l'église le lendemain 23.

Les six enfants qui naquirent de ce mariage décédèrent tous en bas-âge.

Dans le partage des biens provenant de la succession de Louis SAUZÉ de LHOUMEAU, la terre de Lhoumeau qui lui était échue, fut attribuée à son neveu Pierre SAUZÉ de LHOUMEAU;

4° Jean, qui suit;

5° Jeanne, mariée en premières noces, le 26 janvier 1712, à Jean LÉVESQUE, sieur de MAXIEN, fils de Jean, sénéchal du marquisat de Lezay et de Marie MAIMIN et en secondes noces, le 31 janvier 1725, à François FRÉTÉ, sieur de NERBORMEAU.

 

III - Jean SAUZÉ de LHOUMEAU, né à Exoudun le 28 août 1698 et baptisé le 2 septembre, fut notaire royal, procureur fiscal de La Mothe Saint-Héray et contrôleur des actes. Il épousa, par contrat du 26 novembre 1725, Catherine CHEZEAU, fille d'André et de Geneviève PINGAULT; elle mourait le 12 juin 1755, âgée de 44 ans. Jean SAUZÉ se maria en secondes noces, par contrat du 13 septembre 1758, à Suzanne MARTIN qui mourut à Saint-Maixent le 1° novembre 1807. Jean SAUZÉ était mort à La Mothe le 31 juillet 1779 après avoir fait le partage de ses biens, le 1° juin 1770.

De son premier mariage, il eut:

1° Jean Charles, qui suit;

2° Louise, baptisée le 25 février 1730 et mariée par contrat du 10 octobre 1761 à Jacques LELIÈVRE du VAL.

3° Pierre, né le 29 juin 1735, épousa par contrat du 1° octobre 1775 Madeleine FRETÉ de NERBONNEAU. Il fit de nombreux voyages en Amérique et résida pendant plusieurs années à Saint-Domingue où habitait la veuve de son oncle Antoine CHEZEAU, lieutenant de cavalerie. Il revint à La Mothe où il mourut le 4 novembre 1775. Dans la partage de ses biens, la terre de Lhoumeau qu'il avait eu de son oncle Louis, fut attribuée à Benjamin SAUZÉ de LHOUMEAU qui la vendait vers 1816.

De son second mariage, Jean SAUZÉ eut:

4° Geneviève, née le 25 janvier 1760, mariée le 7 janvier 1784 à François FAIDY, greffier du siège royal de Saint-Maixent;

5° Suzanne Rose, née le 14 février 1761 et mariée le 16 novembre 1779 à Jacques Joseph PELISSON;

6° Benjamin, du 17 septembre 1765, épousa à Cognac, le 15 thermidor an IV, Marie Jeanne Julie MARTIN dont il eut deux fils et deux filles.

 

IV - Jean Charles SAUZÉ de LHOUMEAU, baptisé le 5 novembre 1727, maître chirurgien, se maria en premières noces, par contrat du 22 avril 1755 à Suzanne FERRUYAU des FOSSES et en secondes noces, le 24 octobre 1780, à Catherine BARIQUAULT. Il mourut à La Mothe le 29 novembre 1785 laissant de son premier mariage:

1° Jacques, qui suit;

2° Suzanne, née le 4 octobre 1761, décédée le 17 février 1819;

3° Léon PRÉNEUF, né le 27 juillet 1766, mort étudiant en chirurgie à Rochefort, le 25 août 1780.

 

V - Jacques SAUZÉ de LHOUMEAU, né le 24 mars 1760, maître chirurgien, épousa le 24 juillet 1811, Gabrielle Victoire RICHARD de laquelle il eut:

1° Jacques Frédéric qui fut notaire à Lezay du 25 juin 1841 au 13 septembre 1849;

2° Jean Charles, docteur en médecine, maire de la Mothe et Conseiller général des Deux-Sèvres, chevalier de la Légion d'Honneur. On lui doit de nombreux travaux d'histoire locale; il fut un érudit savant et aimable.

II - Branche de GRANDCHAMP

I - Gilles SAUZÉ, sieur de GRANDCHAMP, fut le fondateur de cette branche. En 1681, il épousait à Chenay, Jeanne GUÉNIGAULT qui fut inhumée dans l'église de Chenay le 28 mai 1716. Gille SAUZÉ était décédé à Exoudun le 21 avril 1710.

De cette union étaient nés:

1° Elisabeth, baptisée à Exoudun le 21 mai 1682 et mariée au même lieu le 22 juillet 1709 à François MALTERRE, fils de François et de Françoise BODIN;

2° Marie qui épousa Charles ROUCHIEZR dont elle était veuve avant 1736, car le 10 juillet de cette année 1736, elle vend à Me Antoine DUBREUIL, marchand à La Mothe st-Héray, le "pré du signe" contenant 3 boisselées pour 650 livres;

3° Jeanne, née le 17 février 1687 à Exoudun et baptisée le 24, elle épouse à Chenay, le 15 janvier 1714, François MARESCAL de LA FUYE, maître chirurgien, fils d'Isaac, maître chirurgien et de Catherine GOUMIN;

4° Françoise, née à Exoudun le 16 septembre 1688, épousa à Chenay, le 26 novembre 1715, François BOUTHET, fils de Jean et de Perrine DUPONT;

5° Louise, née le 13 mars 1698, baptisée le 18 à Exoudun, épousa Pierre CHRISTIN;

6° Gilles, qui suit;

7° Jacques, sieur de PRÉNEUF, meurt célibataire le 1° août 1759;

8° Marguerite, mariée à Exoudun le 12 juillet 1714 à Olivier INGRAND, maître chirurgien, fils de Antoine, maître chirurgien et de Marguerite SAUZÉ;

9° Catherine, mariée à Jean VIERFOND.

 

II - Gilles SAUZÉ, sieur de GRANDCHAMP, marié à Saint-Léger les Melle le 11 octobre 1717, à Françoise AYMARD, fille de Moïse, sieur de LA ROUSSELIÈRE et de François JOYEUX, en eut:

1° Jean, qui suit;

2° Anne, baptisée à Chenay le 1° janvier 1725.

 

III - Jean SAUZÉ de GRANDCHAMP, baptisé à Chenay le 24 octobre 1723, épousa à La Mothe Saint-Héray le 26 février 1748, Suzanne PALLARDY, fille de Jean et de Françoise RODE. Il décédait à La Mothe le 10 prairial an VIII, laissant:

1° Jeanne, baptisée le 7 novembre 1752, mariée le 25 novembre 1777 à Jean FOUQUET de LA PLANTE, fils de Jean et de Françoise LEBLANC;

2° François, baptisé le 12 janvier 1755, fut en premier lieu vicaire à Avon, puis à La Mothe Saint-Héray où il devint en même temps aumônier des Bénédictines; il fut ensuite curé de Salles, de Limalonges et curé doyen de Briou;

3° Charles Benjamin, baptisé le 3 juillet 1756;

4° Jacques Louis, du 8 février 1759, fut l'un des douze électeurs élus par le canton de La Mothe pour nommer les députés des Deux-Sèvres à la Convention. Il épousa Louise GARNIER et décéda le 14 décembre 1815.

Il avait pour enfants:

a) Suzanne Madeleine, née le 26 février 1782; elle devint l'épouse de Gabriel SABATIER.

b) Léon, du 30 août 1785, marié à Melle le 12 septembre 1809 à Marie Modeste NICOLAS, fille de Jean Baptiste, procureur du roi à la prévôté et siège royal de Melle, et de Marie Anne GARNIER.

5° Esther, baptisée le 4 août 1765, mariée le 1° avril 1788 à Léon DUBREUIL, notaire royal, fils de Léon et de Marie Madeleine FRETÉ de GRANDMAISON et décédée le 1° décembre 1823;

6° François Gilles, baptisé le 25 août 1766, marié en premières noces à Gabrielle BERNARD dont il eut:

a) Louise Nadine, du 21 thermidore an VIII, mariée à Jean COMBET;

b) Benoît Gilles, du 14 mars 1806, s'expatrie en Amérique.

Devenu veuf, François Gilles SAUZÉ épouse en secondes noces Marie FOUQUET dont il a:

= Zulina, qui épouse Louis Benjamin MEULNAER.

URSAULT

I - Gilles URSAULT, sieur de LA RIVIÈRE, était marchand meunier à Roche et son frère, Pierre, marchand saulnier à Salles dès 1595. Le 20 juillet 1603, Gilles fait un échange de terres avec Pierre JEAN, marchand à Pamproux. De dernier abandonne à URSAULT "une pièce de vigne située à Izarnay, contenant deux journaux plus une autre pièce de vigne au même lieu contenant trois journaux". En échange Pierre JEAN reçoit des pièces de terre appartenant audit Gilles URSAULT et situées à Pamproux.

Gilles URSAULT épousa, je crois, Johanne GAIGNARD, veuve de Daniel SAUZÉ. Il assiste en qualité de beau-père au mariage et signe le contrat en date du 15 août 1635 par lequel Pierre SAUZÉ et Suzanne HUET devaient être unis; il signe encore en qualité d'oncle, le 18 juillet 1658, au contrat de mariage de Daniel SAUZÉ et de Marie d'APPELVOISIN.

Il eut pour enfants:

1° Gilles, sieur de LA RIVIÈRE, qui suit;

2° Pierre, sur lequel je n'ai aucun renseignement;

3° Michel, meunier, avait pris pour épouse Louise MENNETEAU dont il eut au moins un fils Pierre qui épouse, le 26 novembre 1698 à Exoudun, Marie POUHET, fille de Jean, tailleur d'habits, et Jeanne JALLET.

 

II - Gilles URSAULT, sieur de LA RIVIÈRE, se maria avec Madeleine ***. Il eut avec ses frères, au sujet d'un testament fait en sa faveur par sa mère, le 30 juin 1642, un long procès qui se termina par une transaction par devant Mtre Tastereau, notaire à La Mothe, le 27 janvier 1659.

Il laissait comme enfant:

 

III - Gilles, troisième du nom, qui, à son tour, eut pour successeur:

 

IV - Jean Gilles URSAULT, sieur de LA RIVIÈRE, marié à Radegonde THOMAS qui le rendit père d'une fille, Louise, qui épousa à Saint-Sauvant, le 3 juin 1692, Georges de CONTY, écuyer, seigneur de La Briouze (des Brousses de Saint-Sauvant) et capitaine au régiment de Vendôme.

Jean Gilles fut le dernier descendant de cette branche directe.

= Simon URSAULT, peut-être frère de Gilles, premier du nom, était "marchand moulnier au moulin de Ratté paroisse de La Mothe Saint-Héraye". Le 11 décembre 1603, il acquiert de Jean BERNARD, marchand à La Mothe, une pièce de terre contenant un journal, situé à Grand Vault et sujette à certains devoirs envers le prieuré de Fontblanche.

= Pierre URSAULT, laboureur à boeufs à Bougoutet, paroisse de Bougon, était frère de Symon.

= Louise URSAULT, soeur des précédents, avait épousé Jehan SAUZÉ. Elle abjura le 8 juillet 1686 et est inhumée le 14 par les pères capucins desservant le bénéfice.

Etant soeur de Gilles, sieur de LA RIVIÈRE, qui avait épousé Jehanne GAIGNARD, mère de Jehan SAUZÉ, il résulta de cette double union que Gilles URSAULT devint le beau-père de sa soeur.

= Antoine URSAULT, marchand minotier, est père de Catherine, née le 9 mars 1701.

= Charles URSAULT, tailleur d'habits à Exoudun, avait épousé Madeleine DESCHAMPS dont il eut un fils, Pierre, baptisé le 11 juin 1729.


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