Généalogie / Descendance LEMOZI

Qui étaient mes cousins......................................

BESSIÈRES Jean-Baptiste

Maréchal le 19 mai 1804

Duc d’Istrie le 28 mai 1809

 

Né le 6 août 1768 à Prayssac (Lot) d’un père médecin qui lui avait donné l’instruction nécessaire pour embrasser la même profession que lui.

Tué en avant du village de Rippach (Saxe) le 1° mai 1813, par un boulet qui lui coupa le poignet, lui perça la poitrine et l’étendit raide mort.


La révolution lui fait changer d’orientation et il s’engage dans la garde nationale de Prayssac où il devient capitaine de grenadiers en 1789 puis est désigné pour servir dans la garde constitutionnelle du roi (7 avril 1792). Cette garde est licenciée deux mois après, il entre alors dans la garde nationale parisienne. Il est ensuite employé, avec le 22° chasseur, à l’armée des Pyrénées puis des Pyrénées-Orientales. Il est élu successivement lieutenant puis capitaine et prend part à toutes les affaires de la campagne avant de suivre son corps à l’armée d’Italie en 1795.

Le 22° chasseurs et Bessières se distinguent dès le début de la campagne d’Italie; aussi, lorsque Bonaparte créé le corps des guides, est-il mis à leur tête. Après la victoire de Rivoli, Bonaparte le fait partir, le 21 janvier 1797, pour porter au Directoire les drapeaux pris à l’ennemi, accompagné d’une lettre: «Citoyens Directeurs, je vous envoie onze drapeaux pris sur l’ennemi aux batailles de Rivoli et de la Favorite. Le citoyen Bessières, commandant des guides, qui les porte, est un officier distingué par sa bravoure.»

Le 9 mars 1797, seulement cinq jours après été confirmé chef d’escadron, il est nommé chef de brigade (colonel) non seulement à cause de sa belle conduite mais surtout par suite de l’accroissement donné au corps des guides qui comporte maintenant, outre de la cavalerie, de l’infanterie et de l’artillerie.

Il est ensuite de l’expédition d’Egypte, où il se distingue particulièrement à Saint-Jean d’Acre (mars-mai 1799) et à Aboukir (25 juillet 1799) et fait partie du noyau de fidèles qui revient avec le futur consul. Murat le fonceur, Bessières le réfléchi: les deux amis seront conformes à leur image lors des journées des 18 et 19 brumaire. Murat mène le nettoyage du Conseil des Cinq-Cents comme une charge de hussards; Bessières reste constamment auprès de Bonaparte. Mais, lorsqu’il s’agit de préparer le noyau de ce qui sera la Garde Consulaire puis Impériale, c’est toujours à ce dernier que Bonaparte pense: Bessières est mis à la tête de la garde du Corps législatifs, dont les hommes deviendront bientôt les grenadiers de la Garde.

Une amitié se confirme, une solide inimitié se noue lors des projets de mariage de Caroline Bonaparte. Deux futurs maréchaux sont sur les rangs: Murat et Lannes. Caroline préfère le sabreur, son frère Napoléon a une préférence pour le second. Bessières met toute son influence dans la balance, et c’est Murat qui obtient la main de la soeur. L’origine de beaucoup de futurs heurts et rendez-vous manqués entre les deux hommes ne seront pas à chercher ailleurs.

Cependant, à Dijon, l’armée de réserve se forme pour être lancée dans les plaines d’Italie du Nord. La bataille décisive contre les autrichiens aura lieu à Marengo (14 juin 1800). Bessières est nommé général de brigade et commandant en second de la Garde Consulaire. Quelques erreurs financières du commandant, le général Lannes, obligent le Premier Consul à réorganiser la Garde qui aura quatre chefs au lieu d’un. Bessières est nommé à la tête de la cavalerie, promu général de division (13 septembre 1802). Le nouveau divisionnaire profite de la paix pour épouser Mlle Lapeyrière, modeste par la fortune, mais «modèle parfait de toutes les vertus de la femme et de la mère, de la fille et de la soeur» (duchesse d’Abrantès). Le jeune marié a alors trente-trois ans.

Le 18 mai 1804, Napoléon Bonaparte devient Napoléon I° et décide de renouer avec la tradition en créant des maréchaux. Bessières est le dernier sur la liste des titulaires; il est nommé colonel-général de la cavalerie de la Garde Impériale et grand-aigle de la Légion d’Honneur.

Quand la guerre reprend en 1805, la Grande Armée est constituée, et Bessières mis à la tête de la Garde Impériale. A la bataille d’Austerlitz (2 décembre 1805), la charge de Bessières est un grand moment de l’affrontement. L’année suivante, à Iéna, Bessières se tient toute la journée aux côtés de l’Empereur, avec Berthier et Duroc. A Eylau (8 février 1807), la réserve de cavalerie entraînée par Murat et la cavalerie de la Garde, commandée par Bessières, sauvent l’armée française. Il commande la cavalerie en Pologne.

En 1808, Bessières reçoit le commandement du 2° corps de l’armée d’Espagne qui occupait la province de Salamanque. Il est vainqueur à Médina del Rio Seco (14 juillet 1808) et entre à Madrid avec le roi Joseph. En 1809, une nouvelle campagne s’ouvrant en Autriche, il retourne à la Grande Armée à la tête de cavalerie de la Garde et d’un corps de réserve de la même armé. Dès le 21 avril, au combat de Landshut, il met en déroute la cavalerie ennemie, puis sert avec Massena à Ebersberg (3 mai 1809) et à Essling (21 mai). A Wagram, il conduit les charges de grosse cavalerie et, son cheval ayant été atteint par un boulet, il est renversé sous lui, ce qui lui vaut le mot de Napoléon: «Bessières, voilà un beau boulet, il a fait pleurer ma garde». Cette campagne terminée, sa belle contenance en face du débarquement anglais de Walcheren lui vaudra le titre de duc.

En janvier 1811, il retourne en Espagne. Pour la campagne de Russie, c’est lui qui commande la Garde. Il a l’occasion de se signaler, notamment à Maloiaroslavetz (24 octobre 1812): 8.000 cosaques de l’etman Platov attaquent la quartier général de l’Empereur. Bessières accourt au galop et charge à la tête de sa cavalerie, culbute les cosaques et leur tue un millier d’hommes.

A l’ouverture de la campagne de Saxe, en 1813, il est appelé au commandement en chef de toute la cavalerie de l’armée, mais, dès les premiers engagements, sur les hauteurs du village de Rippach, il reçoit un boulet en pleine poitrine et trouve la mort. Son aide de camp, Baudus, raconte que le maréchal avait certainement eu le pressentiment de sa mort. En effet, en déjeunant le matin du 1° mai fatidique, il lui dit: «Au fait, si un boulet de canon doit m’enlever ce matin, je ne veux pas qu’il me prenne à jeun!» La mort de cet homme fidèle et intègre lui épargne, au moins, la vision des grands revers des années 1813 et 1814: peut-être était-ce tout ce qu’il souhaitait. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile, sur le côté est.

Son corps, embaumé aussitôt, a été porté aux Invalides où il est arrivé le 20 mai. Dans cette triste circonstance, Napoléon s’empressa d’écrire la lettre suivante à la maréchale, duchesse d’Astrie: «Ma cousine, votre mari est mort au champ d’honneur. La perte que vous faites et celle de vos enfants est grande sans doute, mais la mienne l’est davantage encore. Le duc d’Istrie est mort de la plus belle mort et sans souffrir; il laisse une réputation sans tâche, c’est le plus bel héritage qu’il ait pu léguer à ses enfants. Ma protection leur est acquise. Ils hériteront aussi de l’affection que je portais à leur père. Trouvez, dans toutes ces considérations, des motifs de consolation pour alléger vos peines et ne doutez jamais de mes sentiments pour vous.»

(Fain, Manuscrit de 1813, t.1, p.341 à 343.)


Le voici présenté par ses contemporains:

 

 «Si j’avais eu Bessières à Waterloo, ma garde aurait décidé de la victoire.»

Napoléon, Gourgaud, t.1, p.150.

 «Bessières était d’une bravoure froide, calme au milieu du feu; il avait de très bons yeux, il était fort habitué aux manoeuvres de cavalerie, propre surtout à commander une réserve. Bessières était un officier de réserve plein de vigueur, mais prudent et circonspect. On le verra dans toutes les grandes batailles rendre les plus grands services.»

Napoléon, Dictées de Saint-Hélène.

 «Il était plus grand que Lannes. Comme lui il était du midi, et comme lui aussi son accent ne laissant à cet égard aucun doute. Il avait de belles dents; des yeux qui louchaient un peu, sans que cela fut désagréable, et une tournure qui était plutôt bien que mal; mais comme le général Lannes, il avait la manie de la poudre. La différence qu’il mettait dans sa coiffure était dans la coupe des cheveux. Ils étaient de chaque côté en petites oreille de chien, et sa queue, longue et mince comme une queue à la prussienne, remplaçait chez lui le catogan de Lannes»Duchesse d’Abrantès, t.2, p.381.

 

«Il était très brave de sa personne, mais peu capable de conduire un corps d’armée. Il soignait fort sa frisure. Tout le monde à peu près, à cette époque était coiffé à la Titus; lui, avait conservé la poudre, la queue, les oreilles de chien; courtisan très glorieux, il tenait très loin de lui ceux qui l’approchaient.»

Castellane, t.1, p.228/229.

«Son air froid, son ton sec et tranchant m’en imposèrent d’abord; mais j’y fut bientôt habitué, et je ne tardais pas gagner sa confiance. Du reste, il ne se familiarisait pas, et ses aides de camp ne mangeaient pas avec lui; il leur donnait dix francs à chacun, par jour, pour se nourrir comme ils voudraient.»

Hastrel, Sabretache 1934, p.370.

«Le maréchal Bessières, toujours de mauvaise humeur, n’admettait que rarement ses inférieur à sa table, servie parfaitement et en vaisselle plate; il était, au demeurant, très brave, d’un jugement très apprécié par l’Empereur, et, par dessus tout, d’un dévouement sans borne à sa personne (...) Sa coiffure en ailes de pigeon poudrée de blanc, un gilet, des culottes de satin noir, lui donnaient l’extérieur d’un grand seigneur de l’ancien Régime; il affectait d’en prendre les manières.»

Guiraud, Revue des Deux-Mondes, septembre 1967, p.63 à 71.

«L’Empereur le regretta beaucoup, (...) il était sans rudesse comme sans bassesse, il savait dire des vérités, même désagréables, avec douceur et ménagement. Sans être un très grand homme de guerre, il savait son métier de général de cavalerie et inspirait de la confiance aux troupes.»

Planat de la Faye, p.129.

«Le maréchal, un homme élancé, de belle allure, déjà vieillissant, contrastait fortement, par sa chevelure poudrée et sa longue queue de cheveux, avec les autres chefs militaires. Tout son comportement évoquait la vieille France et ses meilleures façons.»

Müller, Souvenirs Napoléonien n°351, février 1987, p.4.



BESSIÈRES Bertrand

Général. Baron d’Empire

 

Né à Preyssac (Lot) le 6 janvier 1773

Décédé à Chantilly le 15 novembre 1854


Frère cadet du maréchal, Bertrand Bessières entre dans l’armée en 1791, puis est envoyé à la frontière du Nord. Sous-lieutenant dès novembre 1793, il passe à ce moment à l’armée d’Italie. Capitaine en 1797 dans les guides de Bonaparte, il suit ce dernier en Egypte, est fait chef d’escadron sur le champs de bataille d’Aboukir. Revenu en France avec les restes de l’armée en 1801, il est blessé à Austerlitz et promu général de brigade, le 24 décembre 1805. D’abord affecté en Italie, il part pour l’Espagne en 1808. Il est fait baron de l’Empire en décembre 1810 et promu général de division, le 31 juillet 1811, mais refuse ce grade. Revenu en France en décembre 1811, il commande une brigade de cuirassiers durant la campagne de Russie et est blessé à la Moscova. Durant la campagne de Saxe, il reçoit une nouvelle blessure à Leipzig. Il n’ira plus au combat. La restauration le mettra à la retraire en 1824. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile, sur la face sud.



 

BESSIÈRES Géraud-Pierre-Henri-Julien

Chevalier d’Empire

 

Né à Gramat (Lot) le 30 juillet 1777

Décédé à Paris le 30 juillet 1840


Cousin germain du maréchal, Bessières fait partie de l’expédition d’Egypte. Il est capturé par un corsaire de Tripoli lors du voyage de retour et séjourne à Janina, Corfou et Constantinople avant de s’évader. Bonaparte utilise l’expérience tirée par Bessières de cette aventure et l’envoie en mission auprès de Janina en 1804, puis le nomme commissaire impérial à Corfou où il reste de 1807 à 1810. Bessières devient ensuite intendant de la Navarre et ne quitte l’Espagne qu’à la fin de 1813 pour les préfectures du Gers puis de l’Aveyron. Chevalier de l’Empire, Bessières sera maître des requêtes et député de la Dordogne, puis du Lot, sous la Restauration et la monarchie de Juillet.



= En 1913, pour le centenaire de la mort du Maréchal Bessières, duc d’Istrie, il y eut de grandioses manifestations à Prayssac.

= En 1968, pour le bi-centenaire de sa naissance, d’imposantes et diverses cérémonies furent organisées par Madame Maurice FAURE, maire de Preyssac et épouse de l’ancien ministre, député-maire de Cahors. Il y eut surtout le retour, en grandes pompes, du coeur du Maréchal qui se trouvait au Thillay (95) où il est enterré .

= En 1968 également, fut créé une association «Les Amis du Maréchal Bessières». Elle dura jusqu’en 1977 et fit paraître 17 bulletins "aléa jacta est". Je n’ai malheureusement que 10 numéros qui sont d’un grand intérêt et d’une grande richesse.

 

Nous trouvons à:

Cahors:

= une statue en marbre blanc: Bessières est en grande tenue de Maréchal d’Empire, grandeur naturelle, square des allées Fénelon.

= un buste du Maréchal, tête nue, au centre de la cour d’Honneur de la caserne Bessières.

= au musée, la copie du buste et une serviette porte-document avec les armoiries du duc d’Istrie.

Prayssac:

= une statue en grande tenue de Maréchal d’Empire, érigée en 1847. Tournée, à l’origine, face à la rue principale et en bordure de celle-ci, elle est, depuis 1968, tournée vers l’intérieur et en bout de la place d’Istrie qu’elle domine.

Ile d’Aix:

= buste du Maréchal Bessières au musée Napoléon.


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